mardi 30 octobre 2007

Il a fait beau aujourd'hui à Sanare

Parce qu'à Sanare, il pleut presque tous les jours. C'est un des endroits les plus pluvieux du Venezuela. J'en ai donc profité pour marcher une bonne heure dans les rues de la ville, et c'était très agréable. Il faisait même chaud. J'ai pris plein de photos, les paysages sont vraiment enchanteurs, comme celui-ci:




Je me suis alors assis à la plaza Bolivar. Soit dit en passant, toutes les villes du Venezuela ont une plaza Bolivar, en l'honneur de Simon Bolivar, qui a libéré plusieurs pays d'Amérique du Sud du joug des Espagnols.

Pendant un bon moment, j'ai regardé les gens aller et venir, j'ai absorbé leur vie quotidienne. C'est une de mes activités préférées en voyage, et ce, peu importe le pays.

Vers 17 h 30, il pleuvait.

J'ai mangé une poutine au Venezuela!!

Eh oui! Je me suis concocté une poutine, grâce à un sachet de sauce à poutine St-Hubert que j'ai judicieusement amené dans mes bagages, des frites maison et un fromage local qui rappelle le fromage en grains (mais en beaucoup trop salé). Évidemment, ça ne se comparait en rien avec une vraie bonne pout' de chez nous, mais le fait d'en manger une, si haut dans les Andes, c'était freakin' cool.



Ze Poutine Venezuela-Style

lundi 29 octobre 2007

Une première journée de travail déroutante

C'est aujourd'hui que débutait officiellement mon travail à Sanare. Je me suis levé à 7 h (bien que j'étais réveillé depuis 5 h 30, grâce à un coq particulièrement en voix, ce matin), je me suis préparé. Mon superviseur Sergio et moi sommes ensuite partis pour la mairie, où l'on devait bosser.

Or la mairie était fermée. Cette fin de semaine, la femme du maire a survécu à un grave accident de la route qui a fait deux victimes. Elle devra subir une délicate opération chirurgicale, en raison d'hémorragies internes. Sa survie n'est pas assurée. La communauté est donc sous le choc, c'est jour de deuil aujourd'hui. Bon, je comprends ça. Je suis alors retourné à mon auberge, pour y travailler.

C'est au moment où je venais de commencer mes tâches qu'Internet a choisi de planter massivement. Pendant deux heures, j'ai gossé (et sacré, je l'avoue) pour trouver une solution. J'y suis parvenu, comme en témoigne ce message. Mais fichtre que c'était chiant...

Je travaille donc enfin. En espérant que rien d'autre ne m'arrive aujourd'hui, j'ai eu ma dose d'émotions fortes.

samedi 27 octobre 2007

J'ai essayé les "por puestos"

Les por puestos sont des taxis qui font un trajet prédéterminé entre deux villes, pour une somme dérisoire (pour un Québécois, on s'entend). Ce sont généralement de grosses machines qui ont connu de meilleurs jours, quelque part entre 1971 et 1986. Le chauffeur part quand toutes les places (les puestos) sont prises.

Hier matin, Marcela, moi et trois inconnus sommes partis de Barinas vers Barquisimeto, à bord d'un de ces fiers véhicules. Trois heures de route dans la région andine pour environ 11 $ CAN. On a ainsi pu voir des paysages magnifiques, caressés par le soleil levant. Une belle expérience.

Troisième coup de coeur: Sanare

Enfin, enfin... Sanare, dans les Andes venezueliennes. Ce fut long, ce fut compliqué, mais j'y suis. L'attente en a toutefois valu la peine: quelle ville superbe! Elle a beaucoup de charme, avec ses rues en pente et ses maisons colorées. De plus, elle est entourée de hautes montagnes, ce qui crée une atmosphère totalement différente de tout ce que j'ai connu. En outre, la route pour s'y rendre est très sinueuse, mais les paysages sont vraiment hallucinants! Enfin, les gens sont chaleureux, on me salue déjà dans la rue, malgré mon look quelque peu différent. Ce n'est pas à Caracas que ça m`arriverait...

