lundi 31 décembre 2007

Bonne Année!!

Ce soir, je vais au resto avec Alexis, Annie et Marilou. Puis, on fera une tournée des bars de Mérida. Ce sera très intéressant! On a acheté du rhum, aussi, au cas où les Vénézueliens ne sauraient pas comment fêter dignement un Nouvel An. Mais quelque chose me dit que le rhum ne sera pas nécessaire...

Je veux souhaiter une Bonne et Heureuse Année 2008 à tout le monde. Ne prenez pas de résolution, contentez-vous d'agir.

Randonnée dans les Andes et autres trucs

Tout d'abord, si vous n'avez qu'une seule ville à visiter au Venezuela, allez à Mérida. La ville est à la hauteur de mes attentes et les éloges sont justifiées. Quel endroit extraordinaire!!

Hier, Alexis, Annie, Marilou, moi et deux autres Québécois, Julien et Caroline, avons fait une randonnée dans les Andes, dans la région du Páramo, et c'était hallucinant!! On a fait quelques heures de route à travers les montagnes et une myriade de charmants villages. On a fait quelques arrêts, pour manger et pour visiter l'entrée d'un parc national où sont conservés en captivité plusieurs condors andins. Ce sont de bien grosses bêtes!!

Puis, on s'est rendus au parc national de la Sierra Nevada, pour entamer notre randonnée. On est montés à plus de 4000 mètres, dans un parc national magnifique. J'étais heureux de constater que mon métabolisme supporte bien l'altitude. J'avoue cependant que j'ai perdu un peu la forme, à cause de mon oisiveté des derniers mois. Ça et toutes les mauvaises habitudes alimentaires que j'ai adoptées depuis que je suis au Venezuela, comme boire de la liqueur. J'avais pourtant arrêté d'en boire il y a plusieurs années. Je mange trop salé, aussi (comme tous les Vénézueliens: c'est fou comme ils adorent le sel...). Enfin.

On a terminé la journée dans une station d'eaux thermales, toujours dans les Andes. Il s'agit d'un bassin aménagé à flanc de montagne, dans lequel coule une eau très chaude. C'est comme un spa, mais à plus de 3000 mètres d'altitude. Pour s'y rendre, il faut marcher sur une étroite route, sur laquelle circulent des vaches et des taureaux. Trois bloquaient notre chemin, mais je n'ai eu qu'à dire "Permiso" et ils se sont tassés. Dr. Dolittle n'aurait pas fait mieux.

C'était mon premier bain au Venezuela. L'eau était délicieusement chaude. En plus, du bassin, on peut voir au loin une montagne au sommet enneigé. Superbe!! On est ensuite revenus dans Mérida même, où on a terminé la soirée dans un excellent resto, Federico. Le steak à la sauce au poivre y était fameux. Enfin, on a été dormir, épuisés par cette incroyable journée.

samedi 29 décembre 2007

Mérida

Apres un trajet épique de 13 h en autobus et taxi, a travers le Venezuela, on est finalement arrivés a Mérida. Premiere impression: la ville est formidable, superbe, chaleureuse, relax (pour le Venezuela) et surtout, propre. L'ambiance est tres decontractee, ce qui fait changement de Caracas. On a deja rencontre quelques Quebecois tres sympathiques et on se magasine des excursions. On avait des plans avant d'arriver, mais ils pourraient changer. Tout est possible, tout peut changer. La seule certitude, c'est qu'on va beaucoup s'amuser. Ca ne semble pas trop difficile, ici... je vous reviens bientot, avec de nouvelles anecdotes savoureuses.

jeudi 27 décembre 2007

C'est encore meilleur la deuxième fois

Je parle de Chuao, bien sûr. Je suis de retour de la plage, je suis à Caracas jusqu'à demain. Ce sera alors le départ pour Mérida. Nous allons enfin voir si les éloges sur cette ville sont justifiées.

Le séjour à Chuao fut formidable. Il y a eu plein d'excellents moments, comme la randonnée en bateau sur la mer des Caraibes, par un soir de pleine lune; le souper bien arrosé du Réveillon, dans une famille vénézuelienne; la promenade dans le village de Chuao pour acheter du ponche de cacao et du vrai cacao; les nombreuses séances de baignade et de bronzage sur la plage; les délicieux repas de poissons frais; la démentielle randonnée en bateau, à une vitesse folle, le lendemain de Noel, alors que j'étais sur un solide lendemain de veille: la promenade dans la ville de Choroni, par un bel après-midi ensoleillé; etc. J'ai pris plein de photos, je tâcherai d'en mettre quelques-unes sur Internet dès que possible.

