lundi 31 décembre 2007

Bonne Année!!

Ce soir, je vais au resto avec Alexis, Annie et Marilou. Puis, on fera une tournée des bars de Mérida. Ce sera très intéressant! On a acheté du rhum, aussi, au cas où les Vénézueliens ne sauraient pas comment fêter dignement un Nouvel An. Mais quelque chose me dit que le rhum ne sera pas nécessaire...

Je veux souhaiter une Bonne et Heureuse Année 2008 à tout le monde. Ne prenez pas de résolution, contentez-vous d'agir.

Randonnée dans les Andes et autres trucs

Tout d'abord, si vous n'avez qu'une seule ville à visiter au Venezuela, allez à Mérida. La ville est à la hauteur de mes attentes et les éloges sont justifiées. Quel endroit extraordinaire!!

Hier, Alexis, Annie, Marilou, moi et deux autres Québécois, Julien et Caroline, avons fait une randonnée dans les Andes, dans la région du Páramo, et c'était hallucinant!! On a fait quelques heures de route à travers les montagnes et une myriade de charmants villages. On a fait quelques arrêts, pour manger et pour visiter l'entrée d'un parc national où sont conservés en captivité plusieurs condors andins. Ce sont de bien grosses bêtes!!

Puis, on s'est rendus au parc national de la Sierra Nevada, pour entamer notre randonnée. On est montés à plus de 4000 mètres, dans un parc national magnifique. J'étais heureux de constater que mon métabolisme supporte bien l'altitude. J'avoue cependant que j'ai perdu un peu la forme, à cause de mon oisiveté des derniers mois. Ça et toutes les mauvaises habitudes alimentaires que j'ai adoptées depuis que je suis au Venezuela, comme boire de la liqueur. J'avais pourtant arrêté d'en boire il y a plusieurs années. Je mange trop salé, aussi (comme tous les Vénézueliens: c'est fou comme ils adorent le sel...). Enfin.

On a terminé la journée dans une station d'eaux thermales, toujours dans les Andes. Il s'agit d'un bassin aménagé à flanc de montagne, dans lequel coule une eau très chaude. C'est comme un spa, mais à plus de 3000 mètres d'altitude. Pour s'y rendre, il faut marcher sur une étroite route, sur laquelle circulent des vaches et des taureaux. Trois bloquaient notre chemin, mais je n'ai eu qu'à dire "Permiso" et ils se sont tassés. Dr. Dolittle n'aurait pas fait mieux.

C'était mon premier bain au Venezuela. L'eau était délicieusement chaude. En plus, du bassin, on peut voir au loin une montagne au sommet enneigé. Superbe!! On est ensuite revenus dans Mérida même, où on a terminé la soirée dans un excellent resto, Federico. Le steak à la sauce au poivre y était fameux. Enfin, on a été dormir, épuisés par cette incroyable journée.

samedi 29 décembre 2007

Mérida

Apres un trajet épique de 13 h en autobus et taxi, a travers le Venezuela, on est finalement arrivés a Mérida. Premiere impression: la ville est formidable, superbe, chaleureuse, relax (pour le Venezuela) et surtout, propre. L'ambiance est tres decontractee, ce qui fait changement de Caracas. On a deja rencontre quelques Quebecois tres sympathiques et on se magasine des excursions. On avait des plans avant d'arriver, mais ils pourraient changer. Tout est possible, tout peut changer. La seule certitude, c'est qu'on va beaucoup s'amuser. Ca ne semble pas trop difficile, ici... je vous reviens bientot, avec de nouvelles anecdotes savoureuses.

jeudi 27 décembre 2007

C'est encore meilleur la deuxième fois

Je parle de Chuao, bien sûr. Je suis de retour de la plage, je suis à Caracas jusqu'à demain. Ce sera alors le départ pour Mérida. Nous allons enfin voir si les éloges sur cette ville sont justifiées.

Le séjour à Chuao fut formidable. Il y a eu plein d'excellents moments, comme la randonnée en bateau sur la mer des Caraibes, par un soir de pleine lune; le souper bien arrosé du Réveillon, dans une famille vénézuelienne; la promenade dans le village de Chuao pour acheter du ponche de cacao et du vrai cacao; les nombreuses séances de baignade et de bronzage sur la plage; les délicieux repas de poissons frais; la démentielle randonnée en bateau, à une vitesse folle, le lendemain de Noel, alors que j'étais sur un solide lendemain de veille: la promenade dans la ville de Choroni, par un bel après-midi ensoleillé; etc. J'ai pris plein de photos, je tâcherai d'en mettre quelques-unes sur Internet dès que possible.

Je ne pourrai sans doute pas écrire avant quelques jours, alors je vous souhaite une bonne et heureuse Nouvelle Année.

vendredi 21 décembre 2007

C'est le temps des vacances...

Demain matin, Marilou, Alexis, Annie et moi partons pour Chuao, histoire de se faire dorer la couenne à la plage. On reviendra à Caracas au courant de la semaine prochaine, pour une journée. Ensuite, on prend un bus de nuit pour Mérida et on y passera quelques jours à festoyer et à faire des excursions dans les Andes. Je n'aurai pas accès à Internet à Chuao, alors je profite de cette occasion pour vous souhaiter à toutes et à tous un Joyeux Noël (blanc). Nous, on va célébrer les pieds dans l'eau bleue de la mer des Caraïbes, bière froide à la main. Je sais, je suis baveux, mais j'aime ça. À bientôt,

jeudi 20 décembre 2007

Quin toé!!

Lundi, je suis revenu à Caracas, pour la semaine. J'ai fait quelques heures de route en autobus, puis je suis arrivé en fin d'après-midi. J'ai ensuite pris le métro, vers 16 h. Il y avait pas mal de monde, l'heure de pointe approchait à grands pas. À un certain moment, je venais d'embarquer dans une rame plutôt bondée. Et là, sans crier gare, une femme dans la cinquantaine s'est mise à marteler de coups de poing un individu, à la plus grande surprise des autres passagers. Je ne saurais dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, l'agression fut si vive, si soudaine que je n'ai pas eu le temps de voir la victime. Mais ce qu'elle en a mangé toute une, à en juger par l'intensité des coups portés.

Bonne fête René!!

Je te souhaite un joyeux anniversaire. J'espère que tu auras une belle journée, remplie de surprises et de bons moments. Je t'aime, je suis fier de toi, tu as tellement travaillé fort, tu mérites tout ce qui t'arrive de beau. On se revoit en janvier, autour de plusieurs bonnes bières. À bientôt,

mercredi 19 décembre 2007

Le temps des retards (2e partie)

Le retour fut infernal. Du jamais vécu, en ce qui me concerne. Mon premier vol, de Margarita à Caracas, a décollé avec cinq minutes d'avance!! J'étais épaté. La suite des événements m'a amèrement déçu.

Mon avion venait d'atterrir à Caracas, vers 14 h 30. Mon autre vol était à 15 h 40. Veinard, je me disais, tu vas pouvoir siroiter un bon café avant ton prochain vol et arriver à temps pour tes telenovelas. Quelle grossière erreur de jugement!!

D'abord, les passagers sont restés dans l'avion pendant 45 minutes. Pourquoi? Je ne le saurais vraiment que le 18, en lisant le journal. J'y reviendrai. Toujours est-il que j'ai finalement quitté ce foutu avion pour faire un trajet de deux minutes en autobus, vers le terminal. Et arrivé au terminal, j'ai pénétré dans une foule dense et bruyante, qui attendait ses vols. Le mien était dans très peu de temps, alors je me hâtai de trouver la porte d'embarquement. À ma grande surprise, j'ai réalisé que la porte tant recherchée était précisément celle que je venais de traverser... ce qui signifiait que mon vol était retardé. En effet, les passagers massés devant cette damnée porte attendaient des vols qui auraient dû partir plusieurs heures auparavant. Alors pensez-vous vraiment que le mien allait partir avant ceux qui avaient déjà du retard?

Ce fut donc une accumulation de retards. J'ai fini par me décider à souper à l'aéroport. J'ai ensuite attendu. Et attendu. J'ai été me renseigner au comptoir d'Aeropostal à quelques reprises. On m'avait assuré que le vol partirait à 19 h 45. Évidemment, ce ne fut pas le cas. Je suis donc retourné au comptoir une autre fois... tout comme une bonne trentaine de personnes. L'employé ne parvenait pas à répondre aux questions des passagers. Un des gérants de la compagnie a fini par se pointer. Et il a été accueilli avec une brique et un fanal.

Sérieusement, j'ai rarement vu une telle engueulade. C'était d'une virulence... j'étais moi-même en colère, mais je n'aurais pas aimé être à la place du gérant. Une trentaine de personnes furieuses qui hurlent en même temps, c'est plutôt impressionnant. Après plusieurs minutes à recevoir des injures, le gérant a fini par donner des réponses aux nombreuses questions qui lui étaient lancées. Mais ce n'était qu'une manoeuvre de diversion: l'avion est quand même parti vers 22 h 15, soit avec plus de 6 h 30 de retard.

Finalement, je suis arrivé à Barquisimeto vers 23 h. J'étais persuadé que mes bagages seraient perdus. Ç'aurait été le comble... mais non, ils étaient là. Par contre, je devais maintenant trouver un hôtel. Il était beaucoup trop tard pour que je retourne à Sanare le soir même. J'avais discuté avec quelques autres passagers, qui m'avaient suggéré quelques bonnes adresses. J'ai trouvé un taxi, qui m'a chargé un prix bien trop élevé pour le peu de kilomètres qu'on devait parcourir. Enfin. On a été dans le premier hôtel qu'on m'avait recommandé, afin de vérifier s'il y avait des chambres disponibles. Il n'y en avait pas. On a donc été dans un deuxième, tout près. Le chauffeur m'a dit que la course coûterait plus cher. Crosseur. Au moins, l'hôtel avait des chambres libres. À 100 $ CAN la nuit, mais bon, quand on a passé une journée à attendre et qu'on ne rêve que de sommeil, on perd un peu de sens critique. J'ai payé le chauffeur et j'ai donc pris une chambre. Elle était située à côté du bar, mais je m'en concrissais. Le chauffeur de taxi est revenu pour me redonner de l'argent, je lui en avais trop donné. Pas si crosseur, finalement. J'ai alors pris une douche, j'ai regardé une partie du film "The Little Shop Of Horror" et je me suis endormi, épuisé.

Le lendemain, je suis revenu à Sanare.

Oh, et qu'ais-je découvert le 18, dans le journal? Il y a présentement un conflit de travail chez Aeropostal. Damn!!!

Le temps des retards (1ère partie)

Au Venezuela, le temps est élastique et la ponctualité est une notion quelque peu farfelue. Je le savais déjà, mais j'en ai eu une éloquente démonstration lorsque j'ai été à Margarita. J'avais décidé de prendre l'avion, dans l'espoir naïf de sauver du temps. J'ai donc pris un bus de Sanare à Barquisimeto, puis du terminus j'ai pris un taxi jusqu'à l'aéroport. J'ai été m'enregistrer au comptoir d'Aeropostal, la compagnie aérienne la plus connue au pays. Tout s'est bien passé, j'étais satisfait du déroulement des événements. Jusqu'à ce que le vol ait du retard.