Je travaillerai avec Sergio, un homme très gentil et très impliqué auprès des producteurs de café de la région. Sanare est le principal lieu de production de café au Venezuela. Il y a beaucoup à dire sur le sujet, mais je garde tout ça pour d'autres messages.

Alors voilà, je suis prêt pour le travail, je devrais commencer demain ou lundi. Aujourd'hui, je m'installe et j'explore la ville.

Deuxième coup de coeur: Barquisimeto

Pour se rendre à Sanare, il est plus facile de passer par Barquisimeto. Je n'ai fait que traverser la ville en bus, mais elle m'a semblé très intéressante. Elle compte 820 000 habitants, c'est la capitale de l'Etat de Lara. J'ai trouvé l'ambiance plutôt relax (pour le Venezuela, on s'entend...), et à en juger par l'excentricité de la cathédrale, la ville possède une personnalité unique. Cette personnalité se manifeste également dans la construction du nouveau terminus d'autobus : j'ai d'abord cru que c'était un stade de sport professionnel, en raison de sa forme ovoide. Mais non, c'est un terminus. Eh ben. Je compte bien y retourner pour en découvrir davantage sur cette étonnante ville.

vendredi 26 octobre 2007

Le bus finit toujours par arriver

C'est ce que je me disais hier, pendant le trajet entre Caracas et Barinas. Je suis parti de Caracas a 13 h et je suis arrive a Barinas a 23 h 15. Un trajet de pres de 525 kilometres, avec un arret a Maracay et un autre pres de Valencia. Ouaip, c;etait long. A 23 h 30, j'etais dans ma chambre, a l'hotel Barroco. J'y avais loge, lors de mon premier sejour a Barinas. Ils m'ont redonne la meme chambre. Je me suis presque senti chez moi.

Ce fut donc un voyage epique a travers le centre et l'ouest du pays. C'etait particulier, comme anniversaire. Une longue route, en solitaire. Une chance que j'avais de la musique... Social Distortion, Bad Religion, The Queers, AC/DC, Paradise Lost (que j'ai manque a Mtl dimanche dernier, d;ailleurs), Slowdive, Jesu, Arcana et plusieurs autres m'ont tenu compagnie. Je ne sais pas pour vous, mais je ne peux voyager sans musique. J'amene toujours mes tounes preferees, qui se chargent alors de nouveaux souvenirs. Ainsi, quand je les reecoute, je revis une myriade de moments uniques. La trame sonore de ma vie...

Avant de partir de Caracas, j'ai eu mon seul cadeau : une carte dessinee a la main. C'est Marilou qui me l'a donnee. Une carte magnifique. Ca faisait des annees que je n'avais pas eu une carte dessinee a la main. En plus, le texte etait vraiment merveilleux. Non, je ne vous le resumerai pas. C'est un secret. Mais quel texte... merci du fond du coeur, Marilou.

Merci tout le monde!!

Je tiens a remercier toutes celles et tous ceux qui m'ont fait part de leurs voeux pour mon anniversaire. Je suis desole de ne pas vous repondre individuellement, mais je suis presentement dans un tourbillon d'evenements qui ne me laisse pas autant de temps que je le voudrais. Bref, merci, je vous aime et j'ai hate de vous revoir autour d'une bonne biere.

mercredi 24 octobre 2007

Un joyeux anniversaire

Demain, c'est ma fête. Ce sera spécial de la vivre dans un pays que je ne connais pas. Je ne pense pas beaucoup fêter, cependant, puisque je devrais passer une bonne partie de la journée sur la route, entre Caracas et Barinas. Je devrai ensuite me coucher tôt, car je devrais enfin partir pour Sanare ce vendredi... à 6 h. Ouaip, si je peux boire une seule bière demain, je considérerai que j'ai fêté mon 31e anniversaire.

