jeudi 31 janvier 2008

Mes photos de voyage

Mes photos de Mérida sont maintenant sur Internet à l'adresse suivante:

http://www.stephanepageau666.myphotoalbum.com/

Mes autres photos de voyage (Margarita, Chuao, Curaçao et autres) sont sur mon Facebook. Ajoutez-moi si vous ne l'avez pas déjà fait...

lundi 28 janvier 2008

Une semaine plus tard...

Ça fait une semaine aujourd'hui que je suis revenu au Québec. J'ai eu le temps de revoir de nombreux membre de ma famille et de nombreux amis. J'ai renoué avec le froid, avec la neige. J'ai eu le temps de me trouver un emploi. Bref, ce fut une semaine bien remplie.

Bien sûr, j'ai eu un peu de temps pour réféchir à tout ce que j'ai vécu au Venezuela. Et bien sûr, je n'ai pas encore assez de recul pour retirer toutes les leçons apprises lors de mon expérience. Toutefois, la plus évidente est que je maîtrise mieux l'espagnol. Mais que découvrirai-je dans les prochaines semaines, dans les prochains mois? J'ai hâte de le savoir. Le voyage se poursuit...

jeudi 24 janvier 2008

Social Distortion

Dans mes messages, j'ai parlé à plusieurs reprises de mon intérêt pour le groupe Social Distortion. Il offre un irrésistible mélange de punk rock, de rockabilly et de country (il a fait une fantastique reprise de la pièce "Ring of Fire" de Johnny Cash, notamment). J'aime particulièrement les paroles du chanteur et guitariste Mike Ness. Il a eu une vie assez difficile: il a été mis à la porte de chez lui à 15 ans, il a développé une dépendance à l'héroine dans les années 80, il a effectué quelques séjours en prison, son meilleur ami (et autre guitariste du groupe) est décédé d'une crise cardiaque à 38 ans (man, à part des lutteurs boostés aux stéroides, personne ne meurt de crise cardiaque aussi jeune...), etc. Bref, ce gars-là a connu la merde et pourtant, il a un regard très positif sur la vie. Ça fait du bien de lire ça, c'est infiniment plus authentique et intéressant que les paroles autodépréciatives et adolescentes des groupes de métal gothique dont les musiciens n'ont jamais connu les bas-fonds.

J'ai une envie irrépressible de partager avec vous les paroles de la chanson "Live Before You Die", tirée de l'excellent album "Sex, Love and Rock'N'Roll" (2004). Elles représentent bien mon état d'esprit quand je voyage. Appréciez...

When pressures up and the stress is high
And I wanna bid this world good bye
I’m gonna bury my frustrations
Grab some of life’s satisfactions
Yeah I’m gonna live before I die

I try to find some peace of mind
When my life’s treating me unkind yeah
Pain will be my motivation
I’m gonna use my imagination
Yeah I’m gonna live before I die

Chorus: So close your eyes and embrace your memories, your memories
Leave your troubles and your worries far behind, so far behind
Stop contemplating and start celebrating
Yeah you gotta live before you die

I think of chances I didn’t take
I try to learn from my mistakes, yeah
I’m tired of being pushed around now
Life ain’t gonna drag me down now
Yeah, I’m gonna live before I die

Chorus: So close your eyes and embrace your memories, your memories
Leave your troubles and your worries far behind, so far behind
Stop contemplating and start celebrating
Yeah you gotta live before you die
Before you die, before you die

Autres albums à découvrir absolument: "Somewhere Between Heaven and Hell" (1992) et "Social Distortion" (1990)

http://www.socialdistortion.com/

mercredi 23 janvier 2008

Et retombe la poussière...

Ouf...pour un retour intense, ce fut un retour intense. Après un vol de nuit où je n'ai pu trouver le sommeil, je suis arrivé à Montréal. Température: -20 degrés Celsius. 50 degrés de moins que celle de Caracas. Ça fesse fort. Mais pas autant que les nombreuses bières que j'ai bues tout le reste de la journée en compagnie de mon coloc Ludo, Antoine et Martine.

Moins de 24 h plus tard, j'avais déjà une possibilité pour un emploi (merci Marie Josée!!). J'ai aussi mangé ma première poutine en plusieurs mois et j'ai vécu ma première chute de neige de l'année.