Je ne pourrai sans doute pas écrire avant quelques jours, alors je vous souhaite une bonne et heureuse Nouvelle Année.

vendredi 21 décembre 2007

C'est le temps des vacances...

Demain matin, Marilou, Alexis, Annie et moi partons pour Chuao, histoire de se faire dorer la couenne à la plage. On reviendra à Caracas au courant de la semaine prochaine, pour une journée. Ensuite, on prend un bus de nuit pour Mérida et on y passera quelques jours à festoyer et à faire des excursions dans les Andes. Je n'aurai pas accès à Internet à Chuao, alors je profite de cette occasion pour vous souhaiter à toutes et à tous un Joyeux Noël (blanc). Nous, on va célébrer les pieds dans l'eau bleue de la mer des Caraïbes, bière froide à la main. Je sais, je suis baveux, mais j'aime ça. À bientôt,

jeudi 20 décembre 2007

Quin toé!!

Lundi, je suis revenu à Caracas, pour la semaine. J'ai fait quelques heures de route en autobus, puis je suis arrivé en fin d'après-midi. J'ai ensuite pris le métro, vers 16 h. Il y avait pas mal de monde, l'heure de pointe approchait à grands pas. À un certain moment, je venais d'embarquer dans une rame plutôt bondée. Et là, sans crier gare, une femme dans la cinquantaine s'est mise à marteler de coups de poing un individu, à la plus grande surprise des autres passagers. Je ne saurais dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, l'agression fut si vive, si soudaine que je n'ai pas eu le temps de voir la victime. Mais ce qu'elle en a mangé toute une, à en juger par l'intensité des coups portés.

Bonne fête René!!

Je te souhaite un joyeux anniversaire. J'espère que tu auras une belle journée, remplie de surprises et de bons moments. Je t'aime, je suis fier de toi, tu as tellement travaillé fort, tu mérites tout ce qui t'arrive de beau. On se revoit en janvier, autour de plusieurs bonnes bières. À bientôt,

mercredi 19 décembre 2007

Le temps des retards (2e partie)

Le retour fut infernal. Du jamais vécu, en ce qui me concerne. Mon premier vol, de Margarita à Caracas, a décollé avec cinq minutes d'avance!! J'étais épaté. La suite des événements m'a amèrement déçu.

Mon avion venait d'atterrir à Caracas, vers 14 h 30. Mon autre vol était à 15 h 40. Veinard, je me disais, tu vas pouvoir siroiter un bon café avant ton prochain vol et arriver à temps pour tes telenovelas. Quelle grossière erreur de jugement!!

D'abord, les passagers sont restés dans l'avion pendant 45 minutes. Pourquoi? Je ne le saurais vraiment que le 18, en lisant le journal. J'y reviendrai. Toujours est-il que j'ai finalement quitté ce foutu avion pour faire un trajet de deux minutes en autobus, vers le terminal. Et arrivé au terminal, j'ai pénétré dans une foule dense et bruyante, qui attendait ses vols. Le mien était dans très peu de temps, alors je me hâtai de trouver la porte d'embarquement. À ma grande surprise, j'ai réalisé que la porte tant recherchée était précisément celle que je venais de traverser... ce qui signifiait que mon vol était retardé. En effet, les passagers massés devant cette damnée porte attendaient des vols qui auraient dû partir plusieurs heures auparavant. Alors pensez-vous vraiment que le mien allait partir avant ceux qui avaient déjà du retard?

Ce fut donc une accumulation de retards. J'ai fini par me décider à souper à l'aéroport. J'ai ensuite attendu. Et attendu. J'ai été me renseigner au comptoir d'Aeropostal à quelques reprises. On m'avait assuré que le vol partirait à 19 h 45. Évidemment, ce ne fut pas le cas. Je suis donc retourné au comptoir une autre fois... tout comme une bonne trentaine de personnes. L'employé ne parvenait pas à répondre aux questions des passagers. Un des gérants de la compagnie a fini par se pointer. Et il a été accueilli avec une brique et un fanal.