mardi 23 octobre 2007

Un site fort intéressant

Voici le blog des stagiaires d'Alternatives, qui se trouvent un peu partout en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Vous y trouverez les récits de leurs aventures, observations, analyses, etc.

www.stages.alternatives.ca/blog

Le genou de Marilou

Vendredi soir, Marilou a été danser la salsa dans un bar de Caracas, avec Thomas et ses amis. Or, à la fin de cette soirée endiablée, elle s'est solidement défait la rotule de son genou gauche. Elle avait déjà eu ce genre de problème, alors elle savait ce qui venait de se produire. Elle est rentrée à la posada (à l'auberge) et s'est couchée. Le lendemain, son genou avait enflé et la douleur était très intense.

Grâce à un bus de nuit surclimatisé, j'ai débarqué à Caracas à 5 h 30, ce matin-là, sans savoir ce qui s'était passé. Quand je suis arrivé à la posada, vers 6h, j'ai eu droit au récit du genou blessé. Moi qui venait à Caracas pour ne pas croupir dans une chambre d'hôtel de Barinas, pour voir de l'action, j'ai été servi. Marilou, moi, Thomas, Marilu - la proprio de la posada -, Jorge - un pensionnaire de la posada- avons alors été à l'hôpital. Plus tard, Julio, le partenaire de travail de Marilou, est arrivé. Première constatation: l'urgence était aussi engorgé qu'une bonne vieille urgence du Québec. Donc, plus de trois heures après son arrivée, Marilou ressortait de l'urgence, dans une chaise roulante, la jambe gauche enserrée dans une gaine. Diagnostic: rien de cassé, seulement une inflammation. Quelques jours de repos et des médicaments règleront la situation. Depuis, je fais l'infirmier. Je fais les courses, je veille à a ce qu'elle ne manque de rien. C'est décidément plus sympathique que de me tourner les pouces à Barinas.

Oh oui! Si je suis venu à Caracas, c'est que j'étais supposé aller à Sanare vendredi matin tôt: or il y a eu un changement de plan, et je ne pouvais aller là-bas avant mardi. J'ai donc eu environ une heure pour décider ce que je faisais de ma fin de semaine. C'est alors que j'ai choisi d'aller à Caracas, pour voir Marilou et Thomas. Dans le fond, c'est une bonne chose que je sois venu ici: j'ai pu voir des ami-es et je me suis même rendu utile. Ce fut une intuition que j'ai bien fait de suivre...

Marilou, de retour à la posada. Si elle est si souriante, c'est à cause des médicaments... (quoiqu'elle est toujours souriante)

lundi 22 octobre 2007

Quelques photos de Chabasquen pour Eve et les autres






Quelques photos de Caracas pour Eve et les autres










































Une salle de classe de l'Université de Caracas... cool, non?













la Plaza Bolivar

Plus ça change, plus c'est pareil...

Encore une fois, je dois m'adapter a un changement de plan: je devais aller a Sanare demain, mais finalement, je ne partirai que jeudi. C'est un peu frustrant, car, bien que j'aime faire le touriste, je commence a avoir hâte de travailler. Après tout, c'est pour ça que je suis venu ici. J'ai une tolérance limitée pour l'oisiveté. Je suis mûr pour du travail, plus mûr que la cerise de Soeur Angèle.

Au moins, je passerai encore un peu de temps avec Marilou, ici, a Caracas.

dimanche 21 octobre 2007

Journée a Catia la Mar





























Yo!!! Voici quelques photos prises aujourd'hui dans la piscine de l'immeuble ou Marilou et moi avons dormi lors de notre première nuit au Venezuela.
Par ailleurs, j'ai pogné mon premier coup de soleil ici, et c'en est un solide. Même mon super-shaggy ne m'a pas protégé...

samedi 20 octobre 2007

De retour a freakin' Caracas!!