1 h 30 de retard, exactement. En attendant, je jasais avec une Vénézuelienne qui m'a affirmé que c'était normal ici, les retards dans les vols. Bon. J'ai fini par embarquer dans l'avion pour un vol de... 35 minutes. Transfert à Caracas. En retard à cause du vol précédent, bien sûr. Puis un autre vol de 35 minutes. Je suis donc arrivé à Margarita vers 21 h 15. Attente pour les bagages. On m'a offert un verre de scotch. Je l'ai pris. J'ai ramassé mes bagages, je suis sorti de l'aéroport, j'ai trouvé un taxi qui m'a mené jusqu'à l'hôtel, à 45 minutes de route. Quand j'ai débarqué, ma mère m'a sauté dans les bras. Ça a valu toutes les minutes d'attente...

Famille, ami-es, piña colada, équitation et autres

J'ai beaucoup aimé mon séjour à Margarita, mais ce n'est pas grâce à la température. Le soleil a été pratiquement absent le temps de mon passage. J'ai toutefois pu profiter de quelques rayons, disséminés ça et là. Juste assez pour boire un piña colada, les deux pieds dans la mer des Caraïbes (chose dite, chose faite); juste assez pour faire une géniale randonnée d'équitation dans une région de collines et sur une plage; juste assez pour faire un peu de magasinage dans un marché aux puces de Porlamar. J'ai pu me baigner à quelques reprises, mais bien franchement, la plage était belle, correcte, sans plus. Des paysages du Sud, jolis, mais typiques, parsemés de restaurants et de magasins. Margarita m'a paru comme une île sans grande personnalité, un lieu qui vit de tourisme, avec tout ce que ça implique. Les plages de Chuao et de Cepe sont beaucoup plus intéressantes, beaucoup plus"vénézueliennes".

Quelques belles rencontres, comme celle avec Rachid, un organisateur d'excursions libano-vénézuelien sympathique, qui parlait français; celle avec Alfredo, un autre organisateur d'excursions; celles avec quelques Québécois-es en vacances; celles avec quelques chauffeurs de taxi volubiles et intéressés. Mais j'ai aussi eu le déplaisir de rencontrer quelques Québécois qui incarnaient à la perfection le type Elvis Gratton, dans toute l'horreur que génère cette réalité. Ça existe donc vraiment, de pareils crétins? Ouach.

J'ai bien sûr passé du temps avec ma mère, mon oncle et l'amie de ma mère. Ce fut merveilleux de les voir ici, au Venezuela. C'était le premier voyage à l'extérieur de l'Amérique du Nord pour ma mère, alors c'était un événement très spécial!! Par ailleurs, le 13 fut le premier anniversaire du décès de mon père. J'étais heureux de partager ce moment avec ma mère. Ce genre d'événement doit se vivre en famille. Mission accomplie.

Enfin, Marilou et Alexis sont venus faire un tour eux aussi!! Ils sont arrivés jeudi soir, après que leur vol ait été retardé de plusieurs heures. Malheureusement, je partais le vendredi matin, alors on n'a pu passer beaucoup d'heures ensemble. Mais on a eu le temps de descendre quelques verres, de déjeuner et de faire saucette dans la mer et dans la piscine. Puis, trop tôt, je devais partir. J'ai salué la famille et les ami-es, un peu triste de les quitter, mais heureux de les avoir vus.

Enfin de retour...

Bonjour tout le monde!!

Ça fait quelques jours que je n'ai pas écrit sur mon blogue. J'ai été très occupé, car j'ai fait beaucoup de route. En plus, Internet ne fonctionnait pas à Sanare, la fin de semaine dernière. Je me suis donc beaucoup promené: Margarita, Barquisimeto, Sanare et Caracas. Il m'est arrivé beaucoup de péripéties, certaines plus délirantes que les autres. Je les raconterai plus en détails dans les prochains messages. Pour le moment, je suis à Caracas, pour la énième fois. Alexis et Annie sont arrivés. Marilou et moi devons travailler jusqu'à vendredi, mais on se prépare tous les quatre pour le début de nos vacances. Premier arrêt: Chuao. La plage pour Noël... ce sera vraiment agréable!!

lundi 10 décembre 2007

Margarita

Je pars demain pour Margarita, une île paradisiaque dans la mer des Caraïbes. Je vais y rejoindre ma mère, un de mes oncles et une amie de ma mère. J'y resterai jusqu'à vendredi après-midi. Ce sera génial de voir des membres de ma famille!! C'est le premier voyage hors de l'Amérique du Nord pour ma mère, alors je suis très heureux de pouvoir en faire partie. Je ne devrai pas passer beaucoup de temps sur Internet, alors je redonnerai signe de vie à mon retour. D'ici-là, profitez de la neige et du froid. Moi, je me claquerai quelques piñas coladas bien rafraîchissants, les pieds dans l'eau salée.

samedi 8 décembre 2007

Sport et espoir

Jeudi soir, j'ai assisté à l'inauguration d'un terrain sportif dans le secteur Palmira. Ce fut une surprise, en fait. En fin d'après-midi, j'ai été à l'hôtel-de-ville, pour voir des ami-es. J'ai alors appris que toute la bande partait pour cet événement. J'ai donc suivi.

Il y a eu un décalage entre notre arrivée et le début de la cérémonie. J'en ai donc profité pour marcher avec Sol et Claudia. On a exploré le coin: des terres agricoles à flanc de montagnes, où poussaient des choux et des oignons. Les paysages étaient incroyables, avec les montagnes au loin. Je n'avais pas mon appareil photo, hélas; j'aurais pris des clichés vraiment remarquables.

On est revenus au terrain et la cérémonie a commencé. Les enfants trépignaient de plaisir; le maire a inauguré les installations (un terrain qui peut autant servir au basketball, volleyball et soccer) par un lancer au panier. Non, il n'a pas marqué.
C'est drôle, car c'est le genre d'événement qui suscite peu mon intérêt, quand je suis au Québec. Mais ici, j'ai saisi l'importance qu'un tel terrain peut avoir pour une communauté. Les jeunes y passeront du temps, on l'espère, pour faire du sport, et non pour boire de la bière ou prendre de la drogue. L'alcoolisme est un problème fort répandu ici. Si un terrain de sport peut aider les jeunes à faire quelque chose de plus constructif que d'écluser des litres de bière, alors c'est une excellente chose.

vendredi 7 décembre 2007

Le travail, c'est la santé

Vous ne le croirez pas, mais je suis dans un rush. Ici, à Sanare. Mais c'est pourtant vrai. J'ai une tonne de lectures à faire cette fin de semaine, grâce à José Anselmo Castillo, l'encyclopédie vivante de Sanare. Il a écrit plusieurs livres qui portent notamment sur l'histoire de la région et il possède une bibliothèque bien garnie sur tout ce qui touche au Venezuela. Il m'a donc aidé à mettre la main sur plusieurs documents qui m'aideront à faire mon prochain site Web. J'en suis très heureux, à vrai dire. Je suis habitué à travailler comme un défoncé, je m'emmerde quand je ne suis pas sollicité au maximum de mes capacités. C'était ce que j'aimais beaucoup de ma maîtrise: pas le temps de m'ennuyer, avec mon mémoire et mes trente heures de travail par semaine. Bien sûr, je ne connaîtrai pas un tel rythme ici. Mais c'est très agréable de se sentir vraiment occupé.

jeudi 6 décembre 2007

Décembre et janvier seront intenses

Je suis revenu hier à Sanare. Ça fait drôle d'être ici, de retrouver ce rythme de vie si tranquille. Je m'étais habitué à celui de Caracas. Sauf que cette fois, je sais mieux comment m'adapter, je ne trouverai certes pas le temps long.

Mais surtout, je voyagerai beaucoup en décembre et en janvier. La semaine prochaine, je pars pour l'île de Margarita, du 11 au 14. Je vais rejoindre ma mère, un de ses frères et une amie de ma mère. Ce sera formidable de voir de la famille ici, au Venezuela. Et à ce qu'on dit, Margarita est un endroit paradisiaque.

Puis, je reviendrai à Caracas, qqpart entre le 17 et le 22. J'y retrouverai Annie, Alexis et Marilou. Ensuite, je repartirai à Chuao, du 23 au 27, avec les ami-es. Plage et partys sont au programme. Retour à Caracas et départ pour Mérida le 28, par un bus de nuit (13 h de route, c'est long...). Mérida du 29 au 4 janvier. Excursions dans les montagnes et partys en vue. Et après, Caracas, encore.

Du 8 au 10, Curaçao, dans les Antilles néerlandaises. J'ai vraiment hâte d'y aller. Enfin, départ pour Montréal le 21. Et après, un peu de repos. Ça épuise, les vacances...

lundi 3 décembre 2007

Un autre Caracas est possible

Eh oui, j'ai découvert un autre visage de Caracas. Plusieurs visages, même. Depuis vendredi, je me suis promené dans différents quartiers de la ville, certains plus riches et d'autres plus pauvres. Par exemple, le quartier de Sabana Grande ressemble davantage à un quartier de grande ville européenne. Plein de commerces, plein de passants, des rues piétonnières... je me pensais plus à Rome qu'en Amérique du Sud.

Vendredi soir, Marilou, son collègue Nestor et moi avons marché dans la région près du métro Chacao. Sympathique quartier, dans lequel se trouve un centre d'achats colossal, le Sambil. Cinq étages de tout qu'un consommateur peut espérer, avec des marques réputées, comme Armani ou Louis Vuitton. Impressionnant, dans un pays qui se plaît à dénoncer les impérialismes de tout acabit.

On a ensuite été au resto italien Don Corleone. On y a bu quelques bières et mangé. Puis, on est rentrés en taxi à la posada, dans le quartier Antímano. On a pu constater que c'était très vivant le vendredi soir, à Caracas. En chemin, Nestor a été acheter une 24. Eh eh... on a donc passé une excellente soirée à boire et à jaser de toutes sortes de choses. Constatation: mon espagnol s'améliore. Après une douzaine de bières, j'étais capable de converser intelligiblement. Enfin, je crois.

Samedi, j'ai visité le barrio d'Olivett, dans les montagnes du nord-ouest de la ville. C'est là que vivent Nestor et sa famille. Pour s'y rendre, on a pris un bus qui s'est faufilé dans des rues étroites, escarpées. La vue de Caracas était à couper le souffle. Marilou et moi avons été accueillis avec beaucoup de chaleur. Ici, quand on est invités par des gens, on est toujours traités comme des rois: bouffe à volonté, café, alcool, etc. C'est presque gênant, autant d'hospitalité. On ne paie rien, on reçoit tout.