Sérieusement, j'ai rarement vu une telle engueulade. C'était d'une virulence... j'étais moi-même en colère, mais je n'aurais pas aimé être à la place du gérant. Une trentaine de personnes furieuses qui hurlent en même temps, c'est plutôt impressionnant. Après plusieurs minutes à recevoir des injures, le gérant a fini par donner des réponses aux nombreuses questions qui lui étaient lancées. Mais ce n'était qu'une manoeuvre de diversion: l'avion est quand même parti vers 22 h 15, soit avec plus de 6 h 30 de retard.

Finalement, je suis arrivé à Barquisimeto vers 23 h. J'étais persuadé que mes bagages seraient perdus. Ç'aurait été le comble... mais non, ils étaient là. Par contre, je devais maintenant trouver un hôtel. Il était beaucoup trop tard pour que je retourne à Sanare le soir même. J'avais discuté avec quelques autres passagers, qui m'avaient suggéré quelques bonnes adresses. J'ai trouvé un taxi, qui m'a chargé un prix bien trop élevé pour le peu de kilomètres qu'on devait parcourir. Enfin. On a été dans le premier hôtel qu'on m'avait recommandé, afin de vérifier s'il y avait des chambres disponibles. Il n'y en avait pas. On a donc été dans un deuxième, tout près. Le chauffeur m'a dit que la course coûterait plus cher. Crosseur. Au moins, l'hôtel avait des chambres libres. À 100 $ CAN la nuit, mais bon, quand on a passé une journée à attendre et qu'on ne rêve que de sommeil, on perd un peu de sens critique. J'ai payé le chauffeur et j'ai donc pris une chambre. Elle était située à côté du bar, mais je m'en concrissais. Le chauffeur de taxi est revenu pour me redonner de l'argent, je lui en avais trop donné. Pas si crosseur, finalement. J'ai alors pris une douche, j'ai regardé une partie du film "The Little Shop Of Horror" et je me suis endormi, épuisé.

Le lendemain, je suis revenu à Sanare.

Oh, et qu'ais-je découvert le 18, dans le journal? Il y a présentement un conflit de travail chez Aeropostal. Damn!!!

Le temps des retards (1ère partie)

Au Venezuela, le temps est élastique et la ponctualité est une notion quelque peu farfelue. Je le savais déjà, mais j'en ai eu une éloquente démonstration lorsque j'ai été à Margarita. J'avais décidé de prendre l'avion, dans l'espoir naïf de sauver du temps. J'ai donc pris un bus de Sanare à Barquisimeto, puis du terminus j'ai pris un taxi jusqu'à l'aéroport. J'ai été m'enregistrer au comptoir d'Aeropostal, la compagnie aérienne la plus connue au pays. Tout s'est bien passé, j'étais satisfait du déroulement des événements. Jusqu'à ce que le vol ait du retard.

1 h 30 de retard, exactement. En attendant, je jasais avec une Vénézuelienne qui m'a affirmé que c'était normal ici, les retards dans les vols. Bon. J'ai fini par embarquer dans l'avion pour un vol de... 35 minutes. Transfert à Caracas. En retard à cause du vol précédent, bien sûr. Puis un autre vol de 35 minutes. Je suis donc arrivé à Margarita vers 21 h 15. Attente pour les bagages. On m'a offert un verre de scotch. Je l'ai pris. J'ai ramassé mes bagages, je suis sorti de l'aéroport, j'ai trouvé un taxi qui m'a mené jusqu'à l'hôtel, à 45 minutes de route. Quand j'ai débarqué, ma mère m'a sauté dans les bras. Ça a valu toutes les minutes d'attente...

Famille, ami-es, piña colada, équitation et autres

J'ai beaucoup aimé mon séjour à Margarita, mais ce n'est pas grâce à la température. Le soleil a été pratiquement absent le temps de mon passage. J'ai toutefois pu profiter de quelques rayons, disséminés ça et là. Juste assez pour boire un piña colada, les deux pieds dans la mer des Caraïbes (chose dite, chose faite); juste assez pour faire une géniale randonnée d'équitation dans une région de collines et sur une plage; juste assez pour faire un peu de magasinage dans un marché aux puces de Porlamar. J'ai pu me baigner à quelques reprises, mais bien franchement, la plage était belle, correcte, sans plus. Des paysages du Sud, jolis, mais typiques, parsemés de restaurants et de magasins. Margarita m'a paru comme une île sans grande personnalité, un lieu qui vit de tourisme, avec tout ce que ça implique. Les plages de Chuao et de Cepe sont beaucoup plus intéressantes, beaucoup plus"vénézueliennes".