C'est une longue histoire, mais je n'ai pas vraiment le temps de l'écrire. Je le ferai mardi ou mercredi. Je vais donc simplement dire que je suis a Caracas avec Marilou et Thomas (qui retourne demain soir au Canada), jusqu'a lundi matin. Je repars pour Barinas, puis Sanare. Je reviens dans la blogosphère bientôt, les ami-es.

jeudi 18 octobre 2007

Mon nouvel appareil!!

J'ai déjà un nouvel appareil photo. Visa, ça va vraiment!! Il est plutôt bien, même s'il a moins de fonctionnalités que mon ancien. Je devrai donc avoir des photos à mettre sur ce blogue d'ici quelques jours, le temps de croquer quelques paysages, quelques scènes intéressantes. Eve sera contente...

Une agreable surprise

Hier soir, je végétais dans ma chambre d'hôtel. Il faut dire qu'ici, des que le soleil se couche, les rues se vident peu à peu. Les gens rentrent chez eux et ne sortent pas beaucoup, surtout s'ils sont seuls. Enfin. J'ai été chercher de l'eau dans le congelateur prévu a cet effet (l'eau du robinet n'est pas potable, tout comme en Europe. L'eau en bouteille, il n'y a que ça de vrai). Alors que je revenais a ma chambre, j'ai senti des mains saisir mes épaules. Pas encore des problèmes, pensai-je. Mais non!! C'était Francisca, la fille de Marcela!! Elle était avec Miguel et Pablo, ses deux jeunes frères!! D'un coup, la soirée a pris une couleur plus agréable.

On a donc passé la soirée à se donner des leçons d'espagnol et de français. On s'est bien amusés!! Ils sont super gentils, drôles et espiègles. Je les aime beaucoup, et à en juger leur façon d'être avec moi, c'est réciproque.

P.S.: J'ai trouvé les accents sur le clavier, cool!!

mercredi 17 octobre 2007

Le vol de l´appareil photo

Je me suis fait voler mon appareil photo ce midi, a Barinas. Ca s´est passe tres vite. Trois hommes en moto m´ont apercu en train de prendre une photo. Ils sont alors venus vers moi et m´ont entoure. Ils m´ont prie d´un ton sans replique de leur remettre mon appareil. Ce que j´ai fait. Et ils sont partis sans demander leur reste (crisse, ils avaient deja mon appareil, les corniauds!!).

C´est le genre d´evenement dont on entend beaucoup parler. C´est un peu un rite initiatique pour les voyageurs, un sceau qui souligne le vecu des backpackers de ce monde. Ca y est, j´ai maintenant joint le club select des voyageurs voles. Un club au membership important, a ce qu´on dit. Et pourtant, il n´y a pas de quoi en etre fier.

On croit savoir ce que ca peut faire, mais quand on le vit, on se rend compte qu´on ne savait rien. Les quelques secondes du vol m´ont paru une eternite. Ce qui est intense, c´est de ne pas savoir ce qui peut arriver d´une seconde a l´autre. Le temps devient flottant, intangible, confus. Tout devient possible, et ce ne sont pas de nobles possibilites. On perd totalement le controle de la situation, on est a la merci de la volonte d´autrui. C´est deroutant. Certes, j´aurais pu jouer les heros. Dans les films, ces situations se passent bien. Les heros savent toujours quoi faire, quoi dire pour s´en sortir. Mais dans la vraie vie, il y a une question qu´il faut se poser: suis-je pret a mourir (bon, j'exagere p-e, mais avouez que ca met du punch dans une phrase) pour un appareil photo de 230 $? Fuck no. Quin le kodak, les kids. Je m´en acheterai un autre. Vous avez perdu, connards. Plus que vous ne le croyez.

