dimanche 27 février 2011

Le plaisir d'avoir l'air stupide en voyage

Lors d'un de mes séjours à Caracas (en janvier 2008, plus précisément), j'ai été faire mes courses. J'ai ainsi été chez le boucher et je lui ai demandé des « pechos de pollo » (« seins de poulet »). Oh ce regard amusé... ce sourire qui se retenait de laisser tomber le « sou- »... ce sentiment d'avoir commis un impair. Pourtant, selon mon dictionnaire français-espagnol, le mot pouvait être utilisé dans ce contexte. Mais dans la pratique, il ne semblait pas convenir. Question de connotation, sans doute. Déterminé à sauver mon honneur, j'ai alors dit au boucher: « pechugas? » (poitrines). Il a acquiescé d'un signe de tête, en riant de bon coeur. Je me suis senti stupide, mais je n'ai pu m'empêcher de rire à mon tour. Il m'a ensuite tendu les fameuses poitrines, je l'ai payé, on s'est regardés d'un air complice, un bref mais significatif instant, et je suis rentré, conscient d'avoir vécu un évènement marquant, en dépit de son apparente banalité.

Cette anecdote m'a amené au constat suivant: plus la culture de la région que l'on visite est éloignée de celle de notre lieu d'origine ou de résidence (que ce soit par la langue, les us et coutumes, etc.), plus on peut se retrouver dans des circonstances dépaysantes. Et plus on se sent dépaysé, plus on peut, souvent sans même s'en rendre compte, poser des gestes inappropriés ou dire des choses déplacées. Pendant les secondes qui suivent un tel incident, si on réalise qu'on vient de faire une bourde, on peut ressentir une gêne difficile à cacher. Comment réagir, lorsqu'on a l'air stupide en voyage?

Il faut en rire. Toute autre réaction ne ferait que renforcer le malaise. Rire désamorce les tensions qui ont pu naître de la péripétie et montre à ses témoins notre capacité à accepter nos faux pas et notre ouverture à partager une émotion intime. Cette humilité parle aux gens, elle crée des liens, car, comme tout le monde, ils ont eux aussi déjà vécu des moments embarrassants. Après tout, chaque communauté possède ses codes et personne n'est à l'abri des transgressions de ces codes, des erreurs de jugement, des lectures malhabiles de situation. Avoir l'air stupide est par conséquent un phénomène universel. Pourquoi alors ne pas en retirer du plaisir, lorsqu'on le vit?

jeudi 24 février 2011

« When the Expats Come and Takeover »

Nomadic Matt vient de publier cet excellent article (en anglais) sur les répercussions souvent néfastes pour les communautés, surtout les plus petites, de l'arrivée d'un grand nombre d'expatriés dans un lieu donné. Il résume avec brio la situation et offre par le fait même à tout voyageur une complexe mais nécessaire matière à réflexion. C'est bien beau, les bonnes intentions, le désir de découvrir des cultures, de rencontrer des gens, d'explorer des coins reculés de la planète, mais il importe avant tout de rester conscient de la portée de ses actions sur les populations locales. Ce genre de sujet doit être abordé sur les blogues et sites de voyage, car les voyages, si merveilleux soient-ils, peuvent aussi générer de nombreux problèmes aux conséquences bien réelles sur les personnes touchées par ceux-ci.

lundi 21 février 2011

« How to Travel Around the World for $40 Per Day »

Bien que j'apprécie les simples énumérations de choses à faire et à voir dans un lieu donné, je considère également important de me faire une idée réaliste du budget à prévoir pour cet endroit. Cet article parle de plusieurs destinations peu dispendieuses, exemples à l'appui. Bien sûr, le budget quotidien de chacun variera en fonction de ses préférences et habitudes, mais avec de tels chiffres, il devient plus facile de déterminer comment gérer ses finances personnelles une fois sur la route.

mercredi 16 février 2011

BloggingTips

Si vous avez un blogue ou un site Web et que vous souhaitez en améliorer le volet rédaction, je vous suggère le site en anglais BloggingTips. Vous y trouverez plusieurs sections: articles, livres à télécharger, forums, modèles pour vos blogues (Wordpress et Blogger: certains payants, d'autres gratuits), plugiciels, liste de ressources.

De plus, si vous vous abonnez au bulletin de BloggingTips, vous recevrez chaque semaine un courriel regroupant des liens vers quelques-uns des articles les plus récents publiés sur le site. Ils touchent une grande variété de sujets: comment créer du contenu plus solide; comment monétiser votre blogue; comment le rendre plus efficace pour les moteurs de recherche; quelles ressources sont disponibles pour vérifier les statistiques de votre blogue; comment maximiser la sécurité de votre blogue; quelles stratégies peuvent vous aider à élargir votre lectorat et bien d'autres.