Dimanche, j'ai participé à une corvée communautaire, j'ai nettoyé le bord d'une route en terre avec une pioche. C'est qu'il y a un sérieux problème de gestion des déchets au Venezuela. Sérieusement, c'est grave. D'imposants amoncellements de déchets jonchent la plupart des rues, et les odeurs qui s'en dégagent sont pour le moins relevées. Une importante éducation en matière de gestion des déchets est nécessaire, ici. Les gens jettent de tout, partout. C'est dommage, car certains lieux magnifiques sont souillés de détritus, comme des bouteilles de bières vides et des sacs de chips. J'ai tout de même pris des photos hallucinantes, les paysages sont sublimes. Voyez ce que je veux dire...




À certains moments, les nuages bloquaient le soleil et la température chutait alors de façon notable. Ils recouvraient les lieux et leur conféraient une allure fantômatique, sinistre. Tout un contraste avec les moments ensoleillés.

Par ailleurs, j'ai pu goûter au miche, une boisson anisée typique des Andes, fait avec de la canne à sucre. Pas mauvais pour une boisson à l'anis... un goût que je n'aime pas, habituellement. J'ai aussi mangé une délicieuse soupe, que les femmes ont préparé pendant que les hommes travaillaient dans la rue. Tout le voisinage était présent pour partager ce repas. Vraiment une belle ambiance...

Ce soir, je me suis promené dans le quartier Paraiso. Si on exclut les palmiers, je me sentais à Montréal, en septembre. Des rues bordées d'arbres, des trottoirs larges, presque propres (c'est relatif, bien sûr), des commerces et restaurants en quantité. Un quartier de classe moyenne. J'ai même vu des maisons avec des espaces gazonnés, ce qui est très inhabituel, ici. Très belle église, aussi.

Bref, ce fut un très agréable séjour à Caracas. J'y ai vécu de nombreux moments qui me font de plus en plus aimer le pays, car ils m'ont fait découvrir l'âme des lieux, des gens qui les habitent. Et à mes yeux, c'est le but de tout voyage.

À la manifestation...

Vendredi dernier, Marilou et moi avons assisté à la dernière manifestation du camp du Oui à la Réforme constitutionnelle. En gros, Chávez veut modifier la Constitution du pays pour faire du Venezuela un pays plus socialiste. Son projet ne fait pas l'unanimité, car certains amendements suscitent la controverse. Par exemple, l'un d'eux permettrait au président de se faire réélire indéfiniment. Or, pour le moment, la Constitution ne permet que deux mandats au président. Plusieurs y voient donc un signe d'une possible dictature (indépendamment du fait que le président est élu démocratiquement...). Un référendum sur ce projet a eu lieu hier. Le Non a gagné à 50,7 %. Ça me rappelle quelque chose... mais je digresse.

La rue était bondée de sympathisants arborant fièrement des vêtements et accessoires rouges, la couleur des chavistes. De plus, il y avait une scène où des musiciens exhortaient les gens à voter Oui (j'ai toujours trouvé que c'était particulier de prêcher à des gens déjà convaincus). Il y avait également des vendeurs de souvenirs (Che Guevara est une vraie superstar, ici. Un truc amusant que j'ai vu: une poupée à l'effigie de Chávez), de bière (beaucoup de bière, même) et de bouffe (plein de BBQ dans la rue, ça sentait bon...). En fait, ça ressemblait plus à un party qu'à une manif. Ce fut une expérience très intéressante. Je pensais que le climat allait être plus tendu que ça, en raison de l'intensité des gens d'ici, d'une possible contre-manifestation des anti-Chávez, mais non. Rien que du plaisir, à la manifestation...

vendredi 30 novembre 2007

Je reviens à Caracas

Je suis de retour à Caracas pour quelques jours. Dans mes messages précédents, je mentionnais qu'il y avait certains aspects de la ville qui me déplaisaient. Ils m'agacent encore, mais je dois avouer que quand je suis entré dans la ville, accompagné par le soleil et la toune "Don't take me for granted" de Social Distortion (non mais, quel groupe!), j'étais heureux. Après un mois d'un rythme de vie léthargique à Sanare, j'avais faim pour de l'action. Et de l'action, il y en a, à Caracas.

Je suis retourné à la posada où habite Marilou. Le quartier Antímano commence à m'être familier, je reconnais les commerces, les rues et même certains chiens errants. J'ai toutefois remarqué l'apparition d'un local des Témoins de Jéhovah près de la posada. Ils sont vraiment partout...

J'ai donc revu Marilou, pour la première fois depuis un mois. C'était super de la revoir! Autant j'aime voyager et découvrir le monde, autant il est important pour moi de garder contact avec mon univers. Ce fut donc une belle soirée de retrouvailles. On s'est racontés ce qu'on a vécu depuis un mois. On est d'accord sur un point: novembre est un mois long, plate et pénible, peu importe le pays où l'on se trouve. C'est vrai, quand on y pense: il fait de plus en plus froid, les jours sont de plus en plus courts, l'hiver s'en vient. Beuh. Mais décembre s'en vient, je passe quelques jours à Caracas, alors tout ira bien.

mercredi 28 novembre 2007

Problèmes d'Internet et retour à Caracas

J'ai eu des problèmes d'Internet plutôt sérieux depuis quelques jours, alors c'est pourquoi je n'ai pas beaucoup écrit. Il se peut que j'en ai encore dans les prochains jours. Heureusement, je serai à Caracas à partir de demain. Je vais voir Marilou, j'ai besoin de sortir de la campagne. J'aurai droit à une dose de ville bien vitaminée. Ah Caracas! Son trafic démentiel.... ses odeurs si caractéristiques... ses bruits infinis... ça promet!! J'écrirai dans les prochains jours, histoire de rattraper le temps perdu.

mardi 27 novembre 2007

Finie la Feria

La deuxième édition de la Feria Internacional del Café de Sanare est terminée. Ce fut une fin de semaine bien remplie. J'ai assisté à plusieurs conférences données par des intervenants de nombreux pays, dont le Pérou, le Guatemala et les États-Unis. J'ai appris beaucoup de choses sur l'industrie du café. C'est un univers très vaste, qui couvre autant l'Amérique que l'Afrique que l'Asie. Il se caractérise notamment par la présence d'un grand nombre de problématiques, qui étaient au coeur des discussions.

J'ai aussi rencontré des gens vraiment intéressants, comme Matt Earley (un torréfacteur des États-Unis), Freddy Rojas (je crois qu'il est professeur d'université au Pérou) et Luis Navarro Váscones (un importateur de café du Pérou). On a beaucoup jasé ensemble, autant de choses sérieuses que d'autres plus frivoles. On a aussi vécu des moments plus légers, plus festifs. Samedi soir fut vraiment une merveilleuse soirée. J'ai découvert la vie nocturne à Sanare. Habituellement, je ne sors pas le soir. Ce n'est pas recommandé de se promener seul dans les rues, même si Sanare est une petite ville. Je suis une cible de choix, avec mon look.

J'ai donc pu constater à quel point c'était plus vivant que je ne le croyais, ici. Les stands à hot dogs font leur apparition lorsque le soleil se couche; des bandes de jeunes se tiennent en divers lieux de la ville; les resto-bars accueillent les personnes en quête de bière. Matt, Luis et moi étions guidés par Luis, le propriétaire d'une posada. Il était vraiment cool, il nous a promenés d'un bout à l'autre de Sanare. On a commencé dans une tasca-restaurant où les hommes (aucune femme!!) jouaient à la bola criolla, une variante de la pétanque. Les boules pèsent deux kilos chacune! J'étais avec Kellie, son chum José Angelo, Angelo, Luis, Matt et Luis. On n'a hélas pu essayer cette activité, mais on a joué à un jeu de cartes très amusant, tout en consommant de la bière.

Kellie, José Angelo et Angelo sont ensuite rentrés, mais les autres et mois avons poursuivi la soirée par une tournée de resto-bars. J'ai découvert des endroits agréables, fréquentés par des gens sympathiques. On a terminé la soirée dans la rue, assis près d'un des stands à hot dogs. J'ai déjà parlé du hot-dog colossal que j'ai mangé, alors je n'insisterai pas. Mais quand je suis rentré ce soir-là, j'étais très satisfait de cette virée.

Le dimanche fut plus relax. La plupart des invités internationaux était reparti; le public était moins nombreux; les exposants ont plié bagage très tôt dans la journée. La deuxième édition de la Feria internacional del Café de Sanare s'est donc terminée sur une note plus tranquille. J'ai bien aimé ma fin de semaine, car pour une fois, il y a eu de l'action à Sanare.

samedi 24 novembre 2007

Quel party!!

Woooaahhhh..... quelle soirée incroyable à brosser avec Matt, Luis (super cool monsieur de Lima), Kellie (une Américaine qui a adopté le Venezuela) et les autres!!! Au programme, merengue campesino, bola criolla (la variante locale de la pétanque), plein de bières et le plus gigantesque, gras et riche hot-dog que j'ai mangé de ma vie. Ouf... vais me coucher et essayer de digérer ce monstre.


Alcools de café, artisanat et conférences

La Feria del Café de Sanare bat son plein!! Hier, j'ai assisté à plusieurs conférences très intéressantes sur l'industrie du café en Amérique du Sud et Amérique centrale, j'ai rencontré des gens formidables (Freddy Rojas est un homme fascinant!) et j'ai fait quelques achats fantastiques, comme cet excellent ponche de café (comme le ponche de cacao de Chuao, mais le goût rappelle vraiment le Bailey's) et une exquise liqueur à base de café. J'ai aussi acheté une bouteille de fort maison (ça décape!! C'est fait avec une herbe appelée mata de Cocuy) et quelques pièces d'artisanat vraiment superbes. Ce fut une journée très agréable.

Je suis un peu pressé, mais je raconterai en détails la Feria dès que possible.

jeudi 22 novembre 2007

Feria, messe, Solera et resto

C'est parti pour la Feria del Café de Sanare!! Première activité: la messe de 18 h. Ça faisait des années que je n'avais pas assisté à une messe complète. C'est toujours aussi ennuyeux. Je comprends le besoin d'exprimer sa foi, il y a quand même une beauté dans cette ferveur, mais pour ma part, je préfère la vivre intérieurement. Je ne crois pas en un Dieu institutionnalisé, mais je crois en qqchose, une force, un mouvement, une énergie. Je ne lui donne pas de nom. Ça ne sert à rien. On ne se parle pas avec des mots, de toute façon.

Puis, ce fut le départ pour le resto de la posada El Cerrito. Décidément, l'endroit est en train de devenir mon lieu de prédilection à Sanare (là et le petit banc en béton, en haut de la colline, près de la laverie). On était huit; Matt (qui vit sur la route de Madison), Freddy (un Vénézuelien qui habite au Pérou et qui a fait son doctorat à Paris... il parle un français impeccable!), Luis (il est super cool, mais je ne sais pas encore d'où il vient. Il parle anglais et semble connaître un peu le français), un homme du Costa Rica dont je ne connais pas le nom, mais qui coordonne les activités de coopératives de café au Guatemala, une dame de Caracas (je ne lui ai parlé... encore), William (un des responsables de la Feria), un autre responsable de la Feria et moi.