Aujourd'hui, je suis parti en Estrie pour quelques jours, histoire de renouer avec mes racines. Et je reviendrai ensuite à Montréal, pour botter encore plus de culs.

lundi 21 janvier 2008

De retour...

Je suis de retour au Québec, le coeur plein d'émotions, la tête pleine de souvenirs. La vie est tellement belle...

vendredi 18 janvier 2008

Le début de la fin

Ceci constitue peut-être mon dernier message en sol vénézuelien. Je pars pour le Québec dimanche soir (ou lundi matin, selon le point de vue), et d'ici-là, j'ai plusieurs activités à l'horaire. Internet sera donc relégué loin dans mes priorités.

C'est déjà la fin de mon voyage. Je suis au Venezuela depuis le 8 octobre, ça fait donc plus de trois mois. Autant je trouve que ça a passé vite, autant j'ai l'impression d'être ici depuis bien plus longtemps. J'ai vécu de nombreuses aventures, comme en témoigne ce blogue. J'ai beaucoup appris de celles-ci. En particulier des moments plus difficiles. Quand on est confronté à une situation pénible, on n'a pas le choix de recourir au meilleur de soi pour s'en sortir. Car le vrai voyage, ce ne sont pas les lieux que l'on visite, c'est la plongée en nous-même. C'est le vertige ressenti devant les découvertes sur soi. C'est le triomphe de notre force sur nos peurs. Et sur ce point, je peux dire que je ressors de cette expérience avec plus de force et plus de maturité.

Je pense déjà à un prochain voyage. Où? Sais pas. Peut-être l'Europe du Nord et l'Europe de l'Est. Mais d'ici-là, bien des choses peuvent se produire, bien des trucs peuvent changer dans ma vie. Mes plans ne sont pas coulés dans le béton.

Merci à ceux et celles qui m'ont lu tout au long de mon voyage. J'espère que ce fut aussi agréable pour vous que pour moi. Je continuerai d'écrire ce blogue à mon retour, histoire de boucler la boucle. À bientôt,

jeudi 17 janvier 2008

Le pire du Venezuela

Ce dont je ne m'ennuierai pas du Venezuela:

- le perpétuel concert de klaxons à Caracas;

- la suffoquante odeur d'essence de Caracas,

- les pétards qui explosent à tout moment;

- Sanare (jolie ville, mais trop ennuyante);

- les détritus qui jonchent les rues, les routes et autoroutes;


- la désagréable sensation de danger qui plane sur certains lieux;


- les chicharrones et le Maltín (une boisson au malt très populaire ici; c'est absolument dégueulasse);

- le nombre effarant de chiens errants (ils sont tous malades, ça crève le coeur de voir ça);

Le meilleur du Venezuela

Ce dont je m'ennuierai du Venezuela:

- les ami-es que je me suis fait durant mon séjour;

- le jus de parchita (fruit de la passion): un de mes jus préférés, avec son goût acidulé;

- le café (un bon marron le matin, ça fait du bien...);

- les avocats (le fruit, on s'entend);

- les arepas aux caraotas (haricots noirs);

- les sauces qui accompagnent les arepas et empanadas;

- les tostones (plantains frits);

- les employés des entreprises de taxi qui hurlent les noms des villes, dans les terminus: "Valencia, Valencia, Valencia", "Guanare, Guanare, Guanare" ou mon préféré, "Maracay, Maracay, Maracay";

- les paysages magnifiques;

- l'omniprésence de la musique;

- les plages de Chuao et de Cepe;

- Mérida;

- les soupers sur la terrasse de la posada, à Caracas;

mercredi 16 janvier 2008

Virée à Sanare

On a quitté Mérida le 4 janvier, au matin. On a pris un taxi jusqu'à Barquisimeto, puis un bus jusqu'à Sanare. J'étais content qu'Annie, Alexis et Marilou visitent le lieu où j'ai passé une bonne partie de mon temps au Venezuela. On est arrivés en début de soirée, on a été souper à l'excellent resto de la posada El Cerrito. On a passé deux nuits dans cette posada. C'est vraiment un des plus beaux lieux où j'ai dormi dans ma vie. C'est une auberge construite il y a 26 ans, de style colombien. Elle est magnifique.