J'aime beaucoup BloggingTips, car il propose constamment des articles pertinents et intéressants sur une grande variété de sujets reliés à l'univers des blogues. Dans un monde où pullulent les sites sur la rédaction de blogues, je suis heureux de pouvoir compter sur une ressource aussi fiable que BloggingTips.

samedi 12 février 2011

Sick of It All et le côté obscur des tournées

Les musiciens sont souvent appelés à voyager, en raison de la nature même de leur activité. Plusieurs d'entre eux prennent ainsi part à des tournées plus ou moins élaborées, selon les cas. Or, alors que je fouillais dans ma collection de magazines de musique, j'ai trouvé cette excellente - et longue - citation d'Arman Majidi, batteur du groupe hardcore new-yorkais Sick of It All, qui parle justement des tournées:

- « Obviously the earlier tours were always the most difficult. [...] One reason was that we weren't making any money. We were just doing it for God knows what reason--maybe some emotional outlet, it was never an income thing. Every once in a while you really have to question yourself. What are you doing this for? Why are you subjecting yourself to all this? I guess you just have to really believe in what you are doing and stick it out long enough to actually make it work. Touring is a lot of fun and I do look forward to it. Sometimes being on the road is an emotional seesaw. One day you're having the time of your life, the next day you fall into a real deep depression and totally feel isolated from everything you know, you're in a totally different environment and you don't know how to deal with it... but that's what builds character. A lot of bands totally cop out, can't really deal with the touring, and never really give themselves the chance to discover different parts of themselves... because you do go through a lot of things & emotions that you'd never experience in normal nine to five life. Even when I quit the band for personal reasons-- after a little while, holding down a job was so frustrating, dealing with the same routine day in and day out. I couldn't cope... I needed back in the band, I'm not a nine to five guy. » (Arman Majidi, Sick of It All, Metal Maniacs, Superstar Special April 1995 Vol. 12, No. 1 # 31, p. 33)

J'aime beaucoup cette citation, car elle montre l'envers de la médaille. Oui, les musiciens ont de la chance de voyager autant tout en faisant ce qu'ils apprécient le plus dans la vie. Toutefois, cette chance comporte aussi un prix à payer et plusieurs réalisent, une fois en tournée, que les sacrifices inhérents à ce métier s'avèrent trop grands pour eux. Il faut avoir un certain type de personnalité pour supporter ce genre de vie et ses multiples pépins: conflits de personnalité entre les membres du groupe, accidents de voiture ou problèmes mécaniques, refus du promoteur de payer après un spectacle, problèmes de visa, vols d'équipement ou de recettes, entre autres. Quantité de situations peuvent donc mettre à l'épreuve les liens qui unissent les artistes entre eux. Comme Majidi le dit si bien, nombre de musiciens préfèrent abandonner devant les difficultés plutôt que de saisir l'occasion de découvrir des choses sur eux-mêmes. Et c'est dommage.

Malgré tout, je crois que partir en tournée doit être une expérience des plus formidables. Il suffit simplement d'être conscient des aléas possibles pour mieux gérer ensuite les péripéties qui surviendront, quelles qu'elles soient.

jeudi 10 février 2011

« Travel photos: Tools to find the "Golden Hour" »

Les voyageurs éprouvent généralement un intérêt envers la photographie. Amateurs ou professionnels, ils souhaitent capturer les plus belles images possibles. Quand vient le temps de prendre une bonne photo, plusieurs facteurs importants entrent en ligne de compte, dont l'éclairage. Or le soleil demeure toujours LA principale source de lumière (sauf pour ceux et celles qui préfèrent les photos nocturnes ou intérieures). Certaines phases de sa course se révèlent particulièrement propices pour la prise de photos inoubliables, comme « l'heure magique/l'heure dorée » (« Golden Hour ») et l'heure bleue.

L'article suivant propose des ressources Internet gratuites qui vous permettront de déterminer avec précision à quel moment surviennent ces heures recherchées dans les différentes régions du monde, selon les diverses périodes de l'année. À vos appareils...

dimanche 6 février 2011

Le tour du monde à pied

Le 30 janvier dernier, le Québécois Jean Béliveau revenait au Canada après un tour du monde de dix ans... à pied. 70 000 kilomètres parcourus. 65 pays visités. 50 paires de souliers usées. Il ne lui reste qu'à franchir 5000 kilomètres en sol canadien avant de rentrer chez lui, dans neuf mois. Deux articles sur cet exploit: 1, 2.

