Je me suis fait voler mon appareil photo ce midi, a Barinas. Ca s´est passe tres vite. Trois hommes en moto m´ont apercu en train de prendre une photo. Ils sont alors venus vers moi et m´ont entoure. Ils m´ont prie d´un ton sans replique de leur remettre mon appareil. Ce que j´ai fait. Et ils sont partis sans demander leur reste (crisse, ils avaient deja mon appareil, les corniauds!!).
C´est le genre d´evenement dont on entend beaucoup parler. C´est un peu un rite initiatique pour les voyageurs, un sceau qui souligne le vecu des backpackers de ce monde. Ca y est, j´ai maintenant joint le club select des voyageurs voles. Un club au membership important, a ce qu´on dit. Et pourtant, il n´y a pas de quoi en etre fier.
On croit savoir ce que ca peut faire, mais quand on le vit, on se rend compte qu´on ne savait rien. Les quelques secondes du vol m´ont paru une eternite. Ce qui est intense, c´est de ne pas savoir ce qui peut arriver d´une seconde a l´autre. Le temps devient flottant, intangible, confus. Tout devient possible, et ce ne sont pas de nobles possibilites. On perd totalement le controle de la situation, on est a la merci de la volonte d´autrui. C´est deroutant. Certes, j´aurais pu jouer les heros. Dans les films, ces situations se passent bien. Les heros savent toujours quoi faire, quoi dire pour s´en sortir. Mais dans la vraie vie, il y a une question qu´il faut se poser: suis-je pret a mourir (bon, j'exagere p-e, mais avouez que ca met du punch dans une phrase) pour un appareil photo de 230 $? Fuck no. Quin le kodak, les kids. Je m´en acheterai un autre. Vous avez perdu, connards. Plus que vous ne le croyez.
C´est le genre d´evenement dont on entend beaucoup parler. C´est un peu un rite initiatique pour les voyageurs, un sceau qui souligne le vecu des backpackers de ce monde. Ca y est, j´ai maintenant joint le club select des voyageurs voles. Un club au membership important, a ce qu´on dit. Et pourtant, il n´y a pas de quoi en etre fier.
On croit savoir ce que ca peut faire, mais quand on le vit, on se rend compte qu´on ne savait rien. Les quelques secondes du vol m´ont paru une eternite. Ce qui est intense, c´est de ne pas savoir ce qui peut arriver d´une seconde a l´autre. Le temps devient flottant, intangible, confus. Tout devient possible, et ce ne sont pas de nobles possibilites. On perd totalement le controle de la situation, on est a la merci de la volonte d´autrui. C´est deroutant. Certes, j´aurais pu jouer les heros. Dans les films, ces situations se passent bien. Les heros savent toujours quoi faire, quoi dire pour s´en sortir. Mais dans la vraie vie, il y a une question qu´il faut se poser: suis-je pret a mourir (bon, j'exagere p-e, mais avouez que ca met du punch dans une phrase) pour un appareil photo de 230 $? Fuck no. Quin le kodak, les kids. Je m´en acheterai un autre. Vous avez perdu, connards. Plus que vous ne le croyez.