L'influent blogueur, entrepreneur rebelle et globe-trotter accompli Chris Guillebeau était de passage à Montréal le 15 janvier, dans le cadre de la tournée promotionnelle pour son livre The Art of Non-Conformity: Set Your Own Rules, Live the Life You Want, and Change the World. En fait, il est arrivé dans la ville le 14. Je l'ai su, car ce jour-là, je sirotais un café dans un café du centre-ville, quand je l'ai aperçu par la fenêtre, alors qu'il marchait sur le trottoir. Je suis aussitôt sorti du café pour aller me présenter et jaser un peu avec lui. Ma première impression: Chris dégage une profonde authenticité. Ce qu'il écrit, c'est lui; sa philosophie, il la vit. J'avais eu la même impression quand j'avais rencontré Bruno Blanchet. La cohérence entre leur œuvre et ce qu'ils sont dans le quotidien explique pourquoi ils parviennent à toucher d'aussi vastes auditoires: les gens sentent l'authenticité chez les autres personnes et beaucoup l'apprécient, car pour eux, elle constitue un idéal à atteindre.
Donc... j'ai assisté à la séance de dédicace de Chris, en compagnie de 75 à 100 admirateurs, à la librairie Indigo de la place Montréal Trust. Il s'agissait d'une des foules les plus importantes de sa tournée jusqu'à présent, m'a-t-il avoué. Par ailleurs, il nous a raconté que seulement six personnes avaient participé à la séance de Fargo, au Dakota du Nord. Il leur a dit que c'était correct si la foule était petite. Commentaire de l'un des membres du public de Fargo: six personnes, c'est une grosse foule pour l'endroit.
Durant sa présentation, Chris a décrit la genèse de son livre, il a parlé de sa philosophie de vie, de l'importance de choisir notre vie, peu importe nos rêves, des résistances qui peuvent jalonner les étapes vers la concrétisation de nos buts, des peurs que l'on peut ressentir tout au long de notre cheminement, de la nécessité de surmonter ces peurs. Il a ensuite répondu aux questions de l'assistance, qui ont porté sur ses voyages, sur l'évolution de son entreprise, sur la création d'entreprise, sur ses projets.
Vint ensuite la séance de dédicaces. Pendant que j'attendais dans la file, livre en main, j'ai eu la chance de bavarder avec Sébastien, que je ne connaissais pas. Tout comme moi, il a découvert Chris grâce à un article paru sur Cyberpresse en janvier 2009. Sébastien a déjà été pilote de ligne et il a voyagé dans 24 pays, dont les Philippines. Je m'intéresse de plus en plus à ce pays, alors j'étais content d'en apprendre sur lui. Comme quoi patienter dans une file ne rime pas nécessairement avec ennui.
Puis, ce fut mon tour. Alors que je m'approchais de la table où Chris signait les exemplaires de son livre, il m'a reconnu et il s'est même rappelé de mon prénom. Comment a-t-il réussi? Il a pourtant dû rencontrer un nombre invraisemblable de gens depuis le début de sa tournée, en septembre. Quand je pense que j'ai toutes les misères du monde à me souvenir d'un prénom que je viens d'entendre, je ne peux qu'applaudir un tel exploit.
Après la photo « protocolaire », je me suis assis pendant quelques trop brefs instants pour discuter avec lui. Je lui ai notamment exposé quelques projets que je caressais (dont un en lien avec ce site. Je vous en reparlerai en temps et lieu). Je lui ai demandé, en prenant congé de lui, s'il lui arrivait d'être découragé par l'humanité, après avoir tant voyagé, après avoir vu tant de choses. Il m'a répondu que non, qu'au contraire, il redécouvrait chaque fois à quel point les être humains étaient merveilleux. Une excellente et ô combien inspirante conversation, qui terminait en beauté un fantastique après-midi. Je vous laisse sur ces mots plein de sagesse que Chris a griffonnés dans mon exemplaire: Grab the bananas!
(À gauche: Chris Guillebeau; à droite, votre humble serviteur)