Le 5, on s'est promenés dans les rues de la ville. Jamais de nos vies on a été aussi regardés. Il faut dire que Sanare ne reçoit pas vraiment de touristes non-Vénézueliens. Ainsi, la présence de quatre étrangers à la peau très blanche constituait un événement particulier. Les regards n'étaient pas hostiles, mais plutôt curieux. C'était tout de mème un peu gênant de recevoir autant d'attention.

On a profité de cette promenade pour effectuer quelques achats; Alexis s'est notamment procuré une cuatro, la guitare à quatre cordes typique des musiciens llaneros. La journée a passé très vite. On est retournés souper au resto, puis on a été dormir. À 4 h du matin, on s'est réveillés, on a pris un taxi pour Barquisimeto, à 5 h. Et de là, on a pris un bus pour Caracas. C'était la dernière journée de vacances pour bien des gens, alors on s'attendait à un achalandage monstre dans les transports en commun. Ce fut le cas. Heureusement qu'on était partis tôt. On est donc arrivés à Caracas en début d'après-midi, on est rentrés à la posada et on a relaxé le reste de la journée.

mardi 15 janvier 2008

Le vol de l'appareil photo (bis)

Pas le mien, mais celui de Marilou. Et à Mérida, en plus. La ville la plus cool du Venezuela. Comme quoi il n'y a pas de lieu 100 % sûr.

C'est arrivé le 1er janvier, ce qui a terni le début de l'année 2008. On marchait tous les quatre sur une avenue, vers midi, on se rendait à un brunch. Marilou a vu une belle murale et a voulu la photographier. Or, ce qu'on ne savait pas, c'est que ladite murale était située à deux pas de l'entrée d'un barrio. Pendant que Marilou posait la murale, Annie et moi avons continué de marcher d'un pas lent, de sorte qu'on s'est éloignés un peu d'elle.

C'est alors qu'Annie et moi avons entendu Alexis pousser un cri digne de son gabarit (il mesure quand même 6 pieds 5...). On s'est retournés, on a vu Alexis piquer un sprint vers le barrio, à la poursuite du voleur. On est donc partis à courir nous aussi. Quand on a rejoint Alexis, on a constaté que le délinquant avait réussi à s'enfuir. Et il n'était pas question pour nous de nous aventurer dans le barrio, c'eût été dangereux.

Le coño (con) de brigand avait ciblé Marilou, et lorsqu'il a jugé que le moment était opportun, il a foncé vers elle et lui a arraché l'appareil des mains, avant de filer. Marilou a aussitôt poussé un cri et Alexis l'a entendu. Il a immédiatement aperçu le voleur et l'a suivi. Par contre, lors de sa course, Alexis a trébuché, de sorte qu'il arborait de profondes éraflures sur les coudes. Un policier est arrivé quelques secondes après l'incident, mais il nous a bien fait comprendre qu'il ne pouvait rien faire. Les policiers n'aiment pas aller dans les barrios, et de toute façon, il aurait été impossible de retrouver l'appareil, et encore moins le déchet qui l'avait dérobé.

Évidemment, on était tous sous le choc; j'avais l'impression de revivre ma propre expérience de Barinas. Je savais tellement comment Marilou devait se sentir. On est alors rentrés à la posada, démoralisés. On a bu un café bien noir, puis on a décidé d'aller voir les policiers, afin d'obtenir un rapport pour les assurances. On s'est donc ramassés dans un poste de police de Mérida, le 1er janvier. C'était plutôt irréel. En plus, le policier qui a pris la déposition de Marilou parlait un très bon français... incroyable!!

Après ce frustrant épisode, on s'est promis de ne plus jamais relâcher notre vigilance. On se sentait pourtant en sécurité, à Mérida. Mais c'est toujours dans ces moments que les événements fâcheux arrivent. Et ils arrivent toujours trop vite.

Voir Caracas et revenir

Depuis hier, je suis à Caracas, et ce, pour la dernière fois. J'étais content de quitter Sanare, je n'éprouvais aucune tristesse, aucune nostalgie quand j'étais dans le bus. Le trajet jusqu'à Caracas, que j'avais pourtant effectué à plusieurs reprises, m'a paru plus long que d'habitude. J'avais hâte d'arriver dans la métropole, si polluée et bruyante soit-elle. Je crois même que je vais m'ennuyer de son chaos si particulier.