J'avais soupé avant de sortir, alors Matt et moi avons commandé de la bière. C'était ma première bière à Sanare, une Solera Azul. Elle était bien froide et bien bonne. Longue jasette avec Matt sur nos expériences de voyage (il a du vécu...), sur sa famille (il est marié et il a deux petites filles), etc. Puis, la serveuse a déposé une assiette devant moi. J'ai tout mangé. Faut croire que j'avais encore faim. C'était encore une fois très bon.

Enfin, après le repas, on est tous rentrés dans nos posadas. On a un déjeuner à 7 h demain, avant le début des conférences. Ouf... le réveil sera pénible, je le sens. Au moins, il y aura du café...

mercredi 21 novembre 2007

Couleur café au lait

On est donc partis dans un véhicule gouvernemental, en début d'après-midi. Le ciel était couvert, mais on pouvait quand même apercevoir les paysages absolument bucoliques du coin. On a roulé un bon moment sur les routes qui zigzaguent dans les montagnes. Les champs de café étaient disséminés sur les pentes, dans la région du parc national Yacambú. Des routes cahoteuses, sinueuses... ici, un 4 X 4 peut enfin être utilisé à son plein potentiel.

Ce fut très instructif. J'ai vu le processus de culture et de récolte de A à Z. Par contre, ici, on ne fait pas la torréfaction des grains. On les cultive, on les récolte, on les sèche, puis on les envoie à des intermédiaires, qui s'occupent de cette étape (et des suivantes, comme l'exportation). Les grains récoltés sont de diverses couleurs: du jaune au vert au rouge, en toutes sortes de teintes. Une fois séchés, ils deviennent bruns ou beiges.

Les installations sont plutôt modernes, ce qui contraste avec les lieux, qui eux, ne semblent pas avoir changé depuis des décennies, voire des siècles. Une épaisse végétation couvre le territoire, percée seulement par quelques maisons éparses. Le café se cultive dans des lieux reculés, hors des routes principales.

On a rencontré plusieurs caficulteurs. Ils étaient très sympathiques, pour la plupart. Ils avaient l'air heureux de voir un États-Unien et un Canadien s'intéresser à qu'ils faisaient, à ce qu'ils vivaient. Leurs conditions de vie sont pénibles: ils n'ont pas accès à beaucoup de commodités et ils sont éloignés de tout. De plus, leur travail paraît difficile, très physique. C'est pourquoi des coopératives se forment depuis quelques années pour revendiquer des prix plus justes pour le café, des prix qui permettront aux caficulteurs de retirer davantage de revenus de leur travail et d'améliorer ainsi leur qualité de vie. C'est une cause qui est au coeur de la vie de tous les habitants de Sanare.

Cette cause, locale, trouve écho dans d'autres pays, où les caficulteurs connaissent un sort semblable. La Feria del Café de Sanare commence demain; l'événement réunit des caficulteurs, des chercheurs, des intervenants de tous les niveaux politiques, afin que tous ensemble, ils cherchent des solutions aux problèmes que vivent les caficulteurs, qui affectent l'industrie du café. Amère América, hein Luc?

Après avoir vu de mes yeux comment se cultive le café, dans quelles conditions les caficulteurs doivent travailler, je pense que le geste d'acheter du café équitable a réellement un sens. Il est p-ê plus cher à l'achat, mais il provient d'une filière où il y a eu moins d'intermédiaires, ce qui permet aux producteurs de bonifier leurs revenus. Et ils en ont bien besoin.

Pendant que je revenais des campos, le soleil est apparu. Les paysages étaient encore plus beaux. En certains endroits, des vallées étaient couvertes de nuages et les rayons du soleil passaient à travers eux. Wow. Une journée qui justifie le voyage.

Pour des photos:
http://stephanepageau666.myphotoalbum.com/view_album.php?set_albumName=album26

Couleur café

Ce fut le genre de journée qui justifie le voyage. J'ai visité plusieurs fincas, des lieux où l'on cultive le café. Sanare est la capitale du café au Venezuela : le café compte pour 95 % de sa production agricole et pour 30 % pour de la production nationale. Alors je m'étais promis de voir de mes yeux une plantation de café. Oui, j'en avais vu une, à Santa Rosa de Fila, mais je voulais quand même connaître ce trait si caractéristique de Sanare.

La journée a commencé par un copieux déjeuner au resto de la posada El Cerrito (si vous passez par Sanare, allez-y, c'est super, comme endroit!). J'étais avec Maximiliano (le coordonnateur du plan du café pour la municipalité Andrés Eloy Blanco, où se trouve Sanare), William (un employé de l'hôtel-de-ville), Enrique (un caficulteur) et Matt (un gars de Madison, Wisconsin, qui travaille pour Just Coffee, une entreprise de torréfaction de café équitable. Il connaît personnellement Laure Waridel, d'Equiterre!). Après le repas, on a été faire un tour à une station de radio locale, pour des entrevues. Et non, on ne m'a pas interviewé...

Et ensuite, on a été dîner au restaurant de la posada. La cuisine y est vraiment délicieuse! Puis, enfin, on a été dans les campos... À SUIVRE

dimanche 18 novembre 2007

Mérida!!!!!

C'est officiel, je vais à Mérida au Jour de l'An, avec Marilou, Alexis et Annie!!!! Ce sera incroyable!! J'ai entendu beaucoup de commentaires dithyrambiques sur cette ville, tant par des "étrangers" que par des Vénézuelien-nes. Tout le monde est d'accord sur une chose: c'est la ville la plus géniale du pays. J'ai rarement entendu une telle unanimité à propos d'une ville, à part pour Prague. C'est sûr qu'autant d'éloges peuvent créer des attentes élevées, mais j'ai un bon pressentiment, le même que j'avais avant d'aller à Prague. Je n'avais pas été déçu, au contraire: ce sera la même chose pour Mérida.

On dormira à la posada El Escalador, qui est gérée par Geneviève, une Québécoise qui vit maintenant ici. Elle va nous organiser quelques activités formidables: d'abord, le 31, on prendra part à un méga-souper vénézuelien/andin du Jour de l'An en compagnie d'un groupe d'environ 20 Québécois-es... whoooaaa!! Ça va fêter solide!!! Surtout que je n'ai pas pris une seule brosse digne de ce nom depuis que je suis au Venezuela...

Puis, on participera à deux excursions dans les Andes. On fera du trekking à pied et à dos de mules, on prendra le plus long et le plus haut téléphérique du monde (12,5 kilomètres de long, 4765 mètres d'altitude!!) et on se baignera dans les eaux thermales de la montagne de La Musui, entre autres.

Ouin, j'ai vraiment hâte au Jour de l'An.

samedi 17 novembre 2007

Bélair est mort!!

Mais qui est Bélair, dites-vous? Question légitime. Pour les Magogois-es, François Bélair est une légende. Ce singulier personnage était très connu dans la ville. Il était célèbre pour ses sacs en jeans bleu au logo du 75e anniversaire de la Dominion Textile de Magog, son air béat, ses phrases fétiches telles que "moi chu beau, toé té pas beau" et son éternel Pepsi à la main. Il n'était pas un clochard, bien qu'il déambulait dans les rues à la recherche de monnaie oubliée; il était plutôt un être marginal, atteint d'une légère déficience intellectuelle. Un être inoffensif et amusant. Je ne saurais compter le nombre de fois où il m'est arrivé de le croiser, au dépanneur près de chez mes parents... et chaque fois, il buvait un Pepsi. Il buvait constamment du Pepsi.

Il est mort le 10 novembre dernier, à 58 ans, des suites d'un bref mais fulgurant cancer de l'oesophage. À cause du Pepsi? Qu'en sais-je, je ne suis pas médecin. C'est drôle, mais ça me fait qqchose de savoir qu'il n'est plus là. Il faisait partie des meubles à Magog. C'est comme un monument qui disparaît. Magog sans Bélair... c'est difficile à imaginer. Mais ainsi va la vie...

Bonne fête Pierre!!

Bonne fête Pierre!!

Pour ceux et celles qui ne le savent pas, Pierre est mon grand frère. Je doute qu'il soit un lecteur assidu de mon blogue (Internet n'est pas d'un grand intérêt pour lui), mais si jamais il tombait dessus, comme ça, il verrait que, du haut de mes montagnes, je pense à lui.

À bientôt, cher frère.

vendredi 16 novembre 2007

Une bonne journée (2e partie)

Je déambulais dans les rues, quand j'ai vu un commerce qui vendait des haricots rouges. Or j'aime les haricots rouges. J'ai décidé d'en acheter. J'ai alors commencé à jaser avec le proprio, Antonio, à propos des haricots, du prix des superbes chapeaux qu'il vend (chapeaux de llanero - de style cowboy - et chapeaux de paille, très paysan), du but de ma présence ici, du Canada, de la Feria du café qui a lieu la semaine prochaine, etc.

Sur l'entrefait, un homme est entré et s'est joint à notre discussion. Puis, il a empoigné une cuatro à vendre et il s'est mis à jouer une chanson qui parlait du café. Une chanson tout à fait excellente, drôle, poétique, porteuse d'une mélodie toute simple, mais très efficace, couronnée par une voix confiante, pleine, joyeuse. Il a joué comme ça pendant un bon 2-3 minutes. J'avais le sourire fendu jusqu'aux oreilles: ce sont des moments comme ça qui font que j'aime voyager. Des petits bouts de magie dans le quotidien, des éclats de grâce dans l'ordinaire des journées. Fugaces, mais éternels.

Quand il eût fini, je l'ai remercié, j'ai remercié Antonio et je suis parti. Mais je reviendrai à son commerce: je veux un de ses chapeaux...

Une bonne journée (1ère partie)

Ce fut ma meilleure journée depuis que je suis à Sanare. Pour plusieurs raisons. D'abord, j'ai enfin réussi à obtenir des informations que je demandais depuis le début de la semaine. Tous les jours, j'allais au bureau du tourisme ou à l'hôtel-de-ville, dans l'espoir que la responsable des communications me remette enfin les documents dont j'avais besoin. Eh bien, ce matin, je les ai eus. J'ai insisté plus que d'habitude, aussi. C'est comme ça que ça marche au Venezuela: il faut vraiment pousser les gens dans le derrière pour obtenir ce que l'on veut. Et non, je ne pourrais confirmer que cette affirmation est vraie dans toutes les situations.

À part ça, j'ai réglé quelques détails logistiques chiants par rapport au renouvellement de mon visa (c'est une longue histoire, et je n'ai pas vraiment envie de m'étendre sur le sujet). Mais ce que je peux dire, c'est que ça fait du bien.

J'ai aussi acheté un excellent pain frais. Miam.