Quelques belles rencontres, comme celle avec Rachid, un organisateur d'excursions libano-vénézuelien sympathique, qui parlait français; celle avec Alfredo, un autre organisateur d'excursions; celles avec quelques Québécois-es en vacances; celles avec quelques chauffeurs de taxi volubiles et intéressés. Mais j'ai aussi eu le déplaisir de rencontrer quelques Québécois qui incarnaient à la perfection le type Elvis Gratton, dans toute l'horreur que génère cette réalité. Ça existe donc vraiment, de pareils crétins? Ouach.

J'ai bien sûr passé du temps avec ma mère, mon oncle et l'amie de ma mère. Ce fut merveilleux de les voir ici, au Venezuela. C'était le premier voyage à l'extérieur de l'Amérique du Nord pour ma mère, alors c'était un événement très spécial!! Par ailleurs, le 13 fut le premier anniversaire du décès de mon père. J'étais heureux de partager ce moment avec ma mère. Ce genre d'événement doit se vivre en famille. Mission accomplie.

Enfin, Marilou et Alexis sont venus faire un tour eux aussi!! Ils sont arrivés jeudi soir, après que leur vol ait été retardé de plusieurs heures. Malheureusement, je partais le vendredi matin, alors on n'a pu passer beaucoup d'heures ensemble. Mais on a eu le temps de descendre quelques verres, de déjeuner et de faire saucette dans la mer et dans la piscine. Puis, trop tôt, je devais partir. J'ai salué la famille et les ami-es, un peu triste de les quitter, mais heureux de les avoir vus.

Enfin de retour...

Bonjour tout le monde!!

Ça fait quelques jours que je n'ai pas écrit sur mon blogue. J'ai été très occupé, car j'ai fait beaucoup de route. En plus, Internet ne fonctionnait pas à Sanare, la fin de semaine dernière. Je me suis donc beaucoup promené: Margarita, Barquisimeto, Sanare et Caracas. Il m'est arrivé beaucoup de péripéties, certaines plus délirantes que les autres. Je les raconterai plus en détails dans les prochains messages. Pour le moment, je suis à Caracas, pour la énième fois. Alexis et Annie sont arrivés. Marilou et moi devons travailler jusqu'à vendredi, mais on se prépare tous les quatre pour le début de nos vacances. Premier arrêt: Chuao. La plage pour Noël... ce sera vraiment agréable!!

lundi 10 décembre 2007

Margarita

Je pars demain pour Margarita, une île paradisiaque dans la mer des Caraïbes. Je vais y rejoindre ma mère, un de mes oncles et une amie de ma mère. J'y resterai jusqu'à vendredi après-midi. Ce sera génial de voir des membres de ma famille!! C'est le premier voyage hors de l'Amérique du Nord pour ma mère, alors je suis très heureux de pouvoir en faire partie. Je ne devrai pas passer beaucoup de temps sur Internet, alors je redonnerai signe de vie à mon retour. D'ici-là, profitez de la neige et du froid. Moi, je me claquerai quelques piñas coladas bien rafraîchissants, les pieds dans l'eau salée.

samedi 8 décembre 2007

Sport et espoir

Jeudi soir, j'ai assisté à l'inauguration d'un terrain sportif dans le secteur Palmira. Ce fut une surprise, en fait. En fin d'après-midi, j'ai été à l'hôtel-de-ville, pour voir des ami-es. J'ai alors appris que toute la bande partait pour cet événement. J'ai donc suivi.

Il y a eu un décalage entre notre arrivée et le début de la cérémonie. J'en ai donc profité pour marcher avec Sol et Claudia. On a exploré le coin: des terres agricoles à flanc de montagnes, où poussaient des choux et des oignons. Les paysages étaient incroyables, avec les montagnes au loin. Je n'avais pas mon appareil photo, hélas; j'aurais pris des clichés vraiment remarquables.