Je suis donc arrivé en milieu d'après-midi, avec mes bagages. J'ai fait un saut dans les bureaux D'EFIP, j'ai emprunté les clés de Marilou et j'ai été porter mes trucs à la posada. J'ai toujours aimé la sensation de déposer mes affaires dans la chambre d'un hôtel, d'une auberge, etc. Il y a quelque chose de rassurant là-dedans, c'est comme arriver dans un nouveau foyer, c'est comme trouver un point de départ vers d'autres aventures. On dirait que tout devient possible, quand on s'installe dans un nouveau lieu. C'est grisant.

Je vais passer les prochains jours à fignoler le travail que j'ai fait durant mon stage et je commencerai la rédaction de mes derniers rapports. Et le 21, à 0 h 50, je prends mon vol pour Toronto, et de Toronto, je prends un autre vol pour Montréal. J'arriverai au Québec vers 8 h 15. J'irai alors ingurgiter un estie de gros déjeuner oeufs-bacon-rôties-bines-saucisses-cretons-café à volonté. Miam.

lundi 14 janvier 2008

Bonne fête Marilou!!

C'est aujourd'hui la fête de Marilou!! Elle a maintenant 29 ans.

Je te souhaite un joyeux anniversaire, chère Marilou. Je t'aime beaucoup, je t'embrasse.

dimanche 13 janvier 2008

À dos de mules dans les Andes

Les 2 et 3 janvier, on a fait une excursion dans les Andes. On effectuait la première partie du trajet en voiture, jusqu'au village de Los Nevados, à 2700 mètres d'altitude. Puis, le lendemain, on allait rejoindre, à dos de mules, la troisième station du téléphérique de Mérida, à 4250 mètres. Ce téléphérique est le plus long (près de 12,5 kilomètres de long!!) et le plus haut du monde: sa dernière station se trouve à plus de 4700 mètres.

Le trajet en voiture fut spectaculaire, la route était très sinueuse, très étroite, sans garde-fous (rassurant, tout ça...). Cette situation rendait complexe les rencontres avec les autres voitures. Mais notre chauffeur, fort de ses trente années d'expérience, a sillonné ces chemins avec brio. Et les paysages étaient formidables.

Los Nevados est un village minuscule, mais très joli. On était hébergés dans une superbe posada, qui offrait une vue imprenable sur les montagnes. On a profité des confortables hamacs de l'endroit pour passer quelques minutes de détente fort agréables. Par contre, le soir tombé, le froid recouvre les lieux. La nuit fut très fraîche.

Le lendemain, on est partis à travers les montagnes, sur nos mules. Ce fut génial! Les mules parviennent à marcher sans trop de problème sur des sols très instables, très rocailleux. J'étais impressionné. Par ailleurs, Annie a établi un contact particulièrement intime avec sa mule, Savache; elle lui a parlé presque sans arrêt pendant les cinq heures de la randonnée. Une belle amitié est née, et plusieurs photos sont là pour le prouver.

J'ai saisi le sens de l'expression "tête de mule": quand une mule veut passer, elle passe, indépendamment du fait que d'autres mules lui bloquent le chemin. Il y a ainsi eu quelques collisions "intermulaires". Ma mule était plutôt compétitive, elle semblait prendre plaisir à bloquer le passage à celles qui la suivaient. Ça m'amusait, à vrai dire. Là encore, les paysages étaient à couper le souffle.

Arrivés à destination, on a pris quelques photos du Pico Bolivar, le plus haut sommet du pays (5007 mètres). Puis, on a pris le fameux téléphérique. Vraiment, c'est une expérience fascinante. La cabine descend à grande vitesse, on se sent petits dans les airs. De plus, la vue sur Mérida est magnifique. Une fois sur le plancher des vaches, on est retournés à notre posada, pour prendre un repos bien mérité.

Le 31 décembre, ça explose à Mérida

Le 31 décembre, Alexis, Annie, Marilou et moi avions prévu de souper dans un resto et de faire une tournée des bars de Mérida. On a effectivement été au resto, mais pour la tournée des bars, les choses ne se sont pas passées comme prévu.