Il fait super beau et on est très bien dehors. Et il neige au Québec, paraît-il.

C'est vendredi.

Et j'ai vécu un moment très cool. À lire dans le prochain message.

mardi 13 novembre 2007

Le personnage Chávez

Hugo Rafael Chávez Frías est un personnage unique. Aujourd’hui, il a fait une conférence de presse de près de 4 h, en direct, à la télévision. 4 h!!! C’était incroyable. Il avait seulement quelques feuilles devant lui, mais il ne les regardait presque jamais. Comme s’il savait toujours où son discours s’en allait, comme s’il avait un plan bien précis en tête et que rien ne pouvait l’en écarter. Il sait utiliser les silences, les pauses, les symboles, les mots forts, les phrases-choc, les tons de voix et les diverses émotions qu’ils véhiculent, etc.

Qu’on soit pro- ou anti-Chávez, il faut toutefois reconnaître une chose: il est médiagénique. Il a compris la force des médias, il a compris comment susciter la controverse et comment en tirer profit. Lors du sommet ibéro-américain de Santiago, il a traité de fasciste à plusieurs reprises José Maria Aznar, l’ancien premier ministre espagnol, et ce, devant le roi d’Espagne Juan Carlos et José Luis Rodriguez Zapatero, le premier ministre actuel. Cyberpresse a quelques articles sur le sujet, pour ceux et celles que ça intéresse. L’onde de choc provoquée par ses déclarations continue de secouer le monde hispanophone, de Caracas à Madrid. Et Chávez en a rajouté depuis, il a jeté du pétrole sur le feu, afin de faire parler de lui, de ses idées, de ses ambitions. Et il n’en manque pas, d’ambitions, comme en témoigne son projet de réforme constitutionnelle. Il y aurait beaucoup à dire sur ce projet, mais ce sera le sujet d’un prochain texte…

dimanche 11 novembre 2007

De la lutte, enfin!! Mais...

Aujourd'hui, je voulais enfin regarder "Alo Presidente", mais je n'ai pas trouvé la fameuse émission. Peut-être que Chávez était en train de cuver son vin, à la suite de l'apparent party au "Sommet des peuples", un sommet alternatif qui a suivi le Sommet ibéro-américain de Santiago. Or au Sommet ibéro-américain, Chávez a fait de nombreuses déclarations incendiaires, surtout à l'endroit du gouvernement espagnol. Le roi d'Espagne et le premier ministre espagnol ne les ont pas digérées. Pas du tout. Il n'a pas la langue dans sa poche, ce Hugo.

Par contre, en zappant, je suis tombé sur une émission de lutte de la LRWA, à la télé portoricaine. Cool!!! Je n'en avais pas regardé depuis un bon moment. Je l'ai regardée quelques minutes, mais j'ai vite décroché. La production était quelque peu amateur, les lutteurs n'avaient pas de véritable personnalité et l'action était décousue. Depuis quand on sort un bat de baseball au bout enroulé de fil de fer barbelé pendant un match d'une émission hebdomadaire? En plus, le blasphémateur a osé l'allumer!! What the hell? Non, messieurs-dames, ce bat de baseball, objet-culte hautement craint dans le monde de la lutte, ne doit être utilisé qu'à bon escient, qu'en des circonstances spéciales, comme dans un Last Man Standing Match, un Hell in a Cell ou un Street Fight. Le décorum l'exige. Roland Barthes aurait été d'accord avec moi. Il connaissait ça, la lutte.

J'ai alors fermé la télé. Une telle transgression des codes était inacceptable. Même pour un fan fini comme moi...

Lundi, le retour

Toute bonne chose a une fin. Surtout les vacances. Lundi matin, on devait hélas rentrer. Debouts à 6 h, on s'est préparés et on a été déjeuner à notre petit resto d'à-côté. Je vous le dis, la dame fait d'excellents empanadas.


Pas de problème pour trouver un bateau jusqu'à Choroní. Splendides paysages teintés du soleil levant.

Arrivée à Choroní. Entente avec un chauffeur de taxi pour lift jusqu'à Maracay. Attente. Photos dans village. Départ dans les montagnes. Soit dit en passant, le trajet se fait infiniment mieux en taxi qu'en bus. On a pu mieux apprécier les incroyables paysages du Parc national Henri-Pittier...

Arrivée à Maracay. Ce fut le moment des "au-revoir". Je déteste ces moments. Marilou est alors repartie pour Caracas; je suis parti pour Barquisimeto. Trajet plate. À Barqui, j'ai flâné un peu, je me suis promené dans la ville. Sorti de l'argent. Je suis ensuite rentré à Sanare, seul, heureux de ma fin de semaine, mais triste que ce soit déjà terminé.

Et en plus, la putain de porte de ma posada était barrée.

samedi 10 novembre 2007

Cepe

Dimanche, on a décidé d'aller visiter une autre plage, celle de Cepe. On s'est levés tôt, on a été près de la plage de Chuao, où débarquent les pêcheurs. On a alors croisé un monsieur qu'on avait rencontré la veille, dans le village de Chuao, et il nous a offert une bière.... à 9 h 30. Ça m'a rappelé les Jeux de la communication... ha ha!!

C'est alors qu'un anglophone est venu me parler, mais je n'ai pas trop compris ce qu'il m'a baragouiné. Il avait l'air déboussolé, comme un gars qui avait sévèrement brossé toute la nuit et qui s'était réveillé dans un lieu qu'il ne connaissait pas. Il voulait retourner à Choroní. OK... weird.

On n'a pas eu à chercher longtemps pour un lift, des gens venaient nous voir pour nous proposer des tours de bateaux. On a donc filé vers Cepe. Une ride de bateau sur la mer des Caraïbes, le matin, ça rend plutôt joyeux!

Soleil, baignade, bière, rencontre avec un couple argentin qui vendait de l'artisanat. Ouaip, j'en prendrais plus souvent, des journées comme ça...

Chuao - le paradis (4e partie) - la soirée

Après la plage, Marilou et moi sommes revenus à la posada, pour une douche. Puis, on a été souper dans un minuscule resto, juste à côté de la posada. Une sympathique dame nous a servi un excellent poulet et des jus de guanabana (je ne sais pas quel est le nom de ce fruit, en français).

On a ensuite passé un bon moment à regarder une émission de télé délirante, "Bailando con los gorditos". Traduction: "Dansons avec les gros". C'est comme "Le match des étoiles", mais les chorégraphies sont effectuées par une célébrité... et un gros ou une grosse. Avant chaque performance, on voit le duo pratiquer son numéro. C'est vraiment incroyable... et les gens adorent ça! Les gros et grosses semblent beaucoup s'éclater eux aussi. Peut-être que les gros et grosses d'ici s'assument plus qu'au Québec et qu'ils sont en fait flattés de passer ainsi à la télévision. En tout cas, c'est de la télé comme on n'en verrait jamais au Québec.

Enfin, dodo bien méritée. La plage, ça épuise.

vendredi 9 novembre 2007

Chuao, le paradis (3e partie) - la plage

Enfin, la plage!! Pour ma part, je vivais un moment particulier: c'était la première fois que j'allais à une vraie plage. Pas une désolante étendue rocailleuse comme celle du lac Memphrémagog, mais une vraie plage de carte postale, tout en sable chaud et fin, peuplée de gens et de crabes.

C'était aussi ma première baignade dans une mer. À 31 ans, il était temps. J'ai donc marché jusque dans l'eau et j'ai affronté les vagues qui se ruaient vers moi. Ah le bonheur... L'eau était fraîche, un agréable contraste avec la chaleur ambiante. J'y suis resté quelques minutes, le temps de savourer le moment.

Par contre, j'ai rapidement réalisé que le sel marin avait le même effet corrosif sur mes yeux que le chlore des piscines. Qu'importe, je voulais voir la mer, je l'ai vue et je m'y suis baigné. De quel droit pourrais-je me plaindre? Voilà. Une très agréable première fois.

Chuao, le paradis (2ème partie) - le cacao

Samedi matin, Marilou et moi avons été en bus dans le village de Chuao, situé à quelques kilomètres à l'intérieur des terres. Il semblerait que le meilleur cacao du monde est produit ici. On voulait donc goûter des merveilles chocolatées.

Après quelques questions ici et là, on a finalement abouti dans la maison d'une sympathique femme, Ernestia (je crois), qui a bien voulu nous vendre quelques-unes de ses créations. Ainsi, on a pu savourer un exquis gâteau au chocolat, un surprenant délice fromagé au cacao et une non moins surprenante boisson alcoolisée au cacao, le "ponche de cacao". C'est comme un pouding au chocolat mélangé avec du rhum. Je sais, sur papier, ça paraît dégueulasse, mais en réalité, c'est très bon.



Satisfaits de nos découvertes, on est ensuite repartis vers la plage, pour profiter du soleil et de l'eau.

Chuao, le paradis (1ère partie) - l'arrivée

Sitôt arrivés à Chuao, on est allés à notre posada. On y a rencontré Richard et Malera, les sympathiques proprios. On a laissé nos trucs et on a été manger dans un resto, où Javier nous a cuisiné un excellent poisson. Je suis sûr que c'est un piranha:

Après le repas, retour à la posada, douche et dodo. Tant d'émotions, ça épuise...

jeudi 8 novembre 2007

L'enfer avant le paradis (3ème partie)

Après la traversée épique de la montagne, je commençais à relaxer. La route s'aplanissait peu à peu. On a croisé quelques villages isolés, des restos en bordure du chemin et des gens qui étaient descendus de leur voiture pour admirer le paysage et boire un coup (et offrir un shooter à notre chauffeur... qui l'a accepté. Heille, toé, fais pas le cave...).

Puis, Choroní. Enfin. Quelle ne fut pas notre soulagement, à Marilou et moi, de poser le pied hors de ce tacot bruyant et puant! Aussitôt, on s'est dirigés vers la plage, afin de trouver un lift vers Chuao. Cinq minutes plus tard, on était assis dans un long bateau à moteur, en compagnie de plusieurs autres personnes. On est alors partis, à vive allure, sur les flots majestueux de la mer des Caraïbes. Le vent dans les cheveux, le vent salé dans les narines, on retrouvait notre entrain. Enfin, on touchait au but de notre voyage!!

Près de dix minutes plus tard, on débarquait à Chuao. Tout de suite, on a été conquis par la beauté des lieux. Cette vision a justifié toutes les péripéties difficiles qu'on a vécues ce jour-là. On était arrivés au paradis.


Un mois

Ça fait un mois aujourd'hui que je suis arrivé au Venezuela. Il me reste environ deux mois et demi à vivre ici. Là-dessus, j'ai deux semaines de vacances durant le Temps des Fêtes. Je compte bien en profiter. Mérida, here I come!!

Ce fut tout un mois. J'ai vécu bien des trucs et je me dis que j'en vivrai encore plein d'ici mon départ. Le Venezuela est un pays très intense. Beaucoup plus intense que les pays d'Europe que j'ai visités. C'est l'Amérique du Sud, l'Amérique latine, un monde parfois semblable à ce que je connais, mais généralement tellement différent.