On est revenus au terrain et la cérémonie a commencé. Les enfants trépignaient de plaisir; le maire a inauguré les installations (un terrain qui peut autant servir au basketball, volleyball et soccer) par un lancer au panier. Non, il n'a pas marqué.
C'est drôle, car c'est le genre d'événement qui suscite peu mon intérêt, quand je suis au Québec. Mais ici, j'ai saisi l'importance qu'un tel terrain peut avoir pour une communauté. Les jeunes y passeront du temps, on l'espère, pour faire du sport, et non pour boire de la bière ou prendre de la drogue. L'alcoolisme est un problème fort répandu ici. Si un terrain de sport peut aider les jeunes à faire quelque chose de plus constructif que d'écluser des litres de bière, alors c'est une excellente chose.

vendredi 7 décembre 2007

Le travail, c'est la santé

Vous ne le croirez pas, mais je suis dans un rush. Ici, à Sanare. Mais c'est pourtant vrai. J'ai une tonne de lectures à faire cette fin de semaine, grâce à José Anselmo Castillo, l'encyclopédie vivante de Sanare. Il a écrit plusieurs livres qui portent notamment sur l'histoire de la région et il possède une bibliothèque bien garnie sur tout ce qui touche au Venezuela. Il m'a donc aidé à mettre la main sur plusieurs documents qui m'aideront à faire mon prochain site Web. J'en suis très heureux, à vrai dire. Je suis habitué à travailler comme un défoncé, je m'emmerde quand je ne suis pas sollicité au maximum de mes capacités. C'était ce que j'aimais beaucoup de ma maîtrise: pas le temps de m'ennuyer, avec mon mémoire et mes trente heures de travail par semaine. Bien sûr, je ne connaîtrai pas un tel rythme ici. Mais c'est très agréable de se sentir vraiment occupé.

jeudi 6 décembre 2007

Décembre et janvier seront intenses

Je suis revenu hier à Sanare. Ça fait drôle d'être ici, de retrouver ce rythme de vie si tranquille. Je m'étais habitué à celui de Caracas. Sauf que cette fois, je sais mieux comment m'adapter, je ne trouverai certes pas le temps long.

Mais surtout, je voyagerai beaucoup en décembre et en janvier. La semaine prochaine, je pars pour l'île de Margarita, du 11 au 14. Je vais rejoindre ma mère, un de ses frères et une amie de ma mère. Ce sera formidable de voir de la famille ici, au Venezuela. Et à ce qu'on dit, Margarita est un endroit paradisiaque.

Puis, je reviendrai à Caracas, qqpart entre le 17 et le 22. J'y retrouverai Annie, Alexis et Marilou. Ensuite, je repartirai à Chuao, du 23 au 27, avec les ami-es. Plage et partys sont au programme. Retour à Caracas et départ pour Mérida le 28, par un bus de nuit (13 h de route, c'est long...). Mérida du 29 au 4 janvier. Excursions dans les montagnes et partys en vue. Et après, Caracas, encore.

Du 8 au 10, Curaçao, dans les Antilles néerlandaises. J'ai vraiment hâte d'y aller. Enfin, départ pour Montréal le 21. Et après, un peu de repos. Ça épuise, les vacances...

lundi 3 décembre 2007

Un autre Caracas est possible

Eh oui, j'ai découvert un autre visage de Caracas. Plusieurs visages, même. Depuis vendredi, je me suis promené dans différents quartiers de la ville, certains plus riches et d'autres plus pauvres. Par exemple, le quartier de Sabana Grande ressemble davantage à un quartier de grande ville européenne. Plein de commerces, plein de passants, des rues piétonnières... je me pensais plus à Rome qu'en Amérique du Sud.

Vendredi soir, Marilou, son collègue Nestor et moi avons marché dans la région près du métro Chacao. Sympathique quartier, dans lequel se trouve un centre d'achats colossal, le Sambil. Cinq étages de tout qu'un consommateur peut espérer, avec des marques réputées, comme Armani ou Louis Vuitton. Impressionnant, dans un pays qui se plaît à dénoncer les impérialismes de tout acabit.

On a ensuite été au resto italien Don Corleone. On y a bu quelques bières et mangé. Puis, on est rentrés en taxi à la posada, dans le quartier Antímano. On a pu constater que c'était très vivant le vendredi soir, à Caracas. En chemin, Nestor a été acheter une 24. Eh eh... on a donc passé une excellente soirée à boire et à jaser de toutes sortes de choses. Constatation: mon espagnol s'améliore. Après une douzaine de bières, j'étais capable de converser intelligiblement. Enfin, je crois.

