samedi 21 novembre 2009

Le Salon du livre de Montréal 2009

Pour une deuxième année consécutive, j'ai été au Salon du livre de Montréal. Et pour une deuxième année consécutive, j'ai adoré mon expérience, malgré la foule dense qui ralentissait les déplacements.

J'ai défoncé mon budget, mais je suis très heureux de mes nouveaux livres (que mes frères auront du plaisir à déménager, éventuellement). Dans une démonstration de name-dropping particulièrement réussie, je vous en dresse la liste: quatre « comics » d'Archie et ses amis (une lecture qui convient parfaitement à certaines circonstances); Rhétorique, d'Aristote (oui, je vais vraiment le lire); Délires racistes et savants fous, de Guy Bechtel (un ouvrage qui traite des pseudo-recherches scientifiques visant à établir le fondement biologique du racisme); La frousse autour du monde tome 2, de Bruno Blanchet (c'est drôle mais je sens que ce livre va me donner le goût de partir bourlinguer autour du globe); Ébène, aventures africaines, de Ryszard Kapuscinski (j'ai déjà lu des articles de ce grand journaliste dans mes cours d'université; j'ai hâte de lire cette oeuvre plus substantielle); L'énigme du retour, de Dany Laferrière (je n'ai jamais lu Laferrière, alors aussi bien commencer avec un de ses romans les plus primés); Latin pour débutants, de Micheline Moreau-Rouault (histoire de ne plus le perdre); Des camions de tendresse, de Françoise Rey (je trouve ce titre plutôt mauvais, mais je raffole de la plume de cette auteure française); Sauver Ispahan, de Jean-Christophe Rufin (ça fait longtemps que je veux le lire, celui-là...).

Au-delà des livres, le Salon constitue aussi une occasion de rencontrer des personnalités connues; cette année, j'ai croisé René Angelil, Diane Dufresne, Steven Guilbeault et Denise Bombardier, entre autres. J'ai également eu la chance de revoir mon amie Valérie, que je n'avais pas vue depuis bien longtemps. À un certain moment, elle est entrée en collision avec Serge Chapleau, qui sortait de nulle part. Chapleau a gardé le sourire. Et fichtre, ce qu'il est grand, cet homme!

J'admire Bruno Blanchet pour son style d'écriture et pour sa passion des voyages et de l'aventure à l'état brut. Je voulais donc absolument le rencontrer pour faire dédicacer mon exemplaire de La frousse autour du monde tome 2. J'ai dû attendre mon tour, car plus de cent personnes faisaient la file pour la même raison. Tout au long de la séance de dédicace, il a lancé de nombreuses blagues: par exemple, il a suggéré à une dame de « virer ses lunettes à l'envers » pour pouvoir lire les pages de son livre qui sont imprimées à l'envers.

Puis vint mon tour. J'ai échangé quelques mots avec lui sur le plaisir de voyager de façon aussi libre que la sienne. Il m'a avoué adorer débarquer dans un lieu sans avoir de plan ou d'endroit où dormir. Je lui ai fait remarquer que nombre de personnes détesteraient voyager ainsi pour cette même raison. Il partage cette opinion. Je lui ai parlé de ma passion pour les voyages et pour la musique. Il m'a alors conseillé de visiter Madagascar pour sa richesse musicale, mais aussi pour la beauté de ses habitantes (et habitants, je présume). Je retiens ce conseil. Mon impression de Bruno Blanchet? Un homme d'une rare authenticité, d'une grande simplicité, avec un sens de l'humour délicieux.

Maintenant, je me trouve devant un heureux problème: lequel de ces livres vais-je lire en premier?