Je ne sais pas encore si j'aime ou je déteste le Venezuela. Il y a des jours où tout est merveilleux, d'autres où tout me paraît merdique (surtout quand il pleut). J'imagine que c'est normal. Je ne fais pas que visiter le pays, j'y vis. J'essaie d'apprendre les us et coutumes, et ce n'est pas toujours facile. Je commence à m'y retrouver un peu (pour certaines choses, à tout le moins), mais il y a tant à découvrir, je ne pourrai prétendre avoir vraiment connu le Venezuela. Le pays est bien trop grand, bien trop complexe. Je n'aurai vu que la pointe de l'iceberg. C'est déjà beaucoup.

Deux mois et demi... ça va passer vite!!

mercredi 7 novembre 2007

L'enfer avant le paradis (2ème partie)

La route pour Choroní fut tout simplement infernale, pour les raisons suivantes:

- Un bus vraiment bondé (j'ai passé plus d'une heure debout, pogné dans l'allée);
- Du reggaeton tonitruant (un mélange de hip-hop et de reggae, le volume dans le fond... ouf. On se serait cru dans une discothèque);
- Un barrage de klaxons (le chauffeur devait avertir les autres automobilistes qu'il négociait les virages);
- Une route ultrasinueuse, fichtrement dangereuse qui serpentait à travers les montagnes (man, ce doit être freakant de conduire là-dedans!);
- Une puissante odeur d'essence (beurk);
- Un bus aux amortisseurs déficients (un tape-cul, en bon québécois);
- Mon ventre vide qui criait famine (le déjeuner était loin).

Mais ça en a valu la peine.

Mon premier pot-de-vin

Je l'ai donné à un militaire du Parc national Henri-Pittier. C'était ça ou on n'allait pas à la plage. Pourquoi? Parce que j'ai stupidement oublié de traîner mon passeport.

J'avais toutefois une photocopie de mon passeport: je m'en sers pas mal d'habitude, pour toutes sortes de situations. Je croyais que ça suffirait pour ce périple. Erreur. Il me fallait l'original.

Le bus est arrivé à l'entrée du parc. Tout le monde a débarqué du bus. Les militaires, armés de mitraillettes, ont fouillé les bagages. Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. C'était très particulier. Un militaire a demandé à voir nos passeports. Marilou l'avait. Pas moi. C'est alors qu'il nous a fait un discours sur l'absolue nécessité d'avoir son passeport sur soi, sur le fait qu'on ne pouvait aller plus loin, que c'était la loi, etc. Il était apparemment intraitable. On a durement encaissé le choc.

Marilou, du haut de ses 5 pieds 2, a alors commencé à discuter avec le militaire. Puis avec les trois autres qui se sont joints à la discussion. Notre bus est reparti pendant ce temps. Traître!! Enfin. Marilou a négocié un moyen de nous sortir de cette fâcheuse situation. Après plusieurs minutes (une éternité, plutôt) d'échanges, un des militaires a laissé entendre qu'il y aurait peut-être moyen de s'arranger. Il ne voulait pas dire le mot "argent" (ou "pot-de-vin"), mais c'était assez clair...

Mairlou voulait le faire parler. Après quelques minutes de plus, elle a réussi. Rambo a fini par suggérer une contribution de 50 000 Bolivars (environ 22-23 $ CAN). Elle a refusé. Elle a dit que c'était trop cher, qu'on n'était pas riches, qu'on était de pauves étudiants québécois, etc. Sgt. Slaughter lui a demandé combien elle voudrait donner. Elle a répondu 20 000 B. (moins de 10 $ CAN). GI Joe a accepté. J'ai donc sorti discrètement un billet de 20 000, je l'ai glissé dans la main d'un autre militaire. Mon premier pot-de-vin...

On nous a alors promis qu'on monterait dans le prochain bus qui arriverait, mais que la prochaine fois, on n'aurait pas autant de chance. Un des militaires m'a même dit que si je repassais ici sans mon passeport, c'est menottes aux mains qu'il me livrerait au bureau de l'immigration. Ça va, je suis peut-être distrait, mais pas con. J'ai compris la leçon.

Je me dois de mentionner que Marilou a étudié en résolution de conflits. En tout cas, si cette péripétie avait été un examen, elle aurait eu 100 % Merci Marilou!!

Un bus est enfin arrivé. On y a monté, sans payer. Il était archi-bondé, mais on était tellement heureux de quitter nos nouveaux amis qu'on aurait même monté dans le Titanic. Après tout, ça ne pouvait être pire.

C'est ce qu'on croyait.

L'enfer avant le paradis (1ère partie)

Par où commencer? Il y a tant à raconter.

Je suis parti de Sanare vers 8 h, vendredi matin. J'ai alors pris un bus pour Barquisimeto. De là, j'ai pris un taxi pour Maracay, en compagnie de trois autres passagers. La route était superbe, elle traversait de splendides régions montagneuses.

À Maracay, j'ai retrouvé Marilou au terminus. On a aussitôt cherché le bus pour Choroní. On l'a trouvé, on y a pris place. Enfin, façon de parler. On était plutôt coincés, avec nos sacs. Puis, on est partis pour le Parc national Henri-Pittier, lieu de passage obligé vers la côte.

Et c'est là que l'aventure a vraiment commencé.

Retour à la normale...

Bon, la situation avec la porte est maintenant réglée. J'aurai ma clé demain. Quelle mésaventure...

mardi 6 novembre 2007

Un retour difficile...

Lundi, fourbu de ma fin de semaine, je suis arrivé à mon auberge. J'ai essayé d'en ouvrir la porte, mais elle était barrée. Or je n'en ai pas la clé. C'est mon collègue Sergio qui l'a et qui a jugé bon de verrouiller cette porte. J'étais fâché, car j'avais juste hâte de déposer mes trucs et de relaxer. Là, je dois attendre que Sergio revienne de Valencia, à trois heures de route de Sanare. Et comme c'est là, il ne revient pas avant demain, au minimum. Pas fort, comme move...

Heureusement, je peux accéder à ma chambre. Mais je ne peux aller ni dans la cuisine, ni dans le salon, où se trouve l'ordinateur que j'utilise habituellement. C'est pourquoi je n'ai pas encore mis de photos de ma fin de semaine sur Internet. Mais je le ferai dès que possible. J'en ai pris beaucoup, et elles sont magnifiques!! Les autres textes suivront également. Patience...

Une fin de semaine géniale

Eh oui, c'était génial!! La mer, le sable, le soleil, l'eau bleue, la bière froide, les gens sympathiques, les thongs partout, les promenades en bateau, le poisson, le village de Chuao, les délices au cacao de Chuao, les plages de Chuao et de Cepe...

Il y a eu quelques moments moins agréables, mais j'y reviendrai. Il y a tant à raconter que j'écrirai plusieurs messages. À suivre...

jeudi 1 novembre 2007

Je voudrais voir la mer... et je vais la voir!!

Demain, Marilou et moi partons pour Chuao, une île de la mer des Caraïbes, dans la région de Puerto Colombia. C'est mon cadeau de fête: un petit coin de paradis pour quelques jours. On se rejoint à Maracay, puis on prend le bus jusqu'à Puerto Colombia. Il paraît que la route pour s'y rendre est particulièrement sinueuse...

Je serai de retour lundi. Je passerai donc la fin de semaine les pieds dans les eaux bleues de la mer des Caraïbes, pendant que vous maudirez le froid qui s'installe peu à peu au Québec. Ha ha... à lundi!

Trop de café et deux funérailles

Aujourd'hui, j'ai bu trop de café. Cinq tasses. Pour moi, c'est beaucoup trop. Mais bon, j'aime tellement le goût du café, comment y résister? Enfin. Pour distiller la caféine qui surchargeait mon métabolisme, je suis sorti pour marcher. Il faisait beau, alors j'en ai profité.

J'ai fait la "Main", comme on dit. Elle est assez longue ici, plus longue que dans bien des villes que j'ai connues (ex. Magog). Durant ma promenade, j'ai croisé deux processions funéraires.

Ça se déroule ainsi: un corbillard ouvre le cortège. Derrière suit le cercueil, porté par six hommes. Derrière les six porteurs marchent plusieurs dizaines de personnes. Il y a peu de bruits, peu de mots, peu de larmes. Le tout est imprégné d'une grande sobriété. La procession se rend alors dans une église pour la cérémonie. Or je ne suis pas entré dans l'église. Je me suis contenté de regarder le cortège. Deux foi plutôt qu'une.

mardi 30 octobre 2007

Il a fait beau aujourd'hui à Sanare

Parce qu'à Sanare, il pleut presque tous les jours. C'est un des endroits les plus pluvieux du Venezuela. J'en ai donc profité pour marcher une bonne heure dans les rues de la ville, et c'était très agréable. Il faisait même chaud. J'ai pris plein de photos, les paysages sont vraiment enchanteurs, comme celui-ci:




Je me suis alors assis à la plaza Bolivar. Soit dit en passant, toutes les villes du Venezuela ont une plaza Bolivar, en l'honneur de Simon Bolivar, qui a libéré plusieurs pays d'Amérique du Sud du joug des Espagnols.

Pendant un bon moment, j'ai regardé les gens aller et venir, j'ai absorbé leur vie quotidienne. C'est une de mes activités préférées en voyage, et ce, peu importe le pays.

Vers 17 h 30, il pleuvait.

J'ai mangé une poutine au Venezuela!!

Eh oui! Je me suis concocté une poutine, grâce à un sachet de sauce à poutine St-Hubert que j'ai judicieusement amené dans mes bagages, des frites maison et un fromage local qui rappelle le fromage en grains (mais en beaucoup trop salé). Évidemment, ça ne se comparait en rien avec une vraie bonne pout' de chez nous, mais le fait d'en manger une, si haut dans les Andes, c'était freakin' cool.



Ze Poutine Venezuela-Style

lundi 29 octobre 2007

Une première journée de travail déroutante

C'est aujourd'hui que débutait officiellement mon travail à Sanare. Je me suis levé à 7 h (bien que j'étais réveillé depuis 5 h 30, grâce à un coq particulièrement en voix, ce matin), je me suis préparé. Mon superviseur Sergio et moi sommes ensuite partis pour la mairie, où l'on devait bosser.

Or la mairie était fermée. Cette fin de semaine, la femme du maire a survécu à un grave accident de la route qui a fait deux victimes. Elle devra subir une délicate opération chirurgicale, en raison d'hémorragies internes. Sa survie n'est pas assurée. La communauté est donc sous le choc, c'est jour de deuil aujourd'hui. Bon, je comprends ça. Je suis alors retourné à mon auberge, pour y travailler.

C'est au moment où je venais de commencer mes tâches qu'Internet a choisi de planter massivement. Pendant deux heures, j'ai gossé (et sacré, je l'avoue) pour trouver une solution. J'y suis parvenu, comme en témoigne ce message. Mais fichtre que c'était chiant...