Quelques observations sur le Venezuela

- Le cout de la vie est assez raisonnable, surtout pour le transport en commun (ex. un ticket de bus entre Caracas et Guanare - un trajet de 7 h - se vend environ 26 $ pour une place dans la partie climatisee du bus. C´est encore moins cher dans la partie sans climatisation, mais il y fait vraiment chaud), la nourriture (ex. un empanada coute en moyenne 2000 Bolivars, soit moins de 1 $) et la biere (ex. une Solera se vend generalement entre 2000 et 2500 Bolivars).

- Pratiquement tout le monde a un telephone cellulaire, peu importe l´age. Il y a des detaillants de cellulaires et de cartes d´appel dans toute ville et tout village. Meme chose pour les cybercafes; il y en a partout.

- Les hommes ne portent jamais de shorts, meme s´il fait 35 degres et que c´est tres humide.

- Les cheveux longs ne sont pas du tout la norme pour les hommes. Par contre, la moustache sous toutes ses formes regne totalement ici.

- Peu importe ou vous allez, il y a toujours de la musique forte qui joue quelque part. Meme dans les bus... et il y a un nombre hallucinant de vendeurs de CD pirates dans chaque ville et village.

- Il y a beaucoup de vendeurs de fromage le long des autoroutes.

- Les chicharrón sont comme des oreilles-de-christ, mais en plus intense. Imaginez un gros morceau de graisse de porc frit... a manger a petites doses, sinon les arteres bloquent instantanement.

mardi 16 octobre 2007

Une semaine deja...

Ca fait un peu plus d´une semaine que je suis ici. J´ai toutefois l´impression que ca fait beaucoup plus longtemps. J´ai deja tellement vecu de choses!! En voyage, la notion de temps change, elle se dilate; un jour devient une semaine, une semaine devient un mois, etc. La densite des experiences et des sensations devient telle qu´on ne percoit plus les choses de la meme facon. Je dirais meme qu´au Venezuela, la chaleur aussi dilate le temps. Il fait toujours tres chaud et tres humide, ce qui confere une atmosphere tres particuliere aux lieux, aux relations entre les gens. Par exemple, la ponctualite n´est pas une valeur essentielle ici; les gens arrivent quand ils arrivent. Pas de stress, pas de rythme infernal (sauf sur les routes, mais bon...). Une vie plus humaine. Ca me plait.

Solera et telenovelas

Hier, j´ai vire une quasi-brosse a la Solera (une bien meilleure biere que la Polar) avec Marcela et son amie Carol, dans un restaurant de Barinas. C´etait une soiree tres agreable, on a jase de plein de trucs serieux (ex. politique exterieure americaine) et moins serieux (ex. comment les Venezueliennes signifient aux mecs qu´elles sont interessees). Je suis rentre a mon hotel et j´ai vedge en regardant des telenovelas, des "soaps" latino-americains. C´est tellement nul que j´en etais fascine. Vous croyez que le comedien qui joue Ridge dans Top modeles est pourri? Eh bien, ceux des telenovelas le clenchent d´aplomb.

Mon premier cellulaire

Eh oui, j´ai rattrape mon siecle: j´ai un telephone cellulaire!! Je n´en ai jamais eu au Quebec et je n´en voulais pas. Mais la, je dois en avoir pour le travail. Marcela sera a Barinas et Marilou sera a Caracas. Mon reseau social est donc disperse. Alors me voici donc avec cette infernale machine a laquelle je devrai m´habituer. Pour le moment, j´en comprends l´essentiel. Tant mieux! Et puis, p-e y prendrai-je gout et qu´en revenant, je m´en acheterai un. Je pourrai ainsi flaner sur les terrasses du Plateau en faisant semblant d´etre quelqu´un d´important...

lundi 15 octobre 2007

Le meilleur cafe du monde

Santa Rosa de la Fila est une communaute d´environ quinze familles, perchee dans les Andes. Elles ont choisi de vivre sur les terres qu´elles cultivent; ce choix est intense, car il a defie les lois en vigueur. Le dossier s´est alors retrouve devant la Justice. Or le gouvernement Chavez avait amende plusieurs lois, en 2004 (je crois), et l´une de ces lois touchait justement la propriete des terres. Cet amendement a permis aux campesinos (qui produisent du cafe, des oranges, des plantains, des bananes et des haricots noirs, en plus d´elever des porcs) de rester sur les terres et le processus d´acquisition est toujours en cours.