On a donc amorcé les festivités par une bière, à notre posada. Puis, vers 17 h 30, on a été au resto. On y a mangé de la très bonne pizza (6, en tout; la table débordait de victuailles). Or, bien que l'établissement devait fermer à 19 h, les employés ont commencé leur routine de fermeture vers 18 h 15. OK... c'était plutôt désagréable, à vrai dire. On se sentait de trop. Alexis leur a bien fait comprendre que leur service à la clientèle était nul à chier.

On est retournés à la posada, on a bu du rhum et du vin. Un conseil: ne buvez pas de vin au Venezuela, il sera assurément de la piquette. Après quelques verres et quelques blagues d'un goût douteux, on était prêts à festoyer. On est donc sortis dans les rues de Mérida, à la recherche de ses fameux bars, qui seraient, selon la rumeur, les meilleurs du pays.

Eh bien, tous les bars étaient fermés. Grosse déception, il va sans dire. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, on a décidé de se promener dans le quartier près de la Plaza Bolivar. Rapidement, on a constaté qu'en fait, la fête se déroule non dans les bars, mais dans les rues. Les gens y boivent, y dansent, y chantent, y hurlent, mais surtout, y font exploser une quantité hallucinante de pétards et de pièces pyrotechniques. Vraiment, je n'avais jamais rien vu de tel. Les feux d'artifices Benson et Hedges, c'est de la petite bière comparé à l'orgie pyrotechnique de Mérida. Pendant plus de trois bonnes heures, on a eu droit à une démonstration de l'arsenal pyrotechnique complet des Méridiens. Du petit pétard inoffensif à la pièce qui se lance à l'aide d'un mortier (damn, c'est légal, ça???), en passant par le gigantesque feu qui remplit le ciel et nos tympans en explosant, tout y était.

Sérieusement, je me serais cru sur un champ de bataille. La comparaison peut sembler boiteuse, mais je vous jure, ça pétait de partout, sans arrêt. Personnellement , j'ai reçu deux pétards sur les jambes, et ils ont éclaté à quelques centimètres de moi. Mon ouïe a beaucoup apprécié. Si ce que j'ai vécu ne parvient qu'à évoquer qu'un tant soit peu la réalité de se trouver en zone de guerre, je vous jure que jamais je ne serai soldat. Ça doit être beaucoup trop intense...

En outre, les rues étaient parsemées de mannequins remplis de pétards et d'explosifs. Les gens les allumaient par les pieds, et au fur et à mesure qu'ils se consumaient, ils explosaient en une myriade de lumières et de bruits. On devait faire attention quand on passait près d'eux, car on ne pouvait prévoir quand aurait lieu la prochaine explosion.

Après cette promenade mémorable, on est rentrés à la posada. Alexis et moi avons confronté nos virilités dans un élégant concours de calage de shooters de rhum. Annie et Marilou n'ont pas semblé particulièrement impressionnées par nos exploits. On s'est ensuite couchés, charmés par cette soirée riche en rebondissements (et en explosions).

samedi 12 janvier 2008

Quelques anecdotes sur Mérida - la dernière soirée

Dans les prochains jours, j'écrirai quelques anecdotes sur Mérida. Il s'y est passé beaucoup de choses, alors j'ai pas mal de matière pour écrire. Je ne raconterai pas nécessairement les événements en ordre, j'irai plutôt selon l'inspiration du moment.

Aujourd'hui, je vais raconter notre dernière soirée à Mérida. Alexis, Annie, Marilou et moi avions prévu de manger chez Federico, le resto qu'on avait bien aimé. Alejandro, le guide pour nos deux excursions, devait nous y rejoindre. On est arrivés tous les quatre, vers 20 h. On a commandé de la bière, pendant que des tounes inattendues jouaient dans l'établissement (Roxette, Céline Dion et Chicago au Venezuela? Damn...). On a voulu commander, mais le serveur nous a mentionné qu'il n'y avait que de la pizza au menu. Quoi???? Avec une carte aussi variée??? On a trouvé ça plutôt étrange. On a donc bu nos bières, en attendant Alejandro.