Je travaille donc enfin. En espérant que rien d'autre ne m'arrive aujourd'hui, j'ai eu ma dose d'émotions fortes.

samedi 27 octobre 2007

J'ai essayé les "por puestos"

Les por puestos sont des taxis qui font un trajet prédéterminé entre deux villes, pour une somme dérisoire (pour un Québécois, on s'entend). Ce sont généralement de grosses machines qui ont connu de meilleurs jours, quelque part entre 1971 et 1986. Le chauffeur part quand toutes les places (les puestos) sont prises.

Hier matin, Marcela, moi et trois inconnus sommes partis de Barinas vers Barquisimeto, à bord d'un de ces fiers véhicules. Trois heures de route dans la région andine pour environ 11 $ CAN. On a ainsi pu voir des paysages magnifiques, caressés par le soleil levant. Une belle expérience.

Troisième coup de coeur: Sanare

Enfin, enfin... Sanare, dans les Andes venezueliennes. Ce fut long, ce fut compliqué, mais j'y suis. L'attente en a toutefois valu la peine: quelle ville superbe! Elle a beaucoup de charme, avec ses rues en pente et ses maisons colorées. De plus, elle est entourée de hautes montagnes, ce qui crée une atmosphère totalement différente de tout ce que j'ai connu. En outre, la route pour s'y rendre est très sinueuse, mais les paysages sont vraiment hallucinants! Enfin, les gens sont chaleureux, on me salue déjà dans la rue, malgré mon look quelque peu différent. Ce n'est pas à Caracas que ça m`arriverait...

Je travaillerai avec Sergio, un homme très gentil et très impliqué auprès des producteurs de café de la région. Sanare est le principal lieu de production de café au Venezuela. Il y a beaucoup à dire sur le sujet, mais je garde tout ça pour d'autres messages.

Alors voilà, je suis prêt pour le travail, je devrais commencer demain ou lundi. Aujourd'hui, je m'installe et j'explore la ville.

Deuxième coup de coeur: Barquisimeto

Pour se rendre à Sanare, il est plus facile de passer par Barquisimeto. Je n'ai fait que traverser la ville en bus, mais elle m'a semblé très intéressante. Elle compte 820 000 habitants, c'est la capitale de l'Etat de Lara. J'ai trouvé l'ambiance plutôt relax (pour le Venezuela, on s'entend...), et à en juger par l'excentricité de la cathédrale, la ville possède une personnalité unique. Cette personnalité se manifeste également dans la construction du nouveau terminus d'autobus : j'ai d'abord cru que c'était un stade de sport professionnel, en raison de sa forme ovoide. Mais non, c'est un terminus. Eh ben. Je compte bien y retourner pour en découvrir davantage sur cette étonnante ville.

vendredi 26 octobre 2007

Le bus finit toujours par arriver

C'est ce que je me disais hier, pendant le trajet entre Caracas et Barinas. Je suis parti de Caracas a 13 h et je suis arrive a Barinas a 23 h 15. Un trajet de pres de 525 kilometres, avec un arret a Maracay et un autre pres de Valencia. Ouaip, c;etait long. A 23 h 30, j'etais dans ma chambre, a l'hotel Barroco. J'y avais loge, lors de mon premier sejour a Barinas. Ils m'ont redonne la meme chambre. Je me suis presque senti chez moi.

Ce fut donc un voyage epique a travers le centre et l'ouest du pays. C'etait particulier, comme anniversaire. Une longue route, en solitaire. Une chance que j'avais de la musique... Social Distortion, Bad Religion, The Queers, AC/DC, Paradise Lost (que j'ai manque a Mtl dimanche dernier, d;ailleurs), Slowdive, Jesu, Arcana et plusieurs autres m'ont tenu compagnie. Je ne sais pas pour vous, mais je ne peux voyager sans musique. J'amene toujours mes tounes preferees, qui se chargent alors de nouveaux souvenirs. Ainsi, quand je les reecoute, je revis une myriade de moments uniques. La trame sonore de ma vie...

Avant de partir de Caracas, j'ai eu mon seul cadeau : une carte dessinee a la main. C'est Marilou qui me l'a donnee. Une carte magnifique. Ca faisait des annees que je n'avais pas eu une carte dessinee a la main. En plus, le texte etait vraiment merveilleux. Non, je ne vous le resumerai pas. C'est un secret. Mais quel texte... merci du fond du coeur, Marilou.

Merci tout le monde!!

Je tiens a remercier toutes celles et tous ceux qui m'ont fait part de leurs voeux pour mon anniversaire. Je suis desole de ne pas vous repondre individuellement, mais je suis presentement dans un tourbillon d'evenements qui ne me laisse pas autant de temps que je le voudrais. Bref, merci, je vous aime et j'ai hate de vous revoir autour d'une bonne biere.

mercredi 24 octobre 2007

Un joyeux anniversaire

Demain, c'est ma fête. Ce sera spécial de la vivre dans un pays que je ne connais pas. Je ne pense pas beaucoup fêter, cependant, puisque je devrais passer une bonne partie de la journée sur la route, entre Caracas et Barinas. Je devrai ensuite me coucher tôt, car je devrais enfin partir pour Sanare ce vendredi... à 6 h. Ouaip, si je peux boire une seule bière demain, je considérerai que j'ai fêté mon 31e anniversaire.

mardi 23 octobre 2007

Un site fort intéressant

Voici le blog des stagiaires d'Alternatives, qui se trouvent un peu partout en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Vous y trouverez les récits de leurs aventures, observations, analyses, etc.

www.stages.alternatives.ca/blog

Le genou de Marilou

Vendredi soir, Marilou a été danser la salsa dans un bar de Caracas, avec Thomas et ses amis. Or, à la fin de cette soirée endiablée, elle s'est solidement défait la rotule de son genou gauche. Elle avait déjà eu ce genre de problème, alors elle savait ce qui venait de se produire. Elle est rentrée à la posada (à l'auberge) et s'est couchée. Le lendemain, son genou avait enflé et la douleur était très intense.

Grâce à un bus de nuit surclimatisé, j'ai débarqué à Caracas à 5 h 30, ce matin-là, sans savoir ce qui s'était passé. Quand je suis arrivé à la posada, vers 6h, j'ai eu droit au récit du genou blessé. Moi qui venait à Caracas pour ne pas croupir dans une chambre d'hôtel de Barinas, pour voir de l'action, j'ai été servi. Marilou, moi, Thomas, Marilu - la proprio de la posada -, Jorge - un pensionnaire de la posada- avons alors été à l'hôpital. Plus tard, Julio, le partenaire de travail de Marilou, est arrivé. Première constatation: l'urgence était aussi engorgé qu'une bonne vieille urgence du Québec. Donc, plus de trois heures après son arrivée, Marilou ressortait de l'urgence, dans une chaise roulante, la jambe gauche enserrée dans une gaine. Diagnostic: rien de cassé, seulement une inflammation. Quelques jours de repos et des médicaments règleront la situation. Depuis, je fais l'infirmier. Je fais les courses, je veille à a ce qu'elle ne manque de rien. C'est décidément plus sympathique que de me tourner les pouces à Barinas.

Oh oui! Si je suis venu à Caracas, c'est que j'étais supposé aller à Sanare vendredi matin tôt: or il y a eu un changement de plan, et je ne pouvais aller là-bas avant mardi. J'ai donc eu environ une heure pour décider ce que je faisais de ma fin de semaine. C'est alors que j'ai choisi d'aller à Caracas, pour voir Marilou et Thomas. Dans le fond, c'est une bonne chose que je sois venu ici: j'ai pu voir des ami-es et je me suis même rendu utile. Ce fut une intuition que j'ai bien fait de suivre...

Marilou, de retour à la posada. Si elle est si souriante, c'est à cause des médicaments... (quoiqu'elle est toujours souriante)

lundi 22 octobre 2007

Quelques photos de Chabasquen pour Eve et les autres






Quelques photos de Caracas pour Eve et les autres










































Une salle de classe de l'Université de Caracas... cool, non?













la Plaza Bolivar

Plus ça change, plus c'est pareil...

Encore une fois, je dois m'adapter a un changement de plan: je devais aller a Sanare demain, mais finalement, je ne partirai que jeudi. C'est un peu frustrant, car, bien que j'aime faire le touriste, je commence a avoir hâte de travailler. Après tout, c'est pour ça que je suis venu ici. J'ai une tolérance limitée pour l'oisiveté. Je suis mûr pour du travail, plus mûr que la cerise de Soeur Angèle.

Au moins, je passerai encore un peu de temps avec Marilou, ici, a Caracas.

dimanche 21 octobre 2007

Journée a Catia la Mar





























Yo!!! Voici quelques photos prises aujourd'hui dans la piscine de l'immeuble ou Marilou et moi avons dormi lors de notre première nuit au Venezuela.
Par ailleurs, j'ai pogné mon premier coup de soleil ici, et c'en est un solide. Même mon super-shaggy ne m'a pas protégé...

samedi 20 octobre 2007

De retour a freakin' Caracas!!

C'est une longue histoire, mais je n'ai pas vraiment le temps de l'écrire. Je le ferai mardi ou mercredi. Je vais donc simplement dire que je suis a Caracas avec Marilou et Thomas (qui retourne demain soir au Canada), jusqu'a lundi matin. Je repars pour Barinas, puis Sanare. Je reviens dans la blogosphère bientôt, les ami-es.

jeudi 18 octobre 2007

Mon nouvel appareil!!

J'ai déjà un nouvel appareil photo. Visa, ça va vraiment!! Il est plutôt bien, même s'il a moins de fonctionnalités que mon ancien. Je devrai donc avoir des photos à mettre sur ce blogue d'ici quelques jours, le temps de croquer quelques paysages, quelques scènes intéressantes. Eve sera contente...

Une agreable surprise

Hier soir, je végétais dans ma chambre d'hôtel. Il faut dire qu'ici, des que le soleil se couche, les rues se vident peu à peu. Les gens rentrent chez eux et ne sortent pas beaucoup, surtout s'ils sont seuls. Enfin. J'ai été chercher de l'eau dans le congelateur prévu a cet effet (l'eau du robinet n'est pas potable, tout comme en Europe. L'eau en bouteille, il n'y a que ça de vrai). Alors que je revenais a ma chambre, j'ai senti des mains saisir mes épaules. Pas encore des problèmes, pensai-je. Mais non!! C'était Francisca, la fille de Marcela!! Elle était avec Miguel et Pablo, ses deux jeunes frères!! D'un coup, la soirée a pris une couleur plus agréable.

On a donc passé la soirée à se donner des leçons d'espagnol et de français. On s'est bien amusés!! Ils sont super gentils, drôles et espiègles. Je les aime beaucoup, et à en juger leur façon d'être avec moi, c'est réciproque.

