jeudi 17 avril 2008

Thomas Kohnstamm: fraudeur ou nomade sédentaire?

Thomas Kohnstamm, auteur de plusieurs guides de voyages pour la célèbre collection Lonely Planet, a récemment admis avoir écrit certaines parties de ses guides, dont celui sur la Colombie, sans même avoir visité les pays en question. Lonely Planet affirme que, malgré tout, les contenus des guides de Kohnstamm s'avèrent exacts. Pour celui sur la Colombie, Kohnstamm, alors résidant de San Francisco, a recueilli les informations auprès de sa copine de l'époque, qui travaillait comme stagiaire au Consulat de Colombie.

C'est plutôt troublant. D'abord, qui a pris la peine de revérifier les données des parties écrites par Kohnstamm sur la Colombie? Est-ce qu'un autre rédacteur a effectué le périple pour les corroborer? Puis, qu'arriverait-il si de fausses informations menaient à des conséquences fâcheuses pour des voyageurs? Qui serait responsable? D'autant plus que certains pays d'Amérique du Sud et d'Amérique latine, comme la Colombie, comptent des régions dangereuses pour les touristes. Par exemple, il est déconseillé de se promener dans la zone frontalière entre la Colombie et le Venezuela, en raison de la présence des FARC...

Kohnstamm a contribué au guide Lonely Planet sur le Venezuela, dont je me suis beaucoup servi lors de mon voyage. Cependant, à travers mes expériences, je n'ai pas trouvé d'erreur dans le guide. Kohnstamm a rédigé des sections plus générales, comme l'introduction au pays, mais aussi celle sur les transports. Il aurait ainsi très bien pu puiser ces données dans plusieurs sources, sans même avoir à se déplacer sur le terrain. Il se pourrait alors fortement que Kohnstamm n'ait pas visité le Venezuela, bien qu'il l'affirme dans son texte de présentation. Enfin. Lonely Planet procède actuellement à une révision de tous ses textes. C'est bien la moindre des choses.

Tout ça pour dire que les guides de voyages peuvent être très utiles, mais que parfois, certains sites, comme celui de VoyageForum.com ou Thorn Tree Travel Forum (le forum de Lonely Planet), peuvent donner des informations plus précises, basées sur les expériences personnelles de la communauté mondiale de voyageuses et voyageurs. Il m'apparaît donc important, quand c'est possible, de contrevérifier les infos avant et pendant un voyage. Soyez vigilants.

Quelques liens:

http://www.lelibraire.org/detail_actualites.asp?cat=1 (un article sur la fraude de Kohnstamm)

http://www.lonelyplanet.com/about/thomas_kohnstamm.cfm (un article de Lonely Planet sur la controverse entourant Kohnstamm)

mercredi 16 avril 2008

Anonymous... la suite

Pour faire suite à mon message du 12 avril:

http://www.cyberpresse.ca/article/20080416/CPMONDE/80416080/6723/CPMONDE

Bouffée de nostalgie

Je rédige en ce moment un article pour une future publication de l'organisme Alternatives, avec lequel je suis parti au Venezuela. En effectuant des recherches pour trouver certaines informations sur les musiques du pays, je suis tombé sur ce site:

http://venezuelatina.com/

Quel site remarquable!! Jean-Luc Crucifix (son vrai nom? Damn, moi qui croyait que Jean Lacrotte détenait l'honneur de porter le nom le plus étrange de la francophonie), un Français vivant au Venezuela depuis 1983, y écrit avec talent ses aventures, observations et analyses sur le pays, sa population, sa culture, sa politique, etc. Jean-Luc possède une très belle plume, vivante, intelligente, nuancée, drôle, incisive mais pas prétentieuse. Ce site constitue une source d'information extraordinaire, d'autant plus qu'il présente le point de vue d'un "étranger" qui vit dans le pays depuis 25 ans. On est loin des guides de voyages, on est dans le quotidien, le concret. Je lisais ses textes et je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'ai vu ou vécu bien des choses dont il parle dans ses articles (le problème de pollution à cause des bouteilles non consignées de Solera Light... tellement vrai!!). Et j'approuve pratiquement tout ce qu'il raconte. Par moments, j'avais l'impression de revivre certains épisodes de mon voyage. Que de souvenirs...

mardi 15 avril 2008

Go Habs go!!

Comme des millions de gens, j'ai regardé la partie Canadiens-Bruins ce soir. J'ai bien aimé la fin du match. Ce fut intense. Les Bruins étaient en feu. Mais ils ont perdu pareil... gna.

Je n'avais pas regardé autant de hockey depuis 1993, quand les Canadiens ont gagné leur dernière coupe Stanley. J'étais alors un mordu de hockey. Je l'étais encore plus dans les années 1980. Je collectionnais plein de gugusses ornées du logo du CH. J'avais aussi un superbe sweat suit bleu-blanc-rouge. Où sont passés tous ces trucs je n'en sais rien. Vendus dans une vente de garage, sans doute. Ça ou ils ont été pour ainsi dire "câlissés" dans la dump qui trônait au fond du champ sur la ferme familiale. Ouais, je suis un pur produit du terroir.

Mes meilleurs souvenirs de hockey remontent à 1986, année mythique pour les Canadiens. J'avais regardé tous les matchs de toutes leurs séries. Patrick Roy avait offert une performance hallucinante. Je me souviens en particulier du 24 mai 1986, quand les Canadiens avaient gagné la coupe. La province avait alors explosé de joie et de fierté - sauf à Québec, bien sûr. Les fans des Nordiques étaient en crisse. Une belle époque.