Il est arrivé peu après, avec sa soeur et son chum, un Français de Toulouse. Elle aussi parlait français. Tout de suite, on s'est bien entendus avec eux. Ils ont à leur tour voulu commander, mais encore une fois, le serveur a dit qu'il n'y avait que de la pizza au menu. Le hic, c'est que les clients de la table d'à-côté mangeaient des pâtes...

On a donc confronté le serveur à ce sujet. Il nous a alors répété qu'il n'y avait que de la crisse de pizza au menu, niant ainsi la preuve accablante de son mensonge. On s'est donc tous levés et on est partis sans payer nos bières. D'autres clients sont partis en même temps que nous. En tout, près de quinze personnes ont quitté, à cause de ce connard de serveur. Bien fait pour lui...

Alejandro nous a alors amenés à La Viña, un resto plutôt haut-de-gamme. Et quel resto, les ami-es!! Pour les amateurs de viande, c'est un paradis; pour les végétariens, ce lieu est un vrai cauchemar. De la viande, de la viande et que de la viande. Bon, rien d'incroyable, jusque-là. Mais, ce qui est particulier, c'est que le serveur a apporté un BBQ alimenté par des briquettes de charbon juste à côté de notre table!! Et là, ce fut le BBQ privé pour les convives. Boeuf, porc, poulet, saucisses.... tout ce qu'un vrai carnivore peut désirer, et ce, en quantités industrielles. On a mangé comme des ogres.

Toutes les tables avaient leur BBQ privé, ce qui créait un épais nuage de fumée, parfumé aux effluves de viandes grillées. Ce concept de resto connaîtrait certainement un succès boeuf dans plusieurs régions du Canada et des États-Unis. Bon, les services d'incendies locaux auraient sans doute ces établissements dans le colimateur, mais les amateurs de viande seraient comblés.

Ce fut un repas inoubliable. Pleins comme des outres, on a roulé jusqu'à notre posada où on a passé la nuit à digérer les montagnes de chair ingurgitées. Personnellement, je n'ai très bien dormi...

C'est mieux que la Colombie

Je n'ai rien contre la Colombie, mais pour renouveler un visa, Curaçao rocke infiniment plus. J'avais abordé ce sujet à quelques reprises dans mes messages précédents, mais je vais maintenant vous l'expliquer plus en détails.

Normalement, les citoyens canadiens peuvent entrer au Venezuela avec un visa de touriste, valide pour trois mois. Après ce délai, le visa expire et le touriste doit sortir du pays, soit pour rentrer chez lui, soit pour continuer son voyage ailleurs, soit pour renouveler son visa. Or Marilou et moi avions un visa de touriste. On devait avoir un visa de courtoisie, valide pour quatre mois, mais pour toutes sortes de raisons, on n'a pu l'avoir avant notre départ. Ce qui a fait qu'on devait sortir du pays après trois mois.

Dès le mois de novembre, on a entamé des démarches pour trouver l'option la plus simple, la plus pratique et la plus économique pour renouveler nos visas. Après des heures de recherche sur Internet, après d'innombrables conversations avec des gens dans nos entourages, on a constaté qu'on avait deux possibilités: sortir du pays par les Antilles néerlandaises ou sortir à la frontière entre le Venezuela et la Colombie.

L'option Colombie était la plus économique, mais aussi la plus risquée. Il y a deux points principaux pour sortir du Venezuela par la voie terrestre, vers la Colombie: un près de San Antonio de Tachira et un près de Maracaibo. Or ces deux points se trouvent dans des zones où des enlèvements ont eu lieu. D'autant plus que l'affaire des otages détenus par les FARC a effectué un retour spectaculaire dans l'actualité, cet automne. Disons que ce risque potentiel a considérablement refroidi notre enthousiasme. On a donc choisi l'option Antilles néerlandaises.

Bien que plus sécuritaire, cette option était toutefois beaucoup plus dispendieuse. Néanmoins, on s'est donc mis à la recherche de vols et d'hôtels pour les îles d'Aruba, de Bonaire et de Curaçao. Ce fut long, ce fut compliqué, ce fut riche en émotions, car on ne pouvait sortir que durant la période des Fêtes, la plus achalandée de l'année. Mais on a tout de même réussi à dénicher deux vols pour Curaçao et un hôtel plutôt sympathique au centre de l'île. On n'avait donc plus qu'à attendre et espérer que le tout se déroule sans anicroche.