P.S.: J'ai trouvé les accents sur le clavier, cool!!

mercredi 17 octobre 2007

Le vol de l´appareil photo

Je me suis fait voler mon appareil photo ce midi, a Barinas. Ca s´est passe tres vite. Trois hommes en moto m´ont apercu en train de prendre une photo. Ils sont alors venus vers moi et m´ont entoure. Ils m´ont prie d´un ton sans replique de leur remettre mon appareil. Ce que j´ai fait. Et ils sont partis sans demander leur reste (crisse, ils avaient deja mon appareil, les corniauds!!).

C´est le genre d´evenement dont on entend beaucoup parler. C´est un peu un rite initiatique pour les voyageurs, un sceau qui souligne le vecu des backpackers de ce monde. Ca y est, j´ai maintenant joint le club select des voyageurs voles. Un club au membership important, a ce qu´on dit. Et pourtant, il n´y a pas de quoi en etre fier.

On croit savoir ce que ca peut faire, mais quand on le vit, on se rend compte qu´on ne savait rien. Les quelques secondes du vol m´ont paru une eternite. Ce qui est intense, c´est de ne pas savoir ce qui peut arriver d´une seconde a l´autre. Le temps devient flottant, intangible, confus. Tout devient possible, et ce ne sont pas de nobles possibilites. On perd totalement le controle de la situation, on est a la merci de la volonte d´autrui. C´est deroutant. Certes, j´aurais pu jouer les heros. Dans les films, ces situations se passent bien. Les heros savent toujours quoi faire, quoi dire pour s´en sortir. Mais dans la vraie vie, il y a une question qu´il faut se poser: suis-je pret a mourir (bon, j'exagere p-e, mais avouez que ca met du punch dans une phrase) pour un appareil photo de 230 $? Fuck no. Quin le kodak, les kids. Je m´en acheterai un autre. Vous avez perdu, connards. Plus que vous ne le croyez.

Quelques observations sur le Venezuela

- Le cout de la vie est assez raisonnable, surtout pour le transport en commun (ex. un ticket de bus entre Caracas et Guanare - un trajet de 7 h - se vend environ 26 $ pour une place dans la partie climatisee du bus. C´est encore moins cher dans la partie sans climatisation, mais il y fait vraiment chaud), la nourriture (ex. un empanada coute en moyenne 2000 Bolivars, soit moins de 1 $) et la biere (ex. une Solera se vend generalement entre 2000 et 2500 Bolivars).

- Pratiquement tout le monde a un telephone cellulaire, peu importe l´age. Il y a des detaillants de cellulaires et de cartes d´appel dans toute ville et tout village. Meme chose pour les cybercafes; il y en a partout.

- Les hommes ne portent jamais de shorts, meme s´il fait 35 degres et que c´est tres humide.

- Les cheveux longs ne sont pas du tout la norme pour les hommes. Par contre, la moustache sous toutes ses formes regne totalement ici.

- Peu importe ou vous allez, il y a toujours de la musique forte qui joue quelque part. Meme dans les bus... et il y a un nombre hallucinant de vendeurs de CD pirates dans chaque ville et village.

- Il y a beaucoup de vendeurs de fromage le long des autoroutes.

- Les chicharrón sont comme des oreilles-de-christ, mais en plus intense. Imaginez un gros morceau de graisse de porc frit... a manger a petites doses, sinon les arteres bloquent instantanement.

mardi 16 octobre 2007

Une semaine deja...

Ca fait un peu plus d´une semaine que je suis ici. J´ai toutefois l´impression que ca fait beaucoup plus longtemps. J´ai deja tellement vecu de choses!! En voyage, la notion de temps change, elle se dilate; un jour devient une semaine, une semaine devient un mois, etc. La densite des experiences et des sensations devient telle qu´on ne percoit plus les choses de la meme facon. Je dirais meme qu´au Venezuela, la chaleur aussi dilate le temps. Il fait toujours tres chaud et tres humide, ce qui confere une atmosphere tres particuliere aux lieux, aux relations entre les gens. Par exemple, la ponctualite n´est pas une valeur essentielle ici; les gens arrivent quand ils arrivent. Pas de stress, pas de rythme infernal (sauf sur les routes, mais bon...). Une vie plus humaine. Ca me plait.

Solera et telenovelas

Hier, j´ai vire une quasi-brosse a la Solera (une bien meilleure biere que la Polar) avec Marcela et son amie Carol, dans un restaurant de Barinas. C´etait une soiree tres agreable, on a jase de plein de trucs serieux (ex. politique exterieure americaine) et moins serieux (ex. comment les Venezueliennes signifient aux mecs qu´elles sont interessees). Je suis rentre a mon hotel et j´ai vedge en regardant des telenovelas, des "soaps" latino-americains. C´est tellement nul que j´en etais fascine. Vous croyez que le comedien qui joue Ridge dans Top modeles est pourri? Eh bien, ceux des telenovelas le clenchent d´aplomb.

Mon premier cellulaire

Eh oui, j´ai rattrape mon siecle: j´ai un telephone cellulaire!! Je n´en ai jamais eu au Quebec et je n´en voulais pas. Mais la, je dois en avoir pour le travail. Marcela sera a Barinas et Marilou sera a Caracas. Mon reseau social est donc disperse. Alors me voici donc avec cette infernale machine a laquelle je devrai m´habituer. Pour le moment, j´en comprends l´essentiel. Tant mieux! Et puis, p-e y prendrai-je gout et qu´en revenant, je m´en acheterai un. Je pourrai ainsi flaner sur les terrasses du Plateau en faisant semblant d´etre quelqu´un d´important...

lundi 15 octobre 2007

Le meilleur cafe du monde

Santa Rosa de la Fila est une communaute d´environ quinze familles, perchee dans les Andes. Elles ont choisi de vivre sur les terres qu´elles cultivent; ce choix est intense, car il a defie les lois en vigueur. Le dossier s´est alors retrouve devant la Justice. Or le gouvernement Chavez avait amende plusieurs lois, en 2004 (je crois), et l´une de ces lois touchait justement la propriete des terres. Cet amendement a permis aux campesinos (qui produisent du cafe, des oranges, des plantains, des bananes et des haricots noirs, en plus d´elever des porcs) de rester sur les terres et le processus d´acquisition est toujours en cours.

Hier, j´ai visite cette communaute; c´etait l´antithese de Caracas. Le calme, la nature, la chaleur humaine... de plus, les paysages etaient fabuleux, les montagnes sont hautes, elles sont couvertes d´une luxuriante vegetation. C´est magnifique! Toutefois, les habitants ont beaucoup de courage de vivre la, car les conditions sont difficiles, les maisons sont des habitations de fortune, ils n´ont pas acces a beaucoup de commodites. Mais ils sont de bons vivants, ils savent recevoir. J´y ai bu le meilleur cafe de ma vie: le gout etait hallucinant... wow!!! Et j´en ai bu du cafe, dans ma vie (grace a la maitrise... ha ha ha!!).

La brosse chez Lorenzo

Enfin, pas une vraie brosse, mais j´ai quand meme bu plusieurs bieres chez Lorenzo, a Chabasquen. Il nous (Marcela, ses enfants, Marilou, Thomas et moi) a accueilli chez lui, en plus d´un groupe de campesinos (producteurs agricoles) qui avaient participe en matinee a une assemblee sur la reforme constitutionnelle (probablement le dossier de l´heure dans l´actualite, au Venezuela). Il y avait des musiciens dans le groupe et ils ont longuement joue. Leur instrument principal etait le cuatro, une guitare a quatre cordes. C´etait tres interessant de les ecouter.

J´ai donc bu plusieurs bieres, en ecoutant les gens discuter de politique venezuelienne. N´etant point feru sur le sujet, j´etais attentif aux discussions. J´ai aussi grimpe une colline avec les deux garcons de Marcela; sur le sommet, on avait une vue extraordinaire sur la ville et la region, qui est tres montagneuse. C´etait splendide!! J´ajouterai des photos sous peu.

Puis, au cours de l´apres-midi, j´ai commence a jaser avec Hectorlin (est-ce la bonne orthographe?), un employe de l´hopital local. La, il a decide de me faire visiter l´hopital. Son ami William s´est joint a nous. C´est alors que William voulait absolument que je prenne des photos des lieux, des gens. On entrait dans les pieces, meme s´il y avait des patients en consultation. J´etais un peu mal a l´aise, mais William etait en feu, il me disait de poser tout ce que je voyais. J´ai donc plein de photos de gens que je ne connais pas et que je ne reverrai probablement jamais. J´ai rencontre le medecin principal de l´etablissement, un sympathique monsieur nomme Luis. Il parlait un excellent anglais et il etait content de pouvoir utiliser cette langue, ca ne lui arrive pas souvent a Chabasquen...

Le party s´est termine quand Marilou et les enfants m´ont invite a aller jouer a des jeux de societe dans le local de l´organisation dirigee par Franklin, le copain de Marcela. On s´est tous retrouves dans la boite d´un pick-up, a parcourir les rues de la ville. C´etait vraiment cool...

Marcela

Je travaillerai pour Marcela Cornejo, une femme absolument extraordinaire. Elle a environ 38 ans, elle a quatre enfants (j´en ai rencontre trois, et ils sont merveilleux), elle a assez d´energie pour fournir une centrale electrique. Mon travail consistera a faire deux sites (un pour une foire du cafe, a Sanare, et l´autre pour le Centre de formation social et politique, l´organisme de Marcela) et donner de la formation informatique a des responsables pour qu´ils puissent travailler eux-memes les sites Web. Ce sera tres interessant, d´autant plus que je decide comment je dispose de mon horaire.

Premier coup de coeur: Biscucuy!!

En allant a Chabasquen, on est passes par Biscucuy, une jolie petite ville dans les Andes. L´ambiance y etait super chaleureuse, agreable, tellement differente de celle de Caracas. Ca sent l´essence partout a Caracas, ce qui devient penible a la longue. Ca et le fait que la circulation est quasi-anarchique. Manhattan me semble tranquille, maintenant...

Les gens de Biscucuy sont super sympathiques, le paysage est magnifique et les maisons sont tres colorees. Et le cafe y est excellent...

Des photos de Biscucuy suivront sous peu.

De retour sur le Web!

Bonjour tout le monde,

Les derniers jours ont ete tres intenses, j´ai visite plusieurs villes depuis mon dernier message (Acarigua, San Carlos, Guanare, Biscucuy, Chabasquien et Santa Rosa de la Fila). Je suis maintenant a Barinas, jusqu´a jeudi. Puis, je pars pour Sanare, ou je travaillerai jusqu´en janvier. C´est une ville d´environ 40 000 habitants, dans les Andes. J´habiterai dans un petit hotel qui a toutes les commodites, au centre-ville. J´ai vu beaucoup de choses, rencontre beaucoup de gens, j´ai pris beaucoup de photos (les Andes sont magnifiques!!). J´aurai acces a Internet a Sanare, alors il me sera plus facile d´entretenir ce blogue. Stay tuned for more rock´n´roll!!