Ces dernières semaines, je redécouvre une fièvre semblable à celle de 1986, dans les rues de Montréal. Pas aussi intense, certes; pas pour le moment, du moins. Tout de même, les panneaux des autobus montrent des messages comme Go, Canadiens, go. Les commerçants décorent leurs locaux avec des articles à l'effigie du logo de l'équipe. J'ai même vu une autopatrouille avec des drapeaux des Canadiens. J'aime cette ferveur, elle rend tout le monde de bonne humeur. Et ça donne beaucoup de charme à ce printemps. En espérant que cette effervescence dure longtemps...

Go Habs go!!

samedi 12 avril 2008

Anonymous à Montréal?

Aujourd'hui, en me rendant chez ma cousine, j'ai assisté à une scène particulière. Au coin des rues Mont-Royal et Papineau se tenaient quelques dizaines de manifestants. Et pourquoi manifestaient-ils? Ils dénonçaient l'Église de scientologie. Ils portaient des masques et des pancartes aux slogans résolument anti-Église, et ce, à quelques pas des locaux de ladite Église. Appartenaient-ils au groupe Anonymous? Je ne sais pas, mais c'est bien possible. Voici un article intéressant sur le mystérieux groupe et ses actions:

http://www.prlog.org/10046797-internet-group-anonymous-declares-war-on-scientology.html

mercredi 9 avril 2008

Le monde et les temps changent

J'habite en face d'une cour d'école primaire. Tous les jours, je vois et j'entends des enfants jouer lors des récréations. Or, hier, en allant à l'épicerie, j'ai remarqué une chose: les pantalons de jogging et les sweat suits n'ont plus la cote auprès des jeunes du primaire. Non, ces fiers morceaux de tissu semblent avoir été éliminés des cours d'école. Je me souviens, quand j'étais au primaire, je ne portais pratiquement jamais autre chose que ce genre de vêtement. Et je n'étais pas seul. Le confort d'un pantalon de jogging le rendait si agréable à porter. J'en porte encore à l'occasion, chez moi. J'en ai beaucoup moins qu'avant, à vrai dire. Mais quel plaisir d'en enfiler une paire... Ah, autres temps, autres moeurs.

Mais je ne désespère pas. La mode est un phénomène cyclique. Les pantalons de jogging et sweat suits retrouveront leurs lettres de noblesse. En tout cas, si je me fie à ce que je vois dans les rues de Montréal, ils sont déjà réhabilités par certaines personnes. Des jeunes adultes. Nostalgiques, peut-être. Ou peut-être ont-elles simplement réalisé que ces vêtements moulent bien les formes et qu'ils constituent ainsi un nouvelle façon d'être sexy.

vendredi 4 avril 2008

Deux gars et un printemps

Vous êtes-vous déjà demandé de quoi avaient l'air deux gars qui célébraient l'arrivée du printemps?










Vous avez maintenant votre réponse.

jeudi 3 avril 2008

Le Bistro sur la rivière

Donc, pour continuer dans l'optique mentionnée dans mon message précédent, je vous parlerai d'un sympathique resto que j'ai découvert hier: le Bistro sur la rivière. Situé au coin des rues Larivière et Harmony, il dégage un cachet particulier, et ce, avant même qu'on ne franchisse la porte. L'endroit est petit mais très chaleureux. Avant, c'était un casse-croûte du genre "grosse pout' avec deux steamés all-dressed", comptoir et tabourets inclus. Aujourd'hui, le Bistro se veut davantage un croisement entre un resto convivial et une vitrine pour artistes, comme en témoignent les nombreux tableaux ornant les murs. En outre, les prix y sont raisonnables et la nourriture y est très bonne.

La clientèle semble constituée autant de gens d'affaires, de professionnels que d'artistes, apparemment tous amateurs de vins. De nombreux habitués fréquentent les lieux, car de toute évidence les gens se connaissent, ils se mêlent spontanément aux conversations des autres. Ainsi, j'ai jasé quelques instants avec un poète belge qui m'a parlé de son dégoût pour l'eau (sauf quand on y met quelques gouttes de Ricard...), de ses désillusions face au système d'enseignement universitaire et de son ami ministre de la culture en Côte-d'Ivoire, etc. Plutôt spécial, le mec. Mais c'est précisément ce genre de rencontre qui confère aux sorties une touche magique.

Malgré l'absence de rivière à proximité du resto, le Bistro sur la rivière est un bon endroit où faire escale.

Montréal est aussi déroutante que Caracas

J'ai failli ne plus continuer ce blogue. En effet, quand je suis revenu de voyage en janvier, je trouvais que tout ce que je pouvais écrire sur Montréal serait insignifiant par rapport à ce que j'avais écrit sur mes péripéties en Amérique du Sud. Mais depuis quelques jours, je commence à retrouver de l'intérêt envers ce blogue. Je réalise que je ne connais pas vraiment Montréal, même si je la fréquente depuis une vingtaine d'années. Maintenant que j'y vis, je constate qu'il y a tant à découvrir ici. Et ce sera l'angle que j'adopterai dans mes prochains messages. La familiarité fait souvent oublier les points d'intérêt d'un lieu. Ou d'une personne. Je poursuivrai donc mon voyage, mais ici.