Hier, j´ai visite cette communaute; c´etait l´antithese de Caracas. Le calme, la nature, la chaleur humaine... de plus, les paysages etaient fabuleux, les montagnes sont hautes, elles sont couvertes d´une luxuriante vegetation. C´est magnifique! Toutefois, les habitants ont beaucoup de courage de vivre la, car les conditions sont difficiles, les maisons sont des habitations de fortune, ils n´ont pas acces a beaucoup de commodites. Mais ils sont de bons vivants, ils savent recevoir. J´y ai bu le meilleur cafe de ma vie: le gout etait hallucinant... wow!!! Et j´en ai bu du cafe, dans ma vie (grace a la maitrise... ha ha ha!!).

La brosse chez Lorenzo

Enfin, pas une vraie brosse, mais j´ai quand meme bu plusieurs bieres chez Lorenzo, a Chabasquen. Il nous (Marcela, ses enfants, Marilou, Thomas et moi) a accueilli chez lui, en plus d´un groupe de campesinos (producteurs agricoles) qui avaient participe en matinee a une assemblee sur la reforme constitutionnelle (probablement le dossier de l´heure dans l´actualite, au Venezuela). Il y avait des musiciens dans le groupe et ils ont longuement joue. Leur instrument principal etait le cuatro, une guitare a quatre cordes. C´etait tres interessant de les ecouter.

J´ai donc bu plusieurs bieres, en ecoutant les gens discuter de politique venezuelienne. N´etant point feru sur le sujet, j´etais attentif aux discussions. J´ai aussi grimpe une colline avec les deux garcons de Marcela; sur le sommet, on avait une vue extraordinaire sur la ville et la region, qui est tres montagneuse. C´etait splendide!! J´ajouterai des photos sous peu.

Puis, au cours de l´apres-midi, j´ai commence a jaser avec Hectorlin (est-ce la bonne orthographe?), un employe de l´hopital local. La, il a decide de me faire visiter l´hopital. Son ami William s´est joint a nous. C´est alors que William voulait absolument que je prenne des photos des lieux, des gens. On entrait dans les pieces, meme s´il y avait des patients en consultation. J´etais un peu mal a l´aise, mais William etait en feu, il me disait de poser tout ce que je voyais. J´ai donc plein de photos de gens que je ne connais pas et que je ne reverrai probablement jamais. J´ai rencontre le medecin principal de l´etablissement, un sympathique monsieur nomme Luis. Il parlait un excellent anglais et il etait content de pouvoir utiliser cette langue, ca ne lui arrive pas souvent a Chabasquen...

Le party s´est termine quand Marilou et les enfants m´ont invite a aller jouer a des jeux de societe dans le local de l´organisation dirigee par Franklin, le copain de Marcela. On s´est tous retrouves dans la boite d´un pick-up, a parcourir les rues de la ville. C´etait vraiment cool...

Marcela

Je travaillerai pour Marcela Cornejo, une femme absolument extraordinaire. Elle a environ 38 ans, elle a quatre enfants (j´en ai rencontre trois, et ils sont merveilleux), elle a assez d´energie pour fournir une centrale electrique. Mon travail consistera a faire deux sites (un pour une foire du cafe, a Sanare, et l´autre pour le Centre de formation social et politique, l´organisme de Marcela) et donner de la formation informatique a des responsables pour qu´ils puissent travailler eux-memes les sites Web. Ce sera tres interessant, d´autant plus que je decide comment je dispose de mon horaire.

Premier coup de coeur: Biscucuy!!