Samedi, j'ai visité le barrio d'Olivett, dans les montagnes du nord-ouest de la ville. C'est là que vivent Nestor et sa famille. Pour s'y rendre, on a pris un bus qui s'est faufilé dans des rues étroites, escarpées. La vue de Caracas était à couper le souffle. Marilou et moi avons été accueillis avec beaucoup de chaleur. Ici, quand on est invités par des gens, on est toujours traités comme des rois: bouffe à volonté, café, alcool, etc. C'est presque gênant, autant d'hospitalité. On ne paie rien, on reçoit tout.

Dimanche, j'ai participé à une corvée communautaire, j'ai nettoyé le bord d'une route en terre avec une pioche. C'est qu'il y a un sérieux problème de gestion des déchets au Venezuela. Sérieusement, c'est grave. D'imposants amoncellements de déchets jonchent la plupart des rues, et les odeurs qui s'en dégagent sont pour le moins relevées. Une importante éducation en matière de gestion des déchets est nécessaire, ici. Les gens jettent de tout, partout. C'est dommage, car certains lieux magnifiques sont souillés de détritus, comme des bouteilles de bières vides et des sacs de chips. J'ai tout de même pris des photos hallucinantes, les paysages sont sublimes. Voyez ce que je veux dire...




À certains moments, les nuages bloquaient le soleil et la température chutait alors de façon notable. Ils recouvraient les lieux et leur conféraient une allure fantômatique, sinistre. Tout un contraste avec les moments ensoleillés.

Par ailleurs, j'ai pu goûter au miche, une boisson anisée typique des Andes, fait avec de la canne à sucre. Pas mauvais pour une boisson à l'anis... un goût que je n'aime pas, habituellement. J'ai aussi mangé une délicieuse soupe, que les femmes ont préparé pendant que les hommes travaillaient dans la rue. Tout le voisinage était présent pour partager ce repas. Vraiment une belle ambiance...

Ce soir, je me suis promené dans le quartier Paraiso. Si on exclut les palmiers, je me sentais à Montréal, en septembre. Des rues bordées d'arbres, des trottoirs larges, presque propres (c'est relatif, bien sûr), des commerces et restaurants en quantité. Un quartier de classe moyenne. J'ai même vu des maisons avec des espaces gazonnés, ce qui est très inhabituel, ici. Très belle église, aussi.

Bref, ce fut un très agréable séjour à Caracas. J'y ai vécu de nombreux moments qui me font de plus en plus aimer le pays, car ils m'ont fait découvrir l'âme des lieux, des gens qui les habitent. Et à mes yeux, c'est le but de tout voyage.

À la manifestation...

Vendredi dernier, Marilou et moi avons assisté à la dernière manifestation du camp du Oui à la Réforme constitutionnelle. En gros, Chávez veut modifier la Constitution du pays pour faire du Venezuela un pays plus socialiste. Son projet ne fait pas l'unanimité, car certains amendements suscitent la controverse. Par exemple, l'un d'eux permettrait au président de se faire réélire indéfiniment. Or, pour le moment, la Constitution ne permet que deux mandats au président. Plusieurs y voient donc un signe d'une possible dictature (indépendamment du fait que le président est élu démocratiquement...). Un référendum sur ce projet a eu lieu hier. Le Non a gagné à 50,7 %. Ça me rappelle quelque chose... mais je digresse.

La rue était bondée de sympathisants arborant fièrement des vêtements et accessoires rouges, la couleur des chavistes. De plus, il y avait une scène où des musiciens exhortaient les gens à voter Oui (j'ai toujours trouvé que c'était particulier de prêcher à des gens déjà convaincus). Il y avait également des vendeurs de souvenirs (Che Guevara est une vraie superstar, ici. Un truc amusant que j'ai vu: une poupée à l'effigie de Chávez), de bière (beaucoup de bière, même) et de bouffe (plein de BBQ dans la rue, ça sentait bon...). En fait, ça ressemblait plus à un party qu'à une manif. Ce fut une expérience très intéressante. Je pensais que le climat allait être plus tendu que ça, en raison de l'intensité des gens d'ici, d'une possible contre-manifestation des anti-Chávez, mais non. Rien que du plaisir, à la manifestation...