On est donc partis dans un véhicule gouvernemental, en début d'après-midi. Le ciel était couvert, mais on pouvait quand même apercevoir les paysages absolument bucoliques du coin. On a roulé un bon moment sur les routes qui zigzaguent dans les montagnes. Les champs de café étaient disséminés sur les pentes, dans la région du parc national Yacambú. Des routes cahoteuses, sinueuses... ici, un 4 X 4 peut enfin être utilisé à son plein potentiel.
Ce fut très instructif. J'ai vu le processus de culture et de récolte de A à Z. Par contre, ici, on ne fait pas la torréfaction des grains. On les cultive, on les récolte, on les sèche, puis on les envoie à des intermédiaires, qui s'occupent de cette étape (et des suivantes, comme l'exportation). Les grains récoltés sont de diverses couleurs: du jaune au vert au rouge, en toutes sortes de teintes. Une fois séchés, ils deviennent bruns ou beiges.
Les installations sont plutôt modernes, ce qui contraste avec les lieux, qui eux, ne semblent pas avoir changé depuis des décennies, voire des siècles. Une épaisse végétation couvre le territoire, percée seulement par quelques maisons éparses. Le café se cultive dans des lieux reculés, hors des routes principales.
On a rencontré plusieurs caficulteurs. Ils étaient très sympathiques, pour la plupart. Ils avaient l'air heureux de voir un États-Unien et un Canadien s'intéresser à qu'ils faisaient, à ce qu'ils vivaient. Leurs conditions de vie sont pénibles: ils n'ont pas accès à beaucoup de commodités et ils sont éloignés de tout. De plus, leur travail paraît difficile, très physique. C'est pourquoi des coopératives se forment depuis quelques années pour revendiquer des prix plus justes pour le café, des prix qui permettront aux caficulteurs de retirer davantage de revenus de leur travail et d'améliorer ainsi leur qualité de vie. C'est une cause qui est au coeur de la vie de tous les habitants de Sanare.
Cette cause, locale, trouve écho dans d'autres pays, où les caficulteurs connaissent un sort semblable. La Feria del Café de Sanare commence demain; l'événement réunit des caficulteurs, des chercheurs, des intervenants de tous les niveaux politiques, afin que tous ensemble, ils cherchent des solutions aux problèmes que vivent les caficulteurs, qui affectent l'industrie du café. Amère América, hein Luc?
Après avoir vu de mes yeux comment se cultive le café, dans quelles conditions les caficulteurs doivent travailler, je pense que le geste d'acheter du café équitable a réellement un sens. Il est p-ê plus cher à l'achat, mais il provient d'une filière où il y a eu moins d'intermédiaires, ce qui permet aux producteurs de bonifier leurs revenus. Et ils en ont bien besoin.
Pendant que je revenais des campos, le soleil est apparu. Les paysages étaient encore plus beaux. En certains endroits, des vallées étaient couvertes de nuages et les rayons du soleil passaient à travers eux. Wow. Une journée qui justifie le voyage.
Pour des photos:
http://stephanepageau666.myphotoalbum.com/view_album.php?set_albumName=album26
Ce fut très instructif. J'ai vu le processus de culture et de récolte de A à Z. Par contre, ici, on ne fait pas la torréfaction des grains. On les cultive, on les récolte, on les sèche, puis on les envoie à des intermédiaires, qui s'occupent de cette étape (et des suivantes, comme l'exportation). Les grains récoltés sont de diverses couleurs: du jaune au vert au rouge, en toutes sortes de teintes. Une fois séchés, ils deviennent bruns ou beiges.
Les installations sont plutôt modernes, ce qui contraste avec les lieux, qui eux, ne semblent pas avoir changé depuis des décennies, voire des siècles. Une épaisse végétation couvre le territoire, percée seulement par quelques maisons éparses. Le café se cultive dans des lieux reculés, hors des routes principales.
On a rencontré plusieurs caficulteurs. Ils étaient très sympathiques, pour la plupart. Ils avaient l'air heureux de voir un États-Unien et un Canadien s'intéresser à qu'ils faisaient, à ce qu'ils vivaient. Leurs conditions de vie sont pénibles: ils n'ont pas accès à beaucoup de commodités et ils sont éloignés de tout. De plus, leur travail paraît difficile, très physique. C'est pourquoi des coopératives se forment depuis quelques années pour revendiquer des prix plus justes pour le café, des prix qui permettront aux caficulteurs de retirer davantage de revenus de leur travail et d'améliorer ainsi leur qualité de vie. C'est une cause qui est au coeur de la vie de tous les habitants de Sanare.
Cette cause, locale, trouve écho dans d'autres pays, où les caficulteurs connaissent un sort semblable. La Feria del Café de Sanare commence demain; l'événement réunit des caficulteurs, des chercheurs, des intervenants de tous les niveaux politiques, afin que tous ensemble, ils cherchent des solutions aux problèmes que vivent les caficulteurs, qui affectent l'industrie du café. Amère América, hein Luc?
Après avoir vu de mes yeux comment se cultive le café, dans quelles conditions les caficulteurs doivent travailler, je pense que le geste d'acheter du café équitable a réellement un sens. Il est p-ê plus cher à l'achat, mais il provient d'une filière où il y a eu moins d'intermédiaires, ce qui permet aux producteurs de bonifier leurs revenus. Et ils en ont bien besoin.
Pendant que je revenais des campos, le soleil est apparu. Les paysages étaient encore plus beaux. En certains endroits, des vallées étaient couvertes de nuages et les rayons du soleil passaient à travers eux. Wow. Une journée qui justifie le voyage.
Pour des photos:
http://stephanepageau666.myphotoalbum.com/view_album.php?set_albumName=album26