Et c'est ce qui est arrivé. Tout s'est passé sans problème. Les formalités administratives ont été simples, les vols ont été à l'heure, les déplacements sur l'île ont été aisés, l'hôtel a été à la hauteur de nos attentes. Curaçao est un très bel endroit, bien que très touristique. Le coût de la vie est donc assez élevé. On s'y sent toutefois plus en sécurité qu'au Venezuela, et surtout, les rues y sont beaucoup plus propres. L'île de Curaçao compte environ 180 000 habitants, et la langue locale est le papiamento, un déroutant mélange d'espagnol, de portugais, de néerlandais et de langues africaines. Un vrai bonbon pour les linguistes de ce monde.

Marilou et moi n'avions que trois jours, déplacements inclus, pour découvrir Curaçao, soit du 8 au 10 janvier. On a donc profité de la piscine de l'hôtel la première journée et d'une des nombreuses plages de l'île la deuxième. L'endroit était populaire (beaucoup de Néerlandais et d'Allemands), mais l'eau était tellement bleue... wow!! Un vrai paysage de carte postale. On a savouré ces dernières heures de soleil avant notre retour au Québec. Ce fut une superbe journée.

Le dernier soir, j'en ai profité pour effectuer ma première visite dans un casino, celui de notre hôtel. J'ai joué dans des machines à sous, j'y ai investi 5 $ US. J'ai gagné 5 $ US, que j'ai aussitôt dilapidé dans plusieurs machines. Ce fut amusant, mais je ne crois pas que je deviendrai dépendant. Peut-être que le côté "surkitsch" de l'endroit et l'épais nuage de fumée de cigarettes y étaient pour quelque chose.

Le lendemain, le 10, on est retournés au Venezuela. Un retour sans histoire. Et c'est ainsi qu'on a enfin pu renouveler nos visas, sans avoir à payer de pot-de-vin. Ce fut toute une aventure, et on est extrêmement heureux que tout ce soit bien passé.

Curaçao, c'est mieux que la Colombie.

jeudi 10 janvier 2008

Sanare, pour la dernière fois...

Demain, je pars de Caracas et je vais à Sanare pour la dernière fois. Autant je trouve que c'est une belle ville, autant je la trouve ennuyeuse. J'aime trop l'action, la vie intense des grandes villes pour me sentir chez moi dans un lieu ou il ne se passe plus rien après 20 h. Je serai tout de même heureux de revoir une dernière fois ces lieux ou j'ai passé les derniers mois, ou j'ai malgré tout vécu bien des expériences marquantes. Et je serai également heureux de partir, car je n'ai pas de regret, pas d'amertume. J'ai simplement la satisfaction d'avoir été au bout de ce que je devais y faire, de ce que je devais y vivre.

Réglé, le problème de visa...

Marilou et moi avons passé deux jours à Curaçao, dans les Antilles néerlandaises, pour renouveler nos visas. Ça s'est très bien passé, pas de problème aux douanes, pas de problème administratifs, etc. On en était un peu étonnés, car au Venezuela, les choses simples peuvent parfois devenir assez compliquées. Mais non, tout a parfaitement suivi le cours normal des choses. J'y reviendrai bientôt, je n'ai encore une fois pas beaucoup de temps.

dimanche 6 janvier 2008

2008 a commencé intensément

Bonne Année 2008!!

Ouf!! Que de kilomètres parcourus depuis quelques semaines... et j'en parcourerai encore beaucoup dans les prochains jours. C'est pourquoi je n'ai pas eu le temps de répondre à ceux et celles qui m'ont écrit, désolé (mais merci beaucoup pour vos gentils messages!). Je suis juste dans un rythme trop infernal, je n'ai pas le temps de prendre plus de deux minutes pour écrire. Je le ferai dès que possible.

Le séjour à Mérida fut génial, on a vécu beaucoup d'événements incroyables, j'y reviendrai. Mardi, je pars pour Curaçao, pour renouveler mon visa (et profiter une dernière fois de la plage), puis ensuite, je reviens à Caracas, je retourne une dernière fois à Sanare, je rereviens à Caracas et je repars pour Montréal le 21. J'aurai alors besoin de vraies vacances...

Stay tuned for more rock'n'roll.