Difficile à battre, comme aventure. C'est sans doute pourquoi quelques personnes l'ont tentée, comme en témoignent les blogues suivants:

Tout en marchant

Les pieds sur terre... et la tête dans les étoiles

vendredi 4 février 2011

Mon nouveau passeport

Je viens de recevoir mon nouveau passeport par la poste. 48 belles pages qui n'attendent que la caresse encrée des tampons des douaniers. Le processus de renouvellement fut très rapide. Le 26 janvier, en soirée, j'ai imprimé le formulaire de demande de renouvellement simplifié. Le 27, j'ai été faire prendre mes photos à la succursale d'Uniprix près de chez moi et j'ai rempli le formulaire.

Le 28, je me suis présenté au bureau de Passeport Canada du Complexe Guy-Favreau, avec tous les documents requis. J'ai demandé le passeport de 48 pages, car, puisque je prévois voyager beaucoup au cours des cinq prochaines années, j'estimais que celui de 24 pages se remplirait trop vite. D'ailleurs, saviez-vous qu'il n'en coûte que 5 $ de plus pour obtenir le passeport de 48 pages? 92 $ au lieu de 87 $. Payable par carte de crédit, carte de débit ou par chèque certifié ou mandat (bancaire ou postal), libellé à l'ordre du Receveur général du Canada. 10 minutes à peine après mon arrivée, je suis sorti du bureau et j'ai été boire un café.

Puis, ce matin, j'ai reçu mon passeport. Temps écoulé entre le dépôt de ma demande et la réception du précieux document: une semaine seulement, en incluant les deux jours du weekend dernier. C'est ce que j'appelle un excellent service. Je suis maintenant prêt à repartir à l'aventure.

mardi 1 février 2011

Parti faire un tour...

Si vous habitez la province de Québec et que vous souhaitez effectuer un voyage d'envergure, je vous conseille le blogue Parti faire un tour..., de Pierre Benoit, un Montréalais qui a pris une année sabbatique pour faire le tour du monde en solitaire en 2009, après 27 années passées à travailler. Le but du blogue? Dans les mots de l'auteur: « L’idée de créer un blogue est venue assez rapidement, tout d’abord pour garder un lien avec les miens mais aussi pour raconter ma démarche et ainsi pouvoir aider d’autres Québécois qui auraient la même envie en leur simplifiant le travail. »

Dans cette optique, la section préparatifs vaut particulièrement le détour pour les Québécoises et Québécois, car Pierre y explique en détail les étapes ayant mené à l'exécution de son rêve. Par exemple, il mentionne l'importance de contacter la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) à propos de votre couverture, avant de quitter la province pour un long séjour à l'étranger. Cet aspect ne doit pas être négligé, car, si partir pour plusieurs mois constitue indéniablement une merveilleuse expérience, il faut garder en mémoire que le retour peut réserver bien des surprises désagréables, si on n'a pas été prévoyant. Considérant que les préparatifs de Pierre datent de 2008, je vous invite à lire les informations actuelles sur le sujet.

Autre suggestion de Pierre: rencontrer un notaire pour mettre à jour votre testament ou votre mandat en cas d’inaptitude. Je suis conscient que les plus jeunes d'entre vous se croient immortels (ha ha... je peux bien parler), mais l'idée mérite d'être considérée. À tout le moins, discuter avec vos proches des actions à entreprendre en cas de mésaventure ne peut que parfaire vos préparatifs et rassurer votre entourage.

Parti faire un tour... est divisé en plusieurs sections: texte de Pierre sur les origines de son projet de tour du monde; carte de son itinéraire; récits de voyage; galeries de photos; listes de ses préparatifs, de ses voyages précédents, des objets qu'il a amenés en voyage, des hôtels et auberges qu'il a visités. Le blogue n'a pas été mis à jour depuis le 4 février 2010, mais les renseignements qui y figurent demeurent pour la plupart pertinents. Ainsi, les étapes des préparatifs restent les mêmes, mais les prix des vaccins ou des médicaments peuvent avoir changé depuis.

Je vous laisse avec quelques autres blogues dont le nom comporte les mots « parti faire un tour »:

[Partis faire un tour]


Partie faire un tour...


Partis faire un tour


partie faire un tour...


Partis faire un tour...


Sylvain est parti faire un tour...