En allant a Chabasquen, on est passes par Biscucuy, une jolie petite ville dans les Andes. L´ambiance y etait super chaleureuse, agreable, tellement differente de celle de Caracas. Ca sent l´essence partout a Caracas, ce qui devient penible a la longue. Ca et le fait que la circulation est quasi-anarchique. Manhattan me semble tranquille, maintenant...

Les gens de Biscucuy sont super sympathiques, le paysage est magnifique et les maisons sont tres colorees. Et le cafe y est excellent...

Des photos de Biscucuy suivront sous peu.

De retour sur le Web!

Bonjour tout le monde,

Les derniers jours ont ete tres intenses, j´ai visite plusieurs villes depuis mon dernier message (Acarigua, San Carlos, Guanare, Biscucuy, Chabasquien et Santa Rosa de la Fila). Je suis maintenant a Barinas, jusqu´a jeudi. Puis, je pars pour Sanare, ou je travaillerai jusqu´en janvier. C´est une ville d´environ 40 000 habitants, dans les Andes. J´habiterai dans un petit hotel qui a toutes les commodites, au centre-ville. J´ai vu beaucoup de choses, rencontre beaucoup de gens, j´ai pris beaucoup de photos (les Andes sont magnifiques!!). J´aurai acces a Internet a Sanare, alors il me sera plus facile d´entretenir ce blogue. Stay tuned for more rock´n´roll!!

mercredi 10 octobre 2007

Au Venezuela!!

Je suis arrive au Venezuela!! Les vols se sont bien deroules, on (Marilou, l;autre stagiaire et Thomas, notre accompagnateur) a meme fait une escale a Trinidad! Du haut des airs, l;ile a l;air d;un immense Lite-Brite (si vous ne savez pas ce qu;est le Lite Brite, c;est que vous etes trop jeunes... ha ha ha!), c;etait superbe!

Première nuit à Catia la Mar, au bord de la mer des Caraibes. Il faisait très chaud et très humide, alors on a bu quelques Polar Ice (la biere locale la plus populaire) et on s;est couches. On entendait le bruit de la mer, mais on ne la voyait pas. Au matin, par contre... on etait sur un balcon, au 11e etage d;un bloc appartement, alors quelle vision magnifique! Du bleu a perte de vue! Wow...

On a alors ete a Caracas, qui se trouve a environ 40 minutes au sud. La route est bordee de hautes montagnes, ce qui donne tout un cachet a la region. On est arrive dans la ville vers 11 h.

Caracas... la ou les klaxons remplacent les clignotants, la ou les aboiements de chiens "tramesonorent" la nuit. Une ville batie sur les montagnes. Il regne ici un joyeux chaos. Traverser la rue est une experience qui fait appel a une attention de tous les instants. Les motocyclistes sont particulierement intenses, ils conduisent comme s;ils etaient sur un circuit de course et ils klaxonnent a la moindre occasion.

On a rencontre les membres de l;ONG ou travaillera Marilou, ils sont tous et toutes tres sympathiques. J;ai pu pratiquer mon espagnol, qui est aussi rouille que certaines des voitures que l;on croise dans les rues. Mais ça ira, d;ici deux ou trois semaines je devrais me debrouiller sans trop de problemes.

Aujourd;hui, on fera quelques commissions et un peu de tourisme. Je pars pour Guanare vendredi, puis pour Barinas ensuite. Je reecrirai dans les prochains jours.

P.S.: Merci a ceux et celles qui m;ont envoye un mot, j;ai beaucoup apprecie, vous etes gentils et gentilles!!

P.P.S.: Vous aurez remarque que je ne me suis pas force pour trouver les accents sur le clavier; j;ai privilegie le fond sur la forme...

lundi 8 octobre 2007

Le grand départ...

Ça y est, c'est ce matin que commence l'aventure, une aventure d'environ 4 mois. Suis-je prêt? Mes bagages le sont, mais moi... Peut-on être vraiment prêt pour ce genre d'expérience? C'est là-bas que je pourrai le constater.

dimanche 7